#WWNYD : perdre du poids

#What Would New Yorkers Do

Que feraient les new yorkais pour perdre du poids ? 

Le New Yorkais est un overachiever. Il peut et veut réussir dans tout. Du coup, perdre du poids sera autant pris au sérieux que trouver un job ou déménager. Quand le New Yorkais prend la décision d’affiner sa silhouette, il ne s’encombre pas des avertissements des médecins. S’il met en jeu sa santé en multipliant les carences et en se surmenant à cause de séances répétées au club de sport, il vous répondra qu’il a plus de chances de mourir en restant gros qu’en étant momentanément demi-anorexique et au bout du rouleau.

Etape n°1 : le régime alimentaire

Il va falloir oublier le cliché de la malbouffe. A New York, ce n’est pas le règne de MacDo mais plutôt du fat free (sans graisses). On parle quand même de la ville qui veut interdire les sodas de grande taille.

Pour le New Yorkais qui veut manger sain, il y a l’embarras du choix. Règle de base : tout sera organic, c’est-à-dire bio. Ensuite, les animaux, ça fait penser à la graisse donc régime végétarien (ou au moins flexitarien). Si le poulet manque trop au New Yorkais, aucun problème…. il se procure son substitut : le vegetarian chicken. Comment un poulet peut être végétarien ? On ne sait pas vraiment. Le New Yorkais non plus. Peu importe. La fin justifie les moyens. Pour le puriste, même les oeufs dans les gâteaux, c’est limite. Il achète alors des vegan cakes, sans oeufs dedans. S’il faut du lait, ce sera sans graisse fat free. Pour les fêtes, soyons fous, ce sera du 1% de graisses, soit low fat.

Les jus de Liquiteria, un magasin spécialisé dans les « juice cleanses » (cures à base de légumes/fruits mixés)

La graisse exit. Les animaux et ses produits dérivés genre oeufs exit. Surtout, le New Yorkais vire le gluten. Pas sûr d’être vraiment intolérant mais faut pas rater une occasion d’acheter gluten free. Le sel ? Pas bon non plus. Régime régime. Achetez sodium free. Etc… c’est sans fin. Pour résumer, quand le New Yorkais fait ses courses, il déclare la guerre aux étiquettes et à tout ce qui n’est pas healthy (sain). Comme le New Yokais sait qu’il ne va pas pouvoir manger en quantité suffisante, il achète, en priorité, des compléments nutritionnels et des aliments enrichis en vitamines et oligo-éléments.

 C’est bien beau de faire attention à ce qu’on achète mais le coeur du régime new yorkais, c’est le jus ! Ca s’appelle une juice cleanse. Sans même qu’il ne s’en rende compte vraiment, les trois repas par jour du New Yorkais se seront transformés en trois sessions de jus. Des jus aux couleurs suspectes avec toute sorte de légumes et fruits dedans. Dommage car l’effort de mâcher et la digestion qui s’en suit fait perdre des calories en stimulant l’organisme. Pourquoi s’embêter avec des repas lourds, plein de trucs, quand on peut juste s’enfiler un jus ? Résultat : le New Yorkais est skinny. C’est-à-dire vraiment très mince. Mission accomplie…

Etape n°2 : le sport

Le sport est une religion à New York. Peut-être parce qu’il faut garder le rythme intrépide de la ville. Le gros ou mal entraîné a peu de chances. Raison de plus s’il faut perdre du poids, le New Yorkais est au taquet sur le sport.

Attention ! On ne parle pas de s’inscrire à un cours d’assouplissement hebdomadaire  et se motiver pour aller à la piscine au moins deux fois par mois avec ses amis. On parle d’une véritable déferlante d’activités sportives. Il faut se caser des créneaux massifs dans la semaine… quitte à ne plus avoir de vie sociale en semaine et à commencer ses journées épuisé au boulot. Le corps de rêve a un prix. Comprenez : sport presque tous les jours.

Du coup, on s’abonne à un gym club. Comme beaucoup de New Yorkais. Rien de plus naturel. Pour maximiser ses chances de réussir à atteindre son but minceur, le New Yorkais a donc son personal trainer qui lui fait un programme sur mesure et le suit. Dans le club de sport, il y a la section musculation avec des machines à perte de vue, la section running (on court sur des tapis roulants avec des écouteurs ou en regardant la télé), la piscine, la section stretching (ballons et autres accessoires pour s’étirer avant d’y retourner),… Il y a aussi des cours que l’on peut prendre à sa guise. A coté du duo gagnant pilates / yoga, le New Yorkais sait aussi reconnaître où sont ses points faibles pour les éliminer. Il choisira donc le cours de muscu spécialisé sur les abdos ou les bras ou le dos ou les jambes…

Comme tout autre domaine à NYC, le sport se réinvente en permanence avec de nouvelles tendances. La dernière en date ? Le Soul Cycle. Faire du vélo dans une ambiance boîte (musique à fond et stroboscopes) avec un prof qui gueule dans le micro pour motiver ses troupes.

Le dernier sport tendance à NYC, le « soul cycle »