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Pitchfork Music Festival Paris #2

Publié le 30 octobre 2013 par Earsofpanda
Pitchfork Music Festival Paris #2
A l'occasion du Pitchfork Festival, on fait une petite rétrospective des artistes à voir, une occasion de vous parler de leur actualité discographique avec pas moins de 16 chroniques. Hé ouai c'est que ça ne plaisante pas chez Ears Of Panda. On continue aujourd'hui avec la deuxième soirée plutôt prometteuse.

Pitchfork Music Festival Paris #2 - 01 Novembre 2013
Pitchfork Music Festival Paris #2 Petit Fantôme - Stave [-]
Son mini album (ou EP) Yallah était une belle promesse, cette mixtape offerte aux internautes est la confirmation que Pierre Loustaunau est à suivre de très près. Généreux au risque d’être parfois un peu fourre tout, Stave est tout de même rempli de pépites pop qui vont des ballades troublantes au hymnes rock brut. Si l’on est un peu moins touché par ses textes qui nous avait marqué sur Yallah on retiendra deux chefs d’œuvres (voire plus) que sont Peio et un garçon sans courage, une formidable chanson à tiroir et en montagne russe où l’on entend un piano fragile, des guitares bondissantes, et un chant déchirant.
Note : 8/10
Date de sortie : Mai 2013
A télécharger légalement et gratuitement ici
Faut s’attendre à quoi en live : C’était déjà bien lors de ses premiers concerts parisiens mais depuis il a tourné avec François & The Atlas Mountains et s’est constitué une équipe de choc (dont Botibol et François), sa prestation aura sûrement gagné de l’ampleur, on a donc hâte de voir la suite.
Pitchfork Music Festival Paris #2 Deafheaven - Sunbather [Deathwish]
La recette magique de l’année on la doit à Deafheaven qui a réussi le pari fou de faire cohabiter métal et Post-Rock. Si le genre premier ne nous a jamais réussi, la formule de Deafheaven prend. Malgré la violence de l’ensemble, peu à peu, la beauté s’installe et donne au disque une tonalité mélancolique pas forcément évidente au premier abord.  Au-delà de cet aspect il y a dans Sunbather une réelle urgence, un désespoir qui se dégage de leurs compositions rendant ce disque vraiment particulier. Jamais la brutalité n’aura été aussi émouvante.
Note : 8/10   Date de sortie : Juin 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Le chanteur fait pas du tout mais alors pas du tout sympa, il est même effrayant, mais les 4 membres qui l’accompagnent devraient assurer le show et amener toute la subtilité à leurs compositions pleines de rage et de poésie.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Jagwar Ma - Howlin [Marathon Artists]
On avait une très grosse attente autour de ces Australiens depuis leur découverte au Midi Festival et de leur tube Come Save Me qui est passé longtemps en boucle. Avec Howlin, Jagwar Ma n’a finalement pas déçu. Fidèle relève du courant Madchester, ils réveillent en nous le souvenir de Primal Scream lorsqu’ils étaient sous ecstasy et nous sortait leur trip Screamadelica. Howlin a donc comme son ancêtre autant à lorgner du côté de la pop que de l’électro. Au final ces 11 titres nous font remuer du pied avec des chansons plus efficaces les unes que les autres. Bien qu’une légère lassitude s’installe en fin de parcours on reste admiratif face leurs chansons qui ne cessent de faire monter la pression au fil des minutes tout comme les compositions plus directes et incisives.
Note : 8/10   Date de sortie : Juin 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Ça va guincher avec Jagwar Ma qui avec trois membres seulement arrive à reproduire fidèlement sa musique voire même à la transcender. Le concert devrait tout naturellement faire danser les festivalier bien que l’heure soit un peu tôt pour un groupe de ce genre.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Warpaint - Warpaint [Rough Trade] prévu le 17/01
Review catastrophe !!! Le premier single Love Is To Die a été dévoilé il y a deux jours et s’avère assez charmant sans être un gros tube pour autant. Cependant, ça fait son petit effet à force d’écoutes répétées. Love Is To Die prend réellement toute sa saveur au bout d’une minute, la chanson évolue peu peu vers un univers mélancolique et rêveur, une jolie promesse pour l’album à venir en début d’année prochaine. Espérons en tout qu’elles marqueront un peu plus les esprits que leur premier disque qu’on a complètement oublié hélas.
Faut s’attendre à quoi en live : Loin d’être fan, ça sent cependant la bonne surprise avec une bonne présence scénique et un son un peu plus rock, on espère ne pas se tromper.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Colin Stetson - New History Warfare Vol. 3: To See More Light [Jagjaguwar]
Il fallait bien un jour ou l’autre se mettre aux disques de Colin Stetson lorsqu’on voit que chaque sortie est accompagnée d’un concert de louanges. Pourtant on avait un peu peur d’écouter un disque basé sur du saxophone basse, soit un gros saxo qui fait des sons très graves. New History Warfare Vol. 3: To See More Light, troisième volet qui vient clore une trilogie est donc une très belle surprise. On est même devant un coup de maitre lorsqu’on se rend compte que tout ce qu’on entend est produit à partir de trois saxophones et de voix dont celle de Justin Vernon (Bon Iver). Bien que le résultat puisse paraitre répétitif sur la longueur, les voix permettent à ses compositions de souffler et de prendre une autre dimension. Les chansons s’avèrent alors d’une grande richesse, à la fois belles et graves, on finit par rentrer avec aisance dans un univers mystique qui n’est pas sans rappeler étrangement celui de Radiohead.
Note : 8/10   Date de sortie : Avril 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Là c’est une autre histoire. Lorsqu’on l’a vu à La Route du Rock il y a deux ans on s’était bien emmerdé, une vraie torture. La configuration ne risque pas de changer. Il faudra donc s’attendre à voir un mec tout seul souffler en continu dans son saxo une heure durant. Impressionnant le 1er ¼ d’heure, le show devient vite usant. Maintenant que l’on connait quelques titres peut être auront nous une oreille nouvelle mais ce qui est sûr c’est que ça ne sera pas l’éclate.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Junip - Junip [City Slang]
Plus le temps passe plus Panda Panda prend de la distance avec le folk qui a beaucoup de mal à se démarquer ces dernières années. Heureusement Junip fait partie de ces rares groupes à hisser un tant soit peu le niveau même si il faut admettre qu’on est à la frontière de la pop et de la rock et que Junip est loin d’être folichon. Passé la première moitié, on s’ennuie poliment devant ces compositions d’une grande sagesse (c’est pas un compliment). On notera cependant quelques très beaux titres comme Line Of Fire, Walking Lightly et sa très belle montée sur presque 6 minutes ou encore Your Life Your Call qui ferai presque office de tube FM. On a bien dit presque…
Note : 6/10   Date de sortie : Avril 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Il parait que c’était bien en live à La Route du Rock, je prédis un moment un peu pépère qui nous donnera des frissons que lorsque surviendra une grande chanson… Pas de quoi tenir une heure donc.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Ariel Pink - Mature Themes [4AD]
Vient il assurer la tournée de Mature’s Theme sorti l’année dernière ? On ne sait pas trop… Possible qu’un album soit dans les starting block mais on a trouvé aucune infos à ce propos. Seule actualité, le single Hang On To Life en featuring avec Jorge Elbrecht. Un très beau titre midtempo suranné et sirupeux où l’on retrouve avec bonheur tout l’univers d’Ariel Pink en 4 minutes à peine.
Faut s’attendre à quoi en live : Ce sera le grain de folie, le grand moment de déglingue. En plus d’être marrant sur scène Ariel Pink et son band sont de bons musiciens avec de bonnes chansons. Espérons qu’ils feront une setlist Best of et le concert pourrait être mémorable si ils se concentrent essentiellement sur Mature Themes pas d’inquiétude, le disque est une belle réussite.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Connan Mockasin - Caramel [Because Music] prévu le 04/11
Forever Dolphin Love son premier album solo ne cassait pas des briques hormis un single bien senti. On a pu écouter vite fait Caramel qui ne casse pas des briques non plus... Changeant d’ambiance pour une humeur plus Dream pop / psyché avec une touche 80’s, l’album multiplie les morceaux instrumentaux et nébuleux. A l’image de la pochette, c’est un disque qu’on a envie d’écouter au réveil en se lovant dans sa couette. Les deux chansons dévoilées (I'm the Man, That Will Find You et Do I Make You Feel Shy?) sont les deux meilleurs titres et deux des rares titres à proposer une structure plus classique, à ressembler à de vraies chansons. Il manque à ce disque fait de chansons bricolées de l’ambition. Caramel n’est finalement que du sous Ariel Pink.
Faut s’attendre à quoi en live : On a très peur de voir un show arty/moisi complètement léthargique. Le premier album mollasson ne rassure pas, l'autre non plus. Surtout qu’il aura la lourde tâche de passer après Ariel Pink justement dont la réputation scénique n’est plus à faire. Si ça se trouve en écoutant ses nouvelles chansons, Pink déboulera sur scène pour lui casser la gueule tant leurs univers sont proches. Et puis, bon, il est quand même censé remplacer le meilleur groupe du monde (Deerhunter !) donc ça va être difficile de mettre notre mauvaise fois de notre côté.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Danny Brown - Old [Fool's Gold]
Après une mixtape fort réussie, Danny Brown donne de ses nouvelles avec ce très gros album constitué de 19 titres. Bonne surprise Old contient peu de déchets et n’est pas si long qu’il en a l’air puisque les chansons ne dépassent rarement les 3 minutes 30. C’est un donc un disque incisif avec un côté old-school mais une production des plus modernes. On pense parfois à une facette sombre des Beastie Boys auquel il n’aurait gardé que le style et l’énergie. Alors bien sûr avec cet enchaînement de titres on a tendance à s’en prendre plein la tête comme si une personne zappait à la télé toutes les 10 secondes. Les idées sont riches, nombreuses, le résultat un peu indigeste mais impressionnant. On comprend pourquoi le sympathique Brown a mis autant de temps à sortir ce disque. On croyait avoir affaire à un branleur de premier ordre mais il est finalement tout le contraire.
Note : 8/10   Date de sortie : Octobre 2013    Faut s’attendre à quoi en live : Les bons concerts de rap c’est rare, alors les concerts exceptionnels… On fait cependant confiance au père Brown et son bagout pour mettre l’ambiance dans la salle, avec un disque de cet acabit ça ne devrait pas être trop difficile.

Pitchfork Music Festival Paris #2 Disclosure - Settle [PMR]
Diclosure bien que sympathique est un peu survendu. Leur sauce pop/UK Garage/ House ne manque pas de fraîcheur mais le disque s’avère rapidement usant une fois passée la première moitié. Sur ces quatorze titres, le duo peine à se renouveler, chaque chanson est un copié/collé de la précédent en particulier au niveau du rythme qui reste identique tout du long laissant un sentiment de monotonie s’installer peu à peu. Et puis faut avouer que c’est un peu pupute tout ça mais c’est possible que je sois un vieux con aussi et que je ne comprenne rien à la musique de d’jeuns ce qui m’énerverai au plus haut point aussi.
Note : 6/10   Date de sortie : Mai 2013
Faut s’attendre à quoi en live : A La Route du Rock (putain mais j’ai vu tous les groupes à La Route du Rock en fait…) les gamins ont mis le feu, il faut dire qu’ils étaient en clôture du festival et on avait coûte que coûte envie de prolonger encore un peu le plaisir avec qui que ce soit. Bon timing ou réelle machine Dance-Floor ? On vérifiera ça vendredi.
Verdict : Ce sont surtout les trois premiers groupes qui font envie. Bien que que notre curiosité soit attisée par Brown, Mockasin et Pink, l'affiche vend moins de rêve que les deux autres jours. La journée la plus faible.

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