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La connerie (on nous prend pour des cons)

Publié le 29 octobre 2013 par Picotcamille @PicotCamille

Mais que diable allait-il faire dans cette galère? C'est ce que j'aurai dû me dire avant d'entrer dans la salle de cinéma qui diffusait le volcan (je ne vous ferai pas le plaisir de vous faire un copier-coller). C'est mon goût de l'aventure si souvent évoqué.

Je ne vous parlerais même pas du film, ça tiens en trois lettres: NUL. Que ce soit le scénario, l'image, les personnages, les acteurs qui eux-même ni croient pas, les idées, les raccourcis vaseux. Il n'y a que la poitrine de Valérie Bonneton qui soit agréable. Mon copain cinéphile vous parlerait technique ect. Moi ce qui m"intéresse ici c'est la haine.

Parce qu'en voyant ce film, je n'y vois que ça. La haine des personnages entre eux d'abord, les haines des acteurs envers leurs personnages, la haine du réalisateur pour les acteurs, la haine du producteur pour les spectateurs, ect. Je trouve ça triste. Ce film est triste. J'en parlerai ensuite avec la jeune fille à qui nous devons la vue de ce navet (elle est encore en vie, rassurez-vous). Nos deux points de vue diffèrent. Complètement. Elle avait passé un bon moment, elle avait ris et préférait ça à un film "intello", ce n'est pas le mot qu'elle avait utilisé mais l'idée était proche. Je pense que je partage peu de chose avec cette jeune fille (tout aussi sympathique soit elle). Moi à partir du moment où on me sert de la merde, en me certifiant que c'est délicieux et en me prenant pour un con, ça me dérange.

L'idée même qu'on regarde quelque chose pour se "vider la tête", ça m'horrifie. Si les gens commencent, eux-mêmes, à filer du temps de cerveaux disponible à des produits mercantiles, où-vas-t-on?

On peut faire des comédies intelligentes, sans qu'elles soit "intello" (Le gros mot). Little Miss Sunshine, Juno, The Blues Brothers et des tas de séries américaines: Friends, Big Bang Théorie me font rire (la liste est non exhaustive). Le manque d'ouverture qui consiste à donner au cinéma une bipolarité sur sa production, comédie légère/film intello chiant, me gave. Mais Jacques Demy le dit mieux que moi en parlant des Parapluies de Cherbourg:

"Un film léger parlant de choses graves vaut mieux qu'un film grave parlant de choses légères"

Alors pourquoi vais-je au cinéma? Si ce n'est pas au final pour acheter une boisson sucré noir à bulle à la sortie de la séance. Peut-être pour réfléchir. Pour rêver. En cours nous travaillons sur les poètes du Chat Noir. Un groupe de gens qui écrivaient des poèmes dans un cabaret/café en sirotant des verres sous la très emblématique affiche de Steinlen. C'est gens-là, ils ne parle presque que de rêve. Je l'ai remarqué parce que la prononciation du mot et de son verbe est plus difficile qu'on le pense. Combien d'entre-nous, aujourd'hui sont des rêveurs?

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Je refuse de vous mettre une photo du navet donc je vous met une photo de Châton. C'est raccord, c'est un chat noir.

Voilà pour la conclusion du message: N'allez pas voir ce film, ne l'acheter pas en dvd, au pire téléchargez-le, mais empêchons les fabricants de ce truc de penser que ça plaît et d'en faire d'autres!!!!

Et rêvez.


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