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Chasse à l'homme

Publié le 24 octobre 2013 par Olivier Walmacq

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l'histoire : Un facho fan de chasse (Lance Henrikssen) poursuit des SDF et les tue à coups de flèches (ou de revolver, c'est selon). Un certain M. JVCD trouve la fille de l'une de ses victimes et décide d'enquêter sur le vilain !

la critique d'hdef (la douzième) :
Si je chronique ici ce film, c'est pour une bonne raison : il existe en ce bas-monde de pauvres ignorants (heureux ignorants, pardon) qui décrètent que Paycheck est le plus mauvais film de John Woo, THE KING OF FUSILLADE, à qui l'on doit tant de chef d'oeuvres (Une Balle dans la Tête, Hard Boiled, A Better Tomorrow 1 & 2, The Killer, Volte-Face, La Dernière Chevalerie etc) qu'il est juste dé-so-lant de le voir s'attarder aux USA sur des bouses comme Broken Arrow, MI : 2, Black Jack ou (effectivement) Paycheck avec Ben l'affligé.

Et pourtant, malgré toutes ces merdes, il est un film qui repousse (malgré donc cette rude concurrence) toutes les limites des abysses de la nullité : Hard Target. Étant donné qu'on est quand même sur le blog des navets (et des nanars), il est grand temps de consacrer un billet à ce monument de connerie ! Voici ce billet :

Hard Target (et pas Chasse à l'Homme, parce qu'après, on va le confondre avec un chef d'oeuvre homonyme de Fritz Lang sorti en 1941) est le premier (et le pire) des films que Woo réalisa aux US.

Je suis assez content de pouvoir aborder ce monument de nullité, car je vais m'y défouler !

Tout d'abord, Hard Target démarre par une séquence d'action complètement débile, avec un montage épileptique qui se veut élliptique, et qui montre en gros plan les flèches qu'on tire des arbalètes, histoire que le spectateur comprène le moins possible ce qui se passe. Un SDF qui se prend pour Rambo (il a beau être transpercé par 4 ou 3 flèches, il est toujours fringuant) se fait exploser flèches par flèches avec sadisme par la "meute" de Fouchon, joué par Lance Henrikssen, qui n'a plus rien de la tendresse de Bishop ou de la sympathie de son rôle de flic dans Terminator. Alors ok, Henrikssen et les navets, ça va aussi bien ensemble que Johnny Deep et Vanessa Paradis ! Scream 3 en est d'ailleurs un autre bon exemple !

Après cette intro cataclysmique, le film peut commencer, mais le fan du polar made in HK que je suis a déjà très bien compris, car c'est un génie (je parle de moi, là) qu'on va avoir affaire à l'un des plus beau navets des 90's, avec peut-être Running out of Time et Le Client qui appartiennent à mon petit panthéon personnel des bouses indéfendables de la décennie.

Ce désagréable sentiment de chiure se confirme avec la baston aucours de laquelle le Belge bien nommé éclate la tronche de voyous qui voulait faire les poches à Mme la fille du SDF martyrisé ! JCVD accepte d'aider la pauvre 'tite madame à trouver son papa moyennant un peu de blé, vu qu'il est lui aussi à la rue (ce qui nous vaut une belle réplique dont la gnangnantise ferait passer Mary Poppins pour un film pervers :

"C'est dur de... faire la manche

- Comme je comprends..."

De toute façon, pour apprécier la nullité de la scène, faut aussi avoir sous les yeux la tronche de boeuf de JCVD et la face de cruche de son interlocutrice !

Le film se résume à peu près à cette alternance : baston à la con + gnangnan sous forme de blabla (ya aussi le passage dans la forêt) + baston + blabla etc

Donc voilà, c'est le triste résultat de la rencontre de Woo avec Van Damme.

Le tout se termine dans une grosse explosion avec du feu partout et un Henrikssen qui gueule à s'arracher les amydalles (en voyant le film, j'ai dû aller me faire une petite tisane au miel et au citron ! Très bon !) avant de crever ! Et puis tout le monde rentre chez soi, papi Bouvier (un vieux schnock sensé être drôle qui va aider le petit couple) itou ! Et tout le monde est content !


CHASSE À L'HOMME

En résumé, c'est une crétinerie pitoyable, scénar limité, acteurs aussi (soit ça grimace comme s'ils voulaient mettre du Murnau dans Woo, bof bof, soit ça grimace pas et c'est pas plus intelligent) et style visuel vulgaire, bête et moche ! Paf boum schlack grr arghhh hmpf ghhhhh ahaaaaa stof (une flèche dans un bout de chair, s'il en reste sur le monument musclé Van Damien (comme le damien de La Malédiction) et boum ! Ouais, ça termine par boum, ça commence par boum, et on se fait chier entre les deux ! C'est exactement les sentiments que j'ai éprouvé grâce à ce film !

note : et puis quoi encore ???

note naveteuse 17.5/20


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