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Diary of the Dead – Critique en avant-première !

Par Bebealien

Il est jeune, il est beau, il sent bon le sable chaud, c ‘est le prochain Romero. Le papa des zombies nous sort son nouveau bébé le 25 juin, et comme c’est trop la fête sur Bebealien’s World, je l’ai déjà vu, et je vous le chronique ! Au programme, du zombie forcément, pour un film plutôt original…

Diary of the Dead – Me, myself and the zombies

Des étudiants en cinéma américain s’amusent à tourner un petit film d’horreur en forêt quand soudain la nouvelle tombe : les morts reviennent à la vie un peu partout dans le pays, et apparemment à l’étranger aussi. Hésitant sur l’attitude à suivre, la petite bande décide de filmer les évènements et de tenir un journal des évènements leur arrivant…

Jolie affiche, qui fait beaucoup plus gros budget que le film ne l’est réellement

George Romero est une icône vénéré par des générations d’amateurs de zombies, de gore qui tâche et de « Braiiiiinnnnnn, i need braiiiiiinnnn ». Le papy avait été absent des écrans un joli petit bout de temps avant de revenir il y a trois ans avec Land Of The Dead, plutôt réussi. Il réitère une fois de plus son coup en nous pondant un nouveau film de zombie, mais plutôt original dans l’approche.

C’est un peu la mode en ce moment du film tourné façon reportage caméra à l’épaule. Entre Cloverfield, Rec, et maintenant ce Diary of the Dead, la formule s’avère efficace car concentrant l’histoire sur l’action et non pas sur les effets de mise en scène alambiqués. Ce mode de conception de film permet en outre de limiter le budget et de resserrer le planning du tournage. Romero accouche donc d’un « petit » film qui reste quand même un grand.

Papy George avec un djeunz ayant de serieux problemes d’acnée !

Conscient de la mode du video sharing via des sites comme Youtube, Romero creuse dans ce film la relation que les gens ont avec l’image. Aujourd’hui, et on l’a vu à maintes reprises ces dernières années, tout le monde peut s’improviser reporter, avec son appareil photo, sa caméra, ou même juste son téléphone portable, et diffuser à grande échelle une information censée rester confidentielle. Le moindre dérapage peut donc être examiné, dépiauté, régurgité ad nauseam…

En suivant une bande d’apprentis réalisateurs, en plus de nous faire une splendide mise en abyme (le film dans le film), Romero démontre les limites du système. Comme le dit la voix off du film, au bout d’un certain temps, seuls survivent gamins, hackers et vidéastes amateurs, un peu plus alertes que le reste de la population car toujours à l’écoute de leur environnement quotidien. La dérive de ce type de comportement est un certain égocentrisme, la recherche à tout pris de l’image à sensation. Et c’est en effet un cruel destin qui risque d’attendre nos reporters en herbe, prêts à tout pour faire un beau plan, quitte justement à risquer un peu trop leur vie…

La fine équipe d’apprentis réalisateurs ou acteurs ratés

Romero place donc ses espoirs dans la jeunesse, comme s’il faisait une transmission de flambeau. Mais il en pointe également les dérives et une certaine superficialité liée au « tout technologique ». Finalement, notre George préféré ne peut pas s’empêcher d’essayer de nous faire réfléchir, même dans un film s’apparentant de prime abord à un survival horrifique de plus. Mais si l’on connaît un tant soit peu la filmo du bonhomme, l’approche n’a finalement rien d’étonnant. Romero s’est toujours attaché à porter une critique sociale à travers ses films gores.

Tournage de film d’horreur, ou vrai zombie attaquant un reporter ?

Sauf que dans ce Diary of The Dead, il semble presque s’être assagi, non pas en perdant de sa verve, mais en témoignant d’un peu moins de misanthropie. Où va-t-on si même le pape de l’apocalypse zombique commence à devenir un bisounours ? Diary of the Dead, malgré sa forme de petit film, est donc une nouvelle date de plus dans le genre du film d’horreur. Film intelligent, à multiples niveaux de lecture, bien joué par un casting d’inconnus, à ne louper sous aucun prétexte !


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