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L'ALLERGIE au venin, une réaction de défense détraquée ? – Immunity

Publié le 27 octobre 2013 par Santelog @santelog

L'ALLERGIE au venin, une réaction de défense détraquée ? – ImmunityCette recherche propose un nouvel éclairage sur les réactions allergiques graves, aux venins. Les scientifiques de Stanford, montrent ici qu’une petite dose de venin d’abeille peut rendre résistant, ensuite, à une dose mortelle du même venin. Ces conclusions, obtenues sur la souris et présentées dans la revue Immunity, apportent la première preuve expérimentale que la même réponse immunitaire impliquée dans des allergies peut évoluer pour jouer un rôle de protection contre les toxines et en identifiant le processus, ouvre une voie «  de vaccination  ».

Ces scientifiques, qui travaillent depuis longtemps sur la réponse immunitaire au venin de serpent et d’abeille, rappellent que les réponses "innées" surviennent chez les sujets exposés à une substance étrangère pour la première fois.

Le rôle des mastocytes : Les cellules immunitaires appelées mastocytes, présentes dans la plupart des tissus de l’organisme, sont prêtes à déclencher le signal, à l’arrivée d’un agent pathogène. Les chercheurs ont déjà montré que ces mastocytes produisent des enzymes capables de détoxifier les composants du venin de serpent et améliorer la résistance au venin d’abeille. En synthèse, les réponses immunitaires innées ne nécessitent pas de vaccination antérieure ou le développement d’anticorps spécifiques, au contraire d’une réponse immunitaire adaptative où le système immunitaire reconnait l’agent pathogène.

La fonction finalement bénéfique des anticorps IgE :

Lors de réactions allergiques, un type d’anticorps appelé IgE se lie à la surface des mastocytes et les engage à initier une réponse adaptative. Bien qu’associé au contexte allergique, les chercheurs ont repris une hypothèse émise de longue date, celle qu’IgE pourrait aussi être nécessaire à la protection contre une piqûre mortelle.

·   Lorsque les chercheurs injectent à des souris une faible dose de venin équivalent à une ou deux piqûres, celles-ci développent plus de cellules immunitaires spécifiques au venin et d’anticorps IgE que les souris témoins,

·   lorsque quelques semaines plus tard, elles reçoivent une dose mortelle de venin, les souris déjà «  immunisées  » ne développent pas de réactions anaphylactiques et ont 3 fois plus de chances de survivre.

Pour déterminer si les anticorps IgE sont nécessaires pour cette protection, l’équipe a fait de nouveaux tests sur des souris sans IgE, ou sans récepteurs des IgE fonctionnels ou sans mastocytes. Dans ces cas, la «  pré-vaccination  » avec une faible dose de venin d’abeille ne confère pas de protection contre la dose létale. La protection dépend donc bien de la signalisation d’IgE et de l’activation des mastocytes.

La réponse immunitaire via IgE peut donc protéger l’hôte contre des quantités toxiques de venin et l’anaphylaxie représente probablement l’extrémité d’un spectre de réactivité associé à IgE. C’est la première preuve indiquant que les réponses immunitaires «  de type allergique  » peuvent effectivement réduire la toxicité des venins d’origine naturelle. Mais inutile de vérifier.

Source: Immunity Oct. 24, 2013 DOI: 10.1016/j.immuni.2013.10.005A Beneficial Role for Immunoglobulin E in Host Defense against Honeybee Venom

L'ALLERGIE au venin, une réaction de défense détraquée ? – Immunity
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