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On était au salon du Paris Games Week

Publié le 03 novembre 2013 par Wtfru @romain_wtfru

parisgamesweek2013

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C’est plein d’espoir que je me suis rendu à la Paris Games Week cette année. N’étant pas un grand fan de ces grands rendez-vous annuels, j’y emportais également un petit sac d’inquiétude. Et c’est avec une malle remplie de frustration que j’en suis ressorti.

Je dois bien avouer que l’entrée dans la salle claque un peu, avec en évidence le stand gigantesque de nos amis nippons et de son éditeur bien aimé Nintendo. C’est donc en anonyme parmi les anonymes que je m’aventure dans l’expérience trépidante d’un bain de populasse. Et c’est peu dire. Nous sommes en 2013, le jeu vidéo est en plein essor, et attire toujours plus de gens, de tous les âges et horizons. Il était donc évident et prévisible qu’un monde fou s’y rendrait, et encore plus si l’on ajoute les sorties imminentes des consoles next-gens et des hits incontournables parmi les ados comme Battlefield 4, Call Of Duty : Ghosts ou encore le méconnu Killzone : Shadow Fall. Bref, c’était donc un joyeux bordel, démesurément grand, mais bien trop petit pour le nombre de visiteurs. Avec l’impossibilité de se déplacer librement et aisément, la Paris Games Week ne serait-elle qu’une vulgaire simulation de voyage de volailles en camion ? Nous n’irons pas jusque là évidemment, d’ailleurs, nous irons à peine jusqu’au stand Playstation.

Je ne suis pas un addict des bousculades, des files d’attentes interminables, de l’irrespect ambiant et des milliers de cannettes « tombées malencontreusement ». Si nous ne parlons ici que des détails techniques de ce salon du jeu vidéo, c’est sans doute pour éviter d’en arrive au sujet qui fâche : l’image du jeu vidéo proposée par la PGW. Pour bien démarrer, il est à noter qu’en rentrant, j’ai pu apercevoir Junichi Masuda, le réalisateur actuel de Pokémon, et pu entendre une foule de personnes différentes reprendre en chœur le générique de l’anime. Un moment plutôt épique donc, qui reste sans doute mon meilleur souvenir de la journée.
Suite à cela, le stand Nintendo proposait de tester ses nouveautés, comme le nouveau Professeur Layton : L’héritage des Aslantes, Pokémon X & Y, ou encore Zelda : A Link Between Worlds, Super Mario 3D World, et tout un tas d’autres jeux. Rien à redire donc, même si bien évidemment, nous n’avons pu en tester aucun.
Non, le réel souci de la Paris Games Week, ce sont les FPS qui bouffent tout. Le nouveau CoD ainsi que son homologue Battlefield accaparent la scène et donc le public, créant des files d’attentes inimaginables, et attirant des gens qui n’aiment clairement pas le jeu vidéo. Et bien que ces deux jeux soient respectables, ils n’apportent jamais rien de nouveau et ne font que réutiliser un concept qui marche sur les boutonneux en pleine rébellion (sans vouloir offenser qui que ce soit).
Les autres nouveautés ne sont donc pas à l’honneur, et on se demande même si elles existent. Mis à part la nouvelle licence Destiny, assez prometteuse pour ce qu’on peut en voir, il y a beaucoup de réchauffé, et c’est assez agaçant de voir les éditeurs ronger les licences jusqu’à la moelle.

L’autre partie gênante de ce salon, ce sont les stands inutiles comme celui d’Orange ou d’Asus. Ces malades mentaux balancent dans la foule des goodies comme ci nous étions des animaux, et le pire c’est que ça fonctionne. Les gens sont à l’affût, la bave au coin de la lèvre, près à s’entre-déchirer pour un clavier dédicacé. Tiens, les goodies, parlons-en de ces fameux objets dérivés. Ce serait vous mentir que je ne me doutais pas un seul instant qu’il n’y aurait que ça, partout. Mais là où je suis surpris, c’est par la pauvreté des stands. Des boutiques partout, à chaque virage, et toujours les même t-shirts à perte de vue. Même si, fouillant un peu on finit par trouver deux/trois articles sympas (hors de prix) qui te sauvent de la déprime en rentrant dans le tram bondé.
Mais il ne faut pas cracher dans la soupe, les compétitions retransmissent sur écrans géants sont plutôt divertissantes et rythment le salon, ce qui laisse à penser que le jeu vidéo va perdurer. Et vu l’affluence, les titres risquent de se multiplier, pour contribuer à l’évolution de ce nouvel art (avec, sait-on jamais, quelques titres exceptionnels parmi eux). Ils seront évidemment à débusquer, et il ne fait pas de doute qu’il faudra se farcir du vu et revu avant d’y parvenir. Une journée de perdue sur le point de vue pratique et financier, mais qui permet de prendre conscience que ce monde là grandit vite, vraiment très vite. J’ai mal à mon jeu vidéo, mais pas en son avenir.

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Bonus : Article écrit sur la musique de fin du jeu The Walking Dead. Une petite merveille.

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