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Alcoolisme, entre dépendance et abstinence, y a-t-il une troisième voie ?

Publié le 03 novembre 2013 par Pascaletfred

Alcoolisme-troisieme-voie-baclofene-alcool-accr-addictionLa consommation contrôlée, une alternative à l’abstinence dans le traitement du malade alcoolique. La 42ème Matinée scientifique de l’Institut de Recherches Scientifiques sur les Boissons (Ireb) a été consacrée au traitement de l’alcoolo-dépendance sur le thème : « Entre dépendance et abstinence, y a-t-il une troisième voie ? ». De nouveaux traitements laissent notamment penser qu’il est possible de soigner la dépendance alcoolique sans prescrire une abstinence complète. Michel Hamon, vice-président du comité scientifique de l’Ireb et professeur de neuropharmacologie, a présenté une synthèse des voies de recherches actuelles sur le traitement de la maladie alcoolique. Les récentes molécules agissent principalement sur les neuromédiateurs qui entraînent la réduction de la consommation spontanée à l’alcool et diminue son appétence. Ces nouvelles molécules, dont le baclofène et le nalméfène, remettraient donc en question le principe de l’abstinence comme seule voie de traitement. Pour Raymund Schwan, psychopharmacologue et spécialiste de la médecine des addictions, l’abstinence n’est plus la seule voie de traitement des patients présentant un mésusage d’alcool, alors qu’elle a constitué pendant longtemps la référence de l’ensemble du dispositif de soins et d’évaluation des traitements. Non sans effets négatifs. On estime que seulement 8 à 40 % des patients sont traités, en partie parce que nombre d’entre eux ne peuvent pas entendre le message d’abstinence. On sait aussi que 10 à 12 % seulement des patients seront en mesure d’être abstinents pour le reste de leur vie. Enfin, des études épidémiologiques montrent que le bénéfice de santé publique est le plus grand quand on réduit la consommation des plus gros buveurs. Les patients eux-mêmes sont d’abord partisans de la consommation contrôlée et non de l’abstinence. Mais aujourd’hui, il n’y a encore que 10 à 30 % des patients qui bénéficient de programmes de consommation contrôlée et les études sur leurs résultats, plutôt encourageants à ce stade mais insuffisants, doivent être développées.


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