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APRES RODILHAN : FAUT il DISSOUDRE LE CRAC ?

Publié le 30 octobre 2013 par Jeanmi64

 

"Midi Libre" dans une consultation à laquelle il est urgent de répondre positivement pose la question de la dissolution du CRAC  http://www.midilibre.fr/2013/10/29/entre-pro-et-anticorrida-l-affrontement-se-poursuit,776057.php Elle fait écho à la déclaration du maire de Rodilhan relayée par le sénateur JP Fournier. On le verra, le résultat de ce sondage est, pour le moment assez mitigé. Les taurins, on le sait n'ont pas la capacité de mobilisation des antis, toujours très présents dans les réseaux sociaux dont ils se servent habilement et massivement. Et pourtant c'est un lieu de débats et d'affrontements des idées qu'il ne faut pas négliger. Un terrain indispensable aujourd'hui.
La question de la dissolution du CRAC s'impose à tous, aficionados ou non. Il ne s'agit pas de limiter la liberté d'expression. Tout le monde a sa liberté de conscience et tout le monde doit pouvoir exprimer cette liberté fondamentale dans une société démocratique. Mais on le comprendra facilement cette liberté doit s'exprimer dans un cadre précis : celui des lois de la République. Sinon elle devient unilatérale et exclusive. Elle implique le respect des idées d'autrui, elle doit se manifester sans perturber l'ordre public dont le respect s'impose à tous. C'est ce que l'on nomme le débat démocratique.
A l'évidence, le CRAC, à de nombreuses reprises et singulièrement cette année a, de ce point de vue, franchi la ligne jaune. Ce fut le cas notamment à Rion-des-Landes, Dax et particulièrement à Rodilhan dans un objectif délibéré de perturber  les manifestations organisées et de terroriser le public par des actes violents. Une sorte de "hooliganisme", qui, lui, est sévèrement sanctionné. Venues d'autres organisations, ces provocations répétées n'auraient jamais été tolérées.
Il y a chez les animateurs du Crac, un goût du "protagonisme" qui évoque les stratégies extrèmes de l'agitprop: l'essentiel n'étant pas ce que l'on fait mais ce que l'on dit de ce que l'on fait. Exister en fait... dans les médias surtout, dans des buts tortueux et avec des objectifs qui relèvent parfois du psy ou, comme à Barcelonne, qui sont très éloignées de la cause animale.  Ainsi, ceux qui sont sincéremment contre la corrida, pour des raisons qui les regardent, sont conduits sur un terrain qu'ils n'ont pas choisi : celui de l'intolérance et de la violence; terrain qui n'a plus rien à voir avec celui des convictions et de l'argumentation.
Nous, les aficionados, nous ne sommes pas non plus des agneaux que l'on pourrait tondre indéfiniment. Nous avons nos devoirs, nous les respectons en ne cédant pas aux provocations, mais nous avons aussi nos droits qui sont ceux de tous citoyens: ceux d'être respectés et de vivre en paix. Nous entendons que l'Etat -notre représentant, en fait- fasse respecter ce droit élémentaire. La dissolution du CRAC rappellerait ainsi qu'au sein de la République, il y a des règles imprescriptiles qui ne peuvent pas être transgressées en même temps qu'elle conforterait le Droit.
Ce sont aux élus et aux pouvoirs publics de prendre désormais leurs responsabiltés.

Pierre Vidal : http://www.corridasi.com/

https://www.facebook.com/dissolutionducrac

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