Magazine Cinéma

[Critique] Gravity

Par Wolvy128 @Wolvy128

3-étoiles

Affiche fr gravity
Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock), brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky (George Clooney). Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Leur navette est pulvérisée et Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’espace. Le silence assourdissant autour d’eux leur indique qu’ils ont perdu tout contact avec la Terre. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d’autant plus qu’à chaque respiration, ils consomment un peu plus les faibles réserves d’oxygène qu’il leur reste. Tel est le pitch de Gravity, le film événement de Alfonso Cuarón dont tout le monde parle depuis quelques semaines.

Précédé d’une presse dithyrambique et de critiques plutôt élogieuses, je dois dire que j’étais assez curieux de découvrir ce film qui avait, semble-t-il, convaincu tous les observateurs depuis sa sortie en salle il y a quelques jours (hier en Belgique). Malheureusement, je dois bien admettre que je suis ressorti de la séance un brin déçu. Pas parce que le film était mauvais, bien au contraire, mais parce que je m’attendais tout de même à mieux (peut-être à tort). Néanmoins, il faut le dire, d’un point de vue purement technique, le long-métrage de Cuarón est absolument remarquable. La beauté des plans est fascinante et le réalisateur mexicain nous gratifie encore de magnifiques plans séquences dont il a le secret. Du coup, on en prend absolument plein la vue du début jusqu’à la fin. Et même plein les oreilles aurais-je envie d’ajouter puisque le travail phénoménal effectué sur le son offre en fin de compte une expérience de cinéma assez unique en son genre. En ce sens, le film marque assurément l’histoire du cinéma. D’autant plus que pour une fois, la 3D a parfaitement sa place étant donné qu’elle contribue à l’immersion du spectateur dans le récit.

Photo gravity
Cependant, comme je l’évoquais plus tôt, j’ai tout de même été un peu déçu par le film car derrière son visuel splendide se cache en fait un scénario perfectible sur lequel je me dois de revenir. Effectivement, je ne vois pas pourquoi les faiblesses scénaristiques de Gravity devraient être passées sous silence parce qu’il s’agit de Cuarón alors que certaines réalisations tout aussi impressionnantes visuellement se font précisément tailler pour cette même raison (je pense par exemple aux films de Michael Bay ou Zack Snyder). Ainsi, j’ai trouvé les dialogues parfois peu crédibles, voire même ringards, et l’écriture du personnage de George Clooney assez incohérente. Il y a selon moi derrière sa nonchalance et ses bonnes valeurs une volonté perceptible du réalisateur d’atténuer l’angoisse de la situation. Et personnellement, j’ai plus ressenti l’effet que le personnage était censé produire sur le public que véritablement cru au personnage lui-même. Qui plus est, le scénario n’évite pas non plus quelques grosses ficelles narratives et les métaphores utilisées auraient peut-être gagné à être plus subtiles, même si en l’état elles ne m’ont pas dérangé. Enfin, mention spéciale à la BO de Steven Price que j’ai beaucoup aimée et à Sandra Bullock que j’apprécie vraiment voir dans ce genre de premier rôle.

En conclusion, Gravity est donc bel et bien le chef d’œuvre annoncé sur la forme mais beaucoup moins sur le fond, la faute à un scénario pas exempt de défauts. Néanmoins, c’est assurément un film à voir ! Et si possible en salle pour pouvoir vivre l’expérience particulière qu’il procure dans les meilleures conditions.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wolvy128 10317 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines