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Critique Ciné : Demi-Soeur, maudit film

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Demi-Soeur // De Josiane Balasko. Avec Michel Blanc, Josiane Balasko et Brigitte Roüan.


Voir Josiane Balasko incarner une gamine en plein caprice et Michel Blanc cabotiner en pharmacien est à mon sens l'une des pires horreurs que j'ai pu voir dans le cinéma français cette année. Josiane Balasko, à qui l'on doit notamment le très sympathique (et culte) Gazon Maudit, tombe ici bien bas avec un film respirant fort la naphtaline. Le plus gros problème finalement c'est que dans ce micmac on ne rit jamais. Tout est ridicule, enchaînant les clichés du début à la fin comme on enfile des perles sur des colliers. Demi-Soeur est en plus de ça jamais crédible. Le film a beau tenté de nous raconter son histoire avec tout les bons sentiments qu'il veut, cela ne fonctionne jamais. La sauce est périmée dès les premières minutes dès que l'on voit le visage de Josiane Balasko, coiffée comme l'as de pique se donne à fond dans son rôle sauf qu'au final, elle se donne tellement à fond que cela en devient pathétique. On a l'impression de voir quelqu'un d'atteint psychologiquement sauf que je n'ai eu aucune compassion pour elle et cela ne m'a surtout pas fait rire.
Nénette est une petite fille de soixante ans. Un problème à la naissance l’a rendue différente. Nénette, qui a l’âge mental d’une enfant de 8 ans, a toujours vécu avec sa mère, qui l’a élevée seule. Nénette travaille, elle fait le ménage à l’école de la commune et sa meilleure amie est une tortue. Mais lorsque sa maman meurt, tout va changer et Nénette doit partir en maison de retraite. L’établissement n’autorisant pas les animaux, Nénette part avec sa valise et sa tortue, avec l’idée de retrouver son père, dont elle ne possède qu’une photo jaunie, une lettre et une adresse. Lorsque Nénette arrive enfin à l’adresse indiquée sur la lettre, une pharmacie, ce n’est pas son père qu’elle trouve, mais le fils de ce dernier, Paul Bérard, pharmacien psychorigide, qui voit débarquer cette demi-sœur avec effarement.
Demi-Soeur c'est avant tout une histoire. Et quelle histoire. On a l'impression que celle-ci a déjà été touillée plusieurs fois avant de nous être délivrée. C'est dommage car je suis persuadé que Josiane Balasko a du talent mais elle semble avoir perdu sa créativité dans cette histoire ridicule qui tente de donner des leçons aux spectateurs alors que celui-ci s'attendait certainement à rire un bout coup. Surtout quand l'on retrouve un duo emblématique comme celui-ci. Michel Blanc cabotine de son côté dans ce rôle de pharmacien. On sent pertinemment qu'il n'est pas à l'aise et c'est là aussi particulièrement dommage. Je suis certain qu'avec un peu plus d'ambition on aurait pu avoir un personnage plus drôle, plus acide. Mais les répliques sont plates, sans humour et forcément le spectateur commence à s'ennuyer. D'autant plus que Demi-Soeur instaure un climat particulièrement oppressant. Cela vient de cette histoire dont le spectateur vient à se moquer complètement tant les enjeux sont nuls.
Et puis Josiane Balasko filme ça comme un téléfilm du lundi soir sur TF1. On est alors en droit de se demander si elle a réellement voulu donner de l'envergure à son film. Tout est plat et déprimant. Pour une comédie dramatique, je pense que le mot comédie aurait pu prévaloir. Notamment avec ces deux acteurs. Mais même le côté dramatique est très mal géré alors que l'on sent que Demi-Soeur ne va nulle part. Je n'espérais rien du tout de la part de Demi-Soeur, loin de là mais certainement pas que cela soit aussi vide que ça. C'est affligeant de se dire que le CNC peut financer de tels navets. Surtout qu'il y a bien quelqu'un qui a lu le script avant de donner un chèque non ? Et l'on sent qu'il n'y a rien dans ce script. Pour tout vous dire, j'ai tenu une bonne demi heure avant de commencer à jouer mes parties de Candy Crush de la journée. Cela m'a fait oublié à quel point ce film m'a déplu.
Note : 0/10. En bref, des acteurs qui cabotinent dans ce micmac sans saveur, pas drôle et sans aucune empathie. Dommage.

Date de sortie : 5 juin 2013


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