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Sebastiao Salgado expose Genesis à la Maison Européenne de la Photographie

Publié le 11 novembre 2013 par Onarretetout
salgadogenesis

Quand on voit la première photo, grand format, plis de terre, contraste noir sur blanc, on pense d’abord que c’est un dessin, on admire la façon, le cadrage, le regard. Et puis, à l’entrée de la première salle, à l’étage, un texte annonce l’intention. Celle d’aller chercher sur la planète les traces de paradis perdu. C’est ainsi que je l’interprète. Il n’y a pas de paradis perdu. Les images qu’on va voir, admirer, ont quelque chose de faux, d’artificiel : il s’agit de montrer ce que nous ne verrons sans doute jamais, paysages fantastiques, animaux par myriades, peuples vivant nus… Les commentaires près des photos sont assez peu intéressants. Rien de travaillé sur le fond, redondances, parfois même un peu de condescendance. Ce n’est sans doute pas l’intention de Sebastiao Salgado, mais ces images me déçoivent, non par la technique qu’elles nécessitent, mais par l’effet qu’elles provoquent : il y aurait un monde meilleur, non touché par l’homme, de bons sauvages… Je traîne un peu, avant de quitter cette exposition, devant les crocodiles, l’arête d’une dune de sable, les sanctuaires, pour garder en mémoire ce que veut signifier cette exposition : on peut encore sauver la planète de son exploitation éhontée (le même jour, j’apprenais que le Groenland accepte que des industries viennent y forer pour extraire de l'uranium…).


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