9 mois ferme

De : Albert Dupontel.
Avec : Albert Dupontel, Sandrine Kimberlain, Nicolas Marié, Philippe Uchan, Philippe Duquesne, Bouli Lanners, Christian Hecq, Gilles Gaston-Dreyfus, Michel Fau, Laure Calamy, Yolande Moreau, Jan Kounen, Gaspar Noé, Jean Dujardin, Terry Gilliam, Michelle Bernard-Requin, Marco Panzani...
Genre : Comédie.
Origine : France.
Durée : 1 heure 22.
Date de sortie : 16 octobre 2013.
Synopsis : Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend...
Bande annonce française
"C'est pas gagné avec les experts, même très bête !"


Bien qu'en ce moment je déserte un peu les salles obscures préférant mater les films chez moi en dvd-Bluray, "9 mois ferme" fait quand même parti de ses comédies que je voulais découvrir en salles dans l'espoir de bien me divertir. C'est en profitant d'un long week-end donc que j'ai voulu commencer par ce long métrage qui j'espérais atteindrais ses objectifs.
Est ce que j'avais mis la barre trop haute dans mes attentes ? J'en sais trop rien mais ce que je sais, c'est que je suis un peu sorti mitigé de ma projection et c'est principalement dû au scénario écrit par Albert Dupontel. Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais. Bien au contraire, plusieurs gags font mouches, des dialogues et des scènes m'ont bien fait rire et en terme d'humour, on reconnait la patte du cinéaste qui n'hésite pas à aller le plus loin possible dans son délire avec cependant une certaine cohérence avec son univers.
Non là où ça n'as pas fonctionné, c'est que l'histoire en elle même ne m'as pas vraiment convaincu sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi. De plus, je dois avouer que je m'attendais quand même à avoir de gros fous rires et que ceux ci n'ont pas toujours été présent. Quelques sourires plaisants mais pas les gros fous rire auquel je comptais. C'est dommage car je reconnais qu'il va quand même loin et que ça reste un peu fun mais je sais pas, je suis quand même ressorti de cette histoire avec une sensation de rester sur ma faim comme si il me manquait quelque chose que je ne saurais définir (peut être avec plus de recul ?).
Heureusement, derrière sa suit quand même à commencer par la distribution que j'ai beaucoup aimé. Le duo phare Albert Dupontel - Sandrine Kimberlain, respectivement Bob Nolan et Ariane Felder, fonctionne à merveille. Albert Dupontel fait du Albert Dupontel en nous offrant exactement ce qu'on attends de lui tandis que Sandrine Kimberlain se lâche totalement pour notre plus grand plaisir et confirme qu'elle peut tout à fait avoir sa place dans des comédies, loin de l'image qu'on veut bien lui attribuer. On à tout de suite une certaine sympathie pour eux et c'est un plaisir de les voir évoluer à l'écran même si l'issue reste très prévisible (et ça dès la bande annonce).
Quant aux rôles secondaires, ils sont eux aussi savoureux comme un Nicolas Marié en Maître Trolos que je trouve toujours excellent même dans la surenchère ou encore Philippe Uchan en Juge De Bernard, très bon aussi dans ses excès. On peut aussi souligner la figuration de luxe que s'offre ce film avec de courtes apparitions mais plaisante de Bouli Lanners en policier de surveillance, Jean Dujardin dans un rôle muet pour un beau clin d’œil, Yolande Moreau en mère de Bob, Jan Kounen et Gaspar Noé en prisonniers ou encore Terry Gilliam en Charles Meatson (excusez du peu).
Et si les comédiens semblent bien s'amuser à l'écran, derrière la caméra Albert Dupontel fait preuve d'une maitrise rare dans ce genre de production. Là où tout nous prédisposais à une mise en scène des plus classique, Albert Dupontel nous offre des plans d'une incroyable richesse et ça, dès son ouverture avec des plans séquences et des travellings que j'ai beaucoup aimé. Du coup, dans cette comédie académique, il se dégage quand même une certaine poésie qui par de nombreuses fois, m'as même fait penser au cinéma de Jean-Pierre Jeunet pour mon plus grand plaisir.
Cette réalisation mais magnifiquement en valeur ce récit en lui donnant un peu plus d'ampleur et en évitant de tomber dans la comédie fade. Tout semble bien pensé de la photographie à la lumière en passant par les différents décors ou les costumes avec une exploitation de l'écran que j'ai trouvé intéressante qui joue beaucoup sur l'image. Quant à la bande originale signée Christophe Julien, je l'ai elle aussi trouvé très appréciable avec une certaine légèreté et une certaine poésie qui colle à merveille avec ce long métrage.
Pour résumer, "9 mois ferme" n'est pas la comédie à hurler de rire que j'espérais. Cependant, ça reste malgré tout une comédie très bonne qui nous fait passer un bon moment malgré son côté prévisible. Il m'as manqué un petit quelque chose pour vraiment être transporté que je ne saurais définir mais si le scénario me laisse un peu perplexe, je reste quand même content de ma séance et de nouveaux visionnages m'aideront peut être à plus apprécié cette œuvre. Ça serait une bonne chose surtout que la distribution est d'une excellente qualité ainsi que la mise en scène d'Albert Dupontel qui nous prouve que le cinéma français peut quand même nous montrer de belles choses à l'écran quand il s'en donne les moyens.