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[Lectures] Nos étoiles contraires, de John Green

Publié le 09 novembre 2013 par Laserietheque @laserietheque

Je n’aime pas finir un livre. Vous me répondrez que c’est précisément le but d’un livre, d’être lu et surtout d’être fini. Les premiers mots d’un livre sont comme une invitation sournoise à la découverte d’une histoire dont je sais d’ores et déjà qu’elle se terminera. En compagnie de ces premiers mots de l’auteur à son lecteur, je réalise dès le départ que la fin est proche. Et puis, plus rien. Plus de livre, plus de lecture, la fin des pages, et la confrontation saisissante à la quatrième de couverture que je finis toujours par regarder une dernière fois avant de reposer le précieux bouquin. Je la relis. Cette même quatrième de couverture qui m’avait fait acheter le livre au départ, il y a quelques mois, quelques semaines, quelques jours ou quelques heures pour les plus dévoreurs d’entre nous.

J’ai toujours ce sentiment de vide intense à la fin d’un livre. Comme avec une série, à bien y réfléchir mais en beaucoup moins pernicieux. Cela m’arrive plus particulièrement avec les livres qui m’ont touchés profondément. Que faire maintenant ? Je reste souvent là, quelques instants à me demander pourquoi cette fin, l’auteur a-t-il pensé à d’autres issues pour ses personnages ? Qu’adviennent-ils dorénavant ? Y a-t-il une suite ? Ces questions me hantent quelques minutes, heures et s’effacent inexorablement. Lentement, le quotidien reprend le dessus, en attendant que d’autres livres viennent remplir mes journées. La même litanie, le même schéma, mais pas à chaque fois, non. Certaines lectures me touchent plus que d’autres. Certaines se font plus vivaces même après avoir déposé de nouveau le livre dans la bibliothèque. Certaines lectures me font passer par des stades complètement imprévus en peu de chapitres, et parfois juste sur les dernière lignes. Du rire aux larmes, de la tristesse à la tendresse, de la colère à la peur. J’aime ressentir toutes ces émotions devant n’importe quelle histoire, qu’elle soit télévisuelle ou écrite du moment qu’elle est bien racontée. Dès lors qu’un livre me « marque », c’est-à-dire qu’il me fait réfléchir, me fait me remettre en question, m’intrigue ou me dépasse même, c’est tout autant une réussite qu’un déchirement. C’est me sortir de ma « comfort zone ». Sans le vouloir, l’auteur a révélé en moi des peurs inavouables, des prises de positions radicales, puis petit à petit, à renversé les quelques opinions que j’avais sur un sujet, m’a fait verser des larmes, m’a émerveillé. Sans le vouloir, l’auteur me livre (see what I did there) l’histoire de personnages fictifs et pour lesquels je tombe amoureuse à chaque page que je tourne.

J’ai ressenti en grande partir toutes ces choses en lisant The Fault in Our Stars (Nos étoiles contraires) de John Green. Deux adolescents, Hazel Grace et Augustus Waters sont atteints d’un cancer, et c’est une histoire d’amour formidable. J’ai bien conscience de l’idiotie de ce genre de critiques mais les paragraphes précédents ont dû vous donner une idée. Si non, lisez-le tout de même.


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