3 novembre Novembre Novembre ne m'inspire pas. Les nuits sont longues, je pourrais en profiter pour sortir en boîte. Les nuits sont glaciales et je suis à pied, je n'aime pas danser et la musique m'explose les tympans. Je pourrais prendre une cuite, je prends une cuite et après. J'ai les poches vides et le dégueulis plein le trottoir, car on m'a appris le caniveau. Alors je reviens, gros jean comme devant et blanc comme un linge me réfugier dans mon igloo, me faire un tilleul. Le matin, il fait nuit, je crois qu'il est tôt je suis content, je vais profiter de la journée, erreur. Il fait jour et le ciel est de plomb. La boulangerie vend des croissants de la veille et je n'aime pas le chocolat chaud. Les fériés de novembre : les morts et les morts. De vieillesse ou par balles, allemandes ou françaises ; c'est nouveau, ça, on en parle un peu, cent ans après, des Français qui se sont fait tuer par leurs cousins leurs voisins. Cent ans... Cette année c'est un long week-end pour le 11 novembre, chic on file à Deauville. Vent glacial bruine à ne pas voir le bord de la falaise... Et je me réfugie au musée du débarquement...
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