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Maladies à tous les étages, et moi je résiste, résiste... et pour survivre je m’enfuis au Japon !

Publié le 03 mai 2008 par Dorian
Depuis quelques jours je ne sais pas ce qui se passe à la maison mais il y a comme un goût d’apocalypse, c’est comme si tout le monde avait décidé d’avoir sa petite maladie rien qu’à soi, enfin rien qu’à soi dans un premier temps parce qu’après avoir expérimenté la chose, c’est passe à ton voisin zinzin, et comme le voisin il a déjà la sienne…
C’est comme ça que celui qui a mal au ventre passe à celle qui a mal à la tête qui passe à celle qui tousse trente-six fois par seconde qui… du coup mon hamster ressemble à une cocotte minute dont la soupape risque de perforer le plafond tant il a de fièvre, et il se tient le ventre en répétant oulaoulalala oula ! entre un hoquet et un toussotement qui l’étouffe à moitié. Et les autres sont à peu près tous dans le même état… heureusement qu’ils n’ont pas décidé de m’attraper la rougeole et la jaunisse en même temps qu’un hoquet frénétique, sinon je m’imagine bien en train de promener une tribu de pois sauteurs mexicains oranges dans les rues du village, succès garanti !
En fait qu’ils soient malades ce n’est pas forcément grave, ce n’est rien qui ne se guérisse en quelques jours et quelques cachets, le problème c’est que moi non plus je ne me sens pas très bien et surtout, surtout que mon infirmière à moi est aussi malade ! Et que moi malade et seul et abandonné, ça, chui désolé, mais j’peux pas !
C’est pas que ce soit pas vraiment grave ce qu’ils ont, loin de moi l’idée de relativiser… c’est juste que moi quand je tombe malade, je tombe malade ! Généralement quand j’attrape quelque chose, malgré ce que disent les autres, moi ce n’est pas de la gnognotte, c’est du lourd, de la maladie pour… malade… de celles que la sécurité sociale rembourse deux fois tellement c’est grave… de la vraie maladie de professionnel quoi ! La dernière fois par exemple j’avais attrapé une sorte de concentré de typhus, de béribéri et de malaria vicieuse et galopante, et encore je pense que j’avais deux ou trois autres trucs… mais comme je suis de ceux qui ne se plaignent jamais, je n’insiste pas sur les terribles maux qui me frappent.
Forcément les voyant tous aussi contagieux qu’un renard trempé dans un pot de rage, moi prudemment je n’ai pas voulu prendre de risques, alors je ne me suis pas énervé et j’ai commencé par prendre les premières mesures, des mesures pleines de sagesse et de rationalité. D’abord je suis descendu à la cave et je me suis fait un collier d’ail, ça peut paraître excessif mais la maladie on sait comment ça commence et jamais comment ça finit… et j’en ai vu de bien drôles dans les séries de la télé dans le domaine de la maladie, alors sagesse et rationalité, d’abord un collier de gousses d’ail, on sait jamais. Et puis j’ai mis toutes les chances de mon côté pour éviter qu’ils ne me contaminent, sagesse et rationalité et clous de 115 et hop en quelques coups de marteau j’étais bien au chaud enfermé dans ma cuisine, et peuvent toujours essayer de passer sous la porte les microbes, le premier qui passe son nez je l’écrase sauvagement d’un coup de torchon !
Et bien protégé dans ma cuisine je me suis dit que je ne pouvais pas les laisser comme ça et du coup je me suis mis à cuisiner un petit plat réconfortant, un petit plat du bout du monde qui les aiderait à vite se remettre sur pied, vite vite avant que je me sente vraiment mal !
Et une fois fini, je me suis dit que je partagerais bien à condition de trouver comment glisser des nouilles sous une porte ! et surtout, surtout comment je vais sortir de cette foutue cuisine quand ils seront guéris !
Et comme je suis du côté du Japon je pose cette recette sur la Table monde dont les Mille et une Escales s’arrêtent justement par là-bas ! Udons et verdures printanières sous le soleil levant
Ingrédients pour 3 ou 4 :
Pour faire mariner le poulet : 350g de poulet –1càs de nuoc nam – 2càc de vinaigre de riz – ½ càc de sucre roux –– 1gousse d’ail émincée fin – 1càc de sauce soja - du shichimi (il s’agit d’un mélange pimenté japonais que vous pouvez le remplacer par un autre piment fort)
Pour le reste : 600g de Udons frais (on les trouve maintenant assez facilement dans les épiceries asiatiques) - 2càc d’huile neutre - ½ càc d’huile de sésame - 1càc de gingembre râpé - 30cl de bouillon de poulet assez corsé - 1càs de sauce soja – 6 tiges de ciboule émincées de biais -1càc de sésame doré – 1poignée de pousses d’épinard – 1poignée de feuilles de roquette – 1douzaine de petites feuilles de menthe
Mettre tous les ingrédients de la marinade dans un petit saladier, ajoutez le poulet et mélangez ajoutez du shichimi au goût et retournez encore, laissez un paire d’heures au frais.
Passez ensuite le poulet au grill sur le feu et grillez le poulet jusqu’à ce qu’il soit presque à point mais encore un peu juste de cuisson, il doit encore être rose à cœur.
Pendant ce temps faites cuire les udons dans une grande quantité d’eau salée selon le temps indiqué sur l’emballage, c’est souvent très rapide (3minutes pour les miens). Dès qu’ils sont à point passez les sous l’eau froide et laissez-les égoutter.
Quand le poulet est cuit retirez-le du feu et sur une planche découpez-le de biais en lamelles d’un demi centimètre, réservez. Mettez les deux huiles dans la poêle sur feu fort, quand l’huile est bien chaude ajoutez-le poulet, le gingembre et la moitié des ciboules et faites griller très rapidement, quelques minutes à peine, il ne faut pas que la viande se dessèche. Dès que la viande est à point versez la marinade et laissez-la réduire 1 minute ou 2, réservez.
Versez l’huile restante, quand elle est bien chaude versez les udons bien égouttés, laissez-les griller rapidement pendant 5minutes en remuant souvent, ajoutez le bouillon et le soja mélangé, laissez réduire et dès que le jus a presque été absorbé ajoutez le poulet, mélangez et retirez du feu.
Partagez cette préparation dans des bols, répartissez un peu de sésame doré, ajoutez la ciboule restante, les pousses d’épinard, la roquette et les feuilles de menthe, remuez rapidement et servez avec de la sauce soja et du shichimi… bière japonaise frappée ou thé vert de rigueur.
Alors pour répondre à Gredine qui me rappelle, et heureusement qu'elle est là !, qu'il faut toujours préciser ce que sont les produits plus rares, les udons sont donc les grosses nouilles blanches fabriquées à base de blé tendre qui essayent de se sauver des bols ,-) !
Les bols contenant cette recette de udons sont un souvenir de nos vacances, d'avant les maladies... Ils sont fabriqués selon la technique du raku japonais par un jeune potier déjà très expérimenté et surtout diablement créatif. Si vous voulez le rencontrer vous aussi, vous le trouverez du côté de Salers ou de St Eulalie, il s’appelle Thierry Robin et il est passionnant quand il commence à parler de la terre et des émaux.
Maladies à tous les étages, et moi je résiste, résiste...  et pour survivre je m’enfuis au Japon !
Mais pourquoi, je me demande si finalement écraser les microbes c’est sage et rationnel… est-ce que je vous raconte ça…

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