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Omar : Focus sur la Cisjordanie

Publié le 24 octobre 2013 par Unionstreet

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Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal. 
Capturé par l’armée israélienne, Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d’une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause?

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Prix du Jury en 2013 à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard, Omar est de ces films ambitieux qui ne s’accommodent pas de la complaisance. Tiré de l’anecdote racontée un jour par un ami, le réalisateur Hany Abu-Assad s’est imaginé ce que pouvait être l’ordre israélien quand il imposait la trahison, la scission entre les habitants de ce territoire coincé entre l’Israël et la Jordanie. Un lieu dont les conditions de vie sont dangereuses, ce que l’on voit vite dans le film lorsque, transi d’amour, Omar escalade le mur pour apporter une lettre à la jeune femme qu’il aime, soeur de son meilleur ami. Quand il se fait prendre en train d’escalader le mur, les balles fusent et les humiliations imposées par les soldats israéliens rappellent que le conflit n’est pas fait pour se terminer rapidement. Malheureusement.

Outre le groupe terroriste qu’il crée avec des amis, le film devient passionnant lorsque les forces israéliennes le relâchent dans l’espoir qu’il livrera ses amis qui ont participé à une attaque. La pression est lourde, une taupe se cache mais qui est elle ? Petit à petit la confiance se perd envers Omar. Il ne revient que pour livrer la tête de son ami ? Va t’il dénoncer ou se jouer des israéliens ?

Le scénario part alors, simplement, vers des sommets de dilemmes comme on aime en voir au cinéma. Sa fiancée lui cache quelque chose, son ami aussi, il essaye de tendre un piège aux israéliens … De fil en aiguille les intentions d’Omar deviennent de plus en plus claires jusqu’à un dénouement rapide et surprenant qui en un éclair montre à quel point le réalisateur est génial.

Si ce n’est pas un film qui cherche à réconcilier les peuples ou verser dans la bonne conscience, il a le mérite de montrer une réalité violente. Une réalité bien triste qui montre tous les procédés utilisés par Israël pour maintenir le conflit vivace. Les acteurs, qui jouent ici leurs premiers rôles au cinéma, donnent leur âme et leur chair pour un réalisateur qui n’hésite pas à montrer tous les défauts de ses personnages quelque soit leur camp. Et offre, au passage, une des meilleures scènes de chasse à l’homme au cinéma pour cette année. Décidément surprenant.

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