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10 bonnes raisons de regarder la saison NBA 2013-2014

Publié le 29 octobre 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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On y est putain! 131 jours se sont écoulés depuis le doublé réalisé par Miami au dépens des Spurs. Une éternité. Mais tout ça c’est fini, ce soir la NBA reprend ses droits pour un peu plus de 7 mois « where amazing happens« .
L’occasion de vous offrir une petite présentation de ce qu’il faut savoir de cette saison 2013-2014 qui pourrait s’avérer historique à plus d’un point. En dix même.

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1- Miami Heat = Three Peat ?
Qui pour déloger le Heat ? C’est la question principale de la saison tant les floridiens paraissent une fois encore au-dessus de la mêlée et grand favori à leur propre succession pour un historique three-peat.
LeBron James est au sommet de son art, l’effectif n’a pas trop bougé et s’est même renforcé avec les arrivées de Greg Oden et le retour de l’enfant du pays Michael Beasley. Deux paris osés entre le premier qui n’a pas foulé les parquets depuis 4 ans à cause de ses genoux en carton pâte et le second plus apte à remplir la grille des faits divers que celle des stats. Mais deux joueurs au talent intrinsèque énorme qui, s’il sont épargnés par les problèmes, apporteront une plus-value en sortie de banc rendant Miami quasiment injouable.
Cet apport de chaire fraiche revancharde peut aussi avoir un impact bénéfique sur le mental de toute l’équipe, avec un surplus de motivation nécessaire quand on est déjà tout en haut depuis plusieurs années. Et si, au pire des cas, la greffe ne prend pas, le Heat a tout de même assez d’armes pour aller glaner son troisième titre d’affilée.
Du tout bénef’ donc pour les dirigeants avec une intersaison intelligente.

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2- Le retour de Derrick Rose
On avait quitté D-Rose connement lors des playoffs 2012, les ligaments défoncés lors d’une fin de match contre Philly où la présence du MVP 2011 n’était pas forcément nécessaire. Il aura fallu plus d’un an et une saison blanche au meneur des Bulls pour repartir au combat. Tel Rocky Balboa dans le quatrième volet, Rose s’est préparé seul, dans son coin, pour revenir plus fort, faisant fit des commentaires négatifs lui reprochant sa trop longue convalescence.
Et au vu de sa pré-saison, il y a fort à parier que Derrick Rose va faire fermer pas mal de mouilles très rapidement et redevenir l’un des tout meilleurs meneur de la ligue. 
Ce qui sera tout bon pour Chicago qui a réussi à formidablement tenir la baraque l’an passé sans son franchise player et qui, de fait, redevient un candidat tout à fait crédible pour le titre, si ce n’est le plus crédible de tous les adversaires de Miami. Avec un collectif qui se connaît par coeur, une philosophie de jeu basée sur une défense de fer et la détermination, les Bulls ont de quoi être ambitieux et emmerder tout le monde.

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3- Des playoffs sans Lakers ni Celtics ?
Et si les deux franchises les plus titrées n’allaient ni l’une ni l’autre en playoffs ? Ce qui ressemblerait à une tempête en temps normal est tout à fait plausible cette année. Et ce serait seulement la deuxième fois de l’histoire, après 1994.
Les Lakers vont devoir composer sans Kobe pas encore remis de sa blessure au talon d’Achille et dont le retour n’est pas encore connu. Sans son charismatique leader et le départ de Dwight Howard du côté de Houston, la saison s’annonce difficile pour les angelinos qui devront s’appuyer sur Nash et ses 40 balais aidé dans sa mission par l’inamovible Pau Gasol. Mais derrière, c’est le désert et le recrutement de Kaman ou Young n’a pas de quoi faire rêver les supporters. Face à une concurrence toujours plus rude à l’Ouest, pas certains que L.A s’en sorte, notamment si la convalescence du Black Mamba s’éternise.
Du côté de Boston, c’est encore pire. Exit Pierce et Garnett, les deux fers de lance de l’équipe envoyés du côté de Brooklyn et exit Doc Rivers, le tout aussi légendaire coach parti voir si le soleil brille plus sous la bannière des Clippers. Une page de l’histoire verte est définitivement tournée, et la reconstruction de l’empire promet d’être longue. Et il faudra en plus débuter la saison sans Rondo, nouveau patron de la franchise, lui aussi blessé et qui ne devrait pas revenir avant décembre, tout au mieux. Si il y a un peu de talents avec des Green, Wallace, Bass, Sulliger, pas sûr que ce soit suffisant pour obtenir un spot en PO.

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4- Les Brooklyn Nets
C’est l’attraction du mercato. En se payant la doublette Pierce-Garnett citée au-dessus, les Nets ont frappé un énorme coup, à la hauteur de leurs ambitions. Avec un cinq de départ Williams – Johnson – Pierce – Garnett – Lopez, c’est le titre et rien d’autre. Ajouté à cela, des joueurs de la trempe de Terry (dans le package Celtics), Kirilenko ou Evans et Brooklyn a de quoi faire peur en même temps que prendre la suprématie de New-York City. De la sueur et du sang sur le parquet qui vient rééquilibrer le côté bling-bling autour avec le propriétaire Mikhail Prokhorov, l’actionnaire Jay-Z et le nouveau coach rookie dans l’exercice Jason Kidd. Un assemblage sexy chocolat qui ne demande qu’à prendre.

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5- Golden State, l’eldorado de l’Ouest
Nouvelle hype depuis les PO de l’an passé, Golden State a tout pour séduire également. Un effectif jeune et talentueux mené par la superstar Stephen Curry, un public de folie et un jeu offensif. De quoi nourrir quelques ambitions là aussi et prétendre, pourquoi pas, à une finale de Conférence, voir mieux. Avec le recrutement du bondissant Iguodala, les Warriors s’offre une possibilité supplémentaire d’assurer le spectacle tous les soirs, malgré les départs des précieux Jarrett Jack et Carl Landry. Si les blessures épargnent le duo Curry-Lee, il faudra compter sur GS dans le haut, très haut du panier.

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6- Dwight Howard, Superman Returns
Il y a eu le Dwightmare époque Orlando où le sosie d’Eddy Murphy clamait chaque semaine ses envies d’ailleurs pour finalement échouer lamentablement du côté de Los Angeles et des Lakers. Après une seule saison en or et violet, Dwight Howard s’est envolé vers d’autres horizons en ne faisant pas trop durer le suspens, conscient qu’il valait mieux pour lui retourner bosser dans l’ombre et prouver sur le parquet qu’il pouvait être un franchise player chez un candidat au titre. Et c’est du côté du Texas et de Houston que Dwight pose ses larges épaules perpétuant ainsi la tradition des pivots dominants de la franchise. Un environnement plus sain pour Howard qui redevient ainsi l’option numéro 1, pas emmerdé par un leader à grande gueule n’hésitant pas à lui taper dessus, ce qui devrait de nouveau le libérer et remettre sa cape de superhéros des raquettes. 
En l’espace d’un an, les Rockets parviennent à enrôler le marché asiatique avec Lin, l’avenir au poste 2 avec la gâchette James Harden et le meilleur pivot en exercice. Avec de bons satellites comme Parsons, Robinson ou encore Asik, Houston s’ouvre une très large fenêtre de tir pour aller chercher le saint Graal. Et Dwight Howard aussi.

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7- La revanche des Spurs
6 secondes. C’est le temps si court mais si infiniment long qui a coûté le titre aux Spurs l’an passé, face à Miami. Sans ce tir pur et fou de Ray Allen, San Antonio aurait brigué un cinquième titre depuis 1999, défiant ainsi tous les pronostics donnant l’équipe de Popovich trop vieille pour lutter avec les autres cadors et ce, depuis trois ans déjà.
Mais les années n’ont visiblement pas d’emprise sur le meilleur collectif de la ligue passé de poil à gratter chiants à jouer à une équipe au jeu léchée. Oui Gino et Duncan ont leurs plus belles années derrière eux, cependant les deux gaillards ont ce qu’il faut d’intelligence pour encore jouer les premiers rôles, au côté d’un Tony Parker qui, lui, pour le coup, parvient encore à progresser d’une saison sur l’autre. Il est désormais le vrai leader technique de la franchise et prend son rôle très à cœur. Après un titre libérateur sous le maillot tricolore, T.P a toutes les cartes en main pour effectuer une énorme saison et porter encore les espoirs du peuple texan, bien accompagné dans sa mission par une liste de joueurs parfaitement inscrits dans l’ADN de la franchise, de Leonard (le futur de SA) à Green en passant par Splitter et notre bon vieux Capt’ain Babac Diaw.

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8- Doc Rivers aux Clippers
Peut-on devenir une franchise majeure quand on a passé toute sa vie à essuyer les railleries des autres ? A vivre dans l’ombre d’un géant, au sein d’une même ville ? C’est ce que veulent tenter les Clippers depuis trois ans et l’émergence de Blake Griffin, messie Youtube.
Les dirigeants mettent tout en œuvre pour y parvenir en tout cas, recrutant ce qu’il faut pour obtenir une équipe décente, avec en point d’orgue, l’arrivée du meneur #1, Chris Paul. Si les résultats sont plutôt satisfaisants, il manque ce supplément d’âme qui fait d’une bonne équipe, une excellente équipe. Et ce supplément d’âme, c’est sur le banc qu’il vient d’arriver cette année. Après neuf ans de bons et loyaux services aux Celtics, Doc Rivers s’installe en Californie avec comme seul objectif le titre.
Dans ses valises, un égo, des couilles, une éthique de travail et la recette pour mener au titre, choses qui manquaient jusqu’ici avec un Del Negro pas connu pour être un grand meneur d’hommes. Ce qu’est indubitablement Rivers, habitué aux grandes gueules depuis des années, ayant côtoyé des Garnett, Rondo, Pierce et consorts.
La saison n’est même pas commencé que le Doc est déjà affûté comme pas deux, n’hésitant pas à dire que CP3 n’était personne tant qu’il n’avait pas gagné un titre ou en recouvrant les bannières des titres des Lakers à chaque match des Clippers au Staples. Ça promet.

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9- La bataille des playoffs
Si on est habitué aux joutes intenses à l’Ouest avec dix, onze équipes pouvant prétendre à un ticket en PO, c’est moins le cas à l’Est. Mais cette année promet du suspens des deux côtés.
A l’Ouest, on peut quasiment donner, sauf cataclysme, un billet à San Antonio, Houston, Clippers et Oklahoma. Ça devrait aussi le faire pour Memphis et GS si les blessures ne s’en mêlent pas de trop. Mais derrière, pour deux places on retrouve Portland avec enfin un banc, Denver, Lakers, Dallas où le trio Nowitzki/Ellis/Calderon est très attendu les Wolves, si la poisse les quitte voire même les Pélicans (nouvelle appellation de New Orleans)  sur le malentendu. Une bagarre énorme à cinq qui devrait faire monter la sauce à partir de mars. Attention à un mauvais départ ou un trou d’air au milieu de la saison qui pourrait être fortement préjudiciable.
A l’Est, moins d’équipes mais une lutte qui peut être intéressante également. Miami, Chicago, Brooklyn, Indiana (l’outsider numéro 1) et les Knicks partent avec une longueur d’avance mais derrière tout est possible entre Cleveland (là encore sans blessure ça peut donner quelque chose de très intéressant avec Irving, Thompson et Bynum), la monstrueuse frontline Smith-Monroe-Drummond des Pistons qui s’offre une petite renaissance, Washington et les habitués Hawks et Celtics qui devront se sortir les doigts pour espérer quelque chose. Tout ce qu’on aime!

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10- 2014, le grand chamboulement ?
Cette saison 2013-2014 est peut être la dernière page de tout un pan de l’histoire NBA. Est-ce que Bryant reviendra à son niveau ? Les Garnett, Duncan continueront-ils s’ils devaient gagner le titre cette année ? Nash, Nowitzki ne veulent-ils pas éviter la saison de trop ?
Et puis quid de James, free agent à la fin de la saison ? Restera-t-il à Miami en cas de nouveau titre ou retournera-t-il à la maison mère de Cleveland pour offrir un titre du pardon aux Cavs en compagnie d’Irving et cie ? Pareil pour Melo voire Durant, free agent en 2015 et qui pourrait avoir des envies d’ailleurs si OKC venait à faire du surplace.
Puis on annonce une draft 2014 exceptionnelle avec la déjà superstar Andrew Wiggins et un cru déjà dans la tête de tous les GM de la NBA et certaines franchises qui ne devraient pas hésiter à « tanker » (être le plus bas possible au classement pour obtenir le meilleur tour de draft qui soit) comme semblent le faire à l’avance Philadelphie ou Utah.

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Bref, tous les ingrédients sont réunis pour re-bouffer du basket toutes les nuits. Prévoyez le café.

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