La campagne publicitare « UN Women » : Fuck aux misogynes!

Les meilleures idées sont très souvent les plus simples… avec cette campagne publicitaire, l’agence Memac Ogilvy & Mather Dubai tutoie carrément le génial, car l’idée touche ici tant notre part Emotionnelle que Rationnelle: voilà un bel exemple de créativité au service d’une cause sociétale.

- L’ Emotionnel car le sujet est sensible, il touche à la défense des Droits des femmes et toutes les discriminations subies encore aujourd’hui. Non, la femme n’est (toujours) pas un homme comme les autres, et à l’aune du 21e siècle c’est une aberration bien mise en scène au travers de cette voix de femme rendue inaudible par une fenêtre de recherches aux termes moyen-âgeux!

- Le Rationnel à travers le concept même de cette campagne publicitaire qui se sert des « Google Searches » pour révéler l’ampleur des clichés sexistes disséminés sur le web, et donc dans notre société contemporaine. Une campagne coup de poing qui tire sa force d’un argument imparable: la VERITE! En effet, tous les clichés sont le simple fruit de recherches effectuées sur Google le 9 mars 2013, avec comme seuls mots « Women shouldn’t »… des mots forcément devenus une inspiration  pour la signature de cette vague publicitaire, un manifeste pour une société plus juste et plus respectueuse des femmes:« Women should have the right to make their own decisions ». Et des mots qui font écho à ce poème de Paul Verlaine, « Beauté des femmes »… Hommage à nos mères, à nos soeurs, à nos femmes, à nos maîtresses, à nos complices…

« Beauté des Femmes »

Sonnet.

Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire :  » assez  » aux fureurs mâles.

Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

Quelque chose du coeur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?

(Paul Verlaine 1844 – 1896)

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