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Barack Obama fait un pas décisif vers l'investiture démocrate

Publié le 07 mai 2008 par Exprimeo

Crédit photo: jurvetson / FlickR 

Il y a six mois, d'ABC News consacrant plusieurs minutes à la " super star du parti démoc rate " à la couverture de Newsweek titrant sur sa photo en couverture " le prochain Président ? " : tout concourait à la naissance de l'" Obamania ".
Juillet 2004, lors de la Convention démocrate chargée de donner l'investiture à John Kerry, le discours de Barack Obama est le temps fort qui marque tous les congressistes.
Il fait l'apologie d'une Amérique généreuse, unie, rassemblée. Quelques semaines plus tard, Barack Obama est élu au Sénat succédant à un Sénateur Républicain.
Le 05 janvier 2005, il prête serment et devient le seul Sénateur afro-américain à siéger au Sénat.
Il est aujourd'hui au centre d'un vrai " conte de fées ".
Cette popularité est le fruit de trois facteurs.
Tout d'abord, la tonalité originale du contenu même de ses discours. Il tire chacune de ses recommandations de sa propre vie. Il ancre ses références dans l'expérience de son existence. Ce fut tout particulièrement le cas hier lors de son discours de Raleigh.
C'est vrai que sa vie a été atypique.
Son père a grandi au Kenya et vivait comme berger d'un troupeau de chèvres. Il a gagné une bourse pour étudier à Hawaï. Là, il a rencontré une jeune femme originaire du Kansas et l'a épousée.
Barack Obama naît de cette union le 04 août 1961. Sa mère est d'ascendance cherokee et le prénom Barack signifie " béni " en Swahili.
Cette union prend fin lorsque son père retourne au Kenya pour y travailler comme économiste. Sa mère se remarie et la famille emménage à Djakarta. En 1971, Barack Obama revient à Hawaï vivre chez ses grands-parents pour s'assurer une meilleure scolarité que celle susceptible de lui être donnée en Indonésie. Il étudie le droit à l'Université de Columbia à New York. Il s'installe à Chicago puis repart étudier le droit à Harvard. A son retour il devient Professeur en droit constitutionnel à Chicago et entre dans un cabinet juridique.
Ensuite, autre particularité, il défend tout ce qui peut rassembler l'Amérique. Son discours sur la guerre d'Irak en est symbolique. A Boston en 2004, il pointe d'abord toutes les obligations qui doivent entourer ceux qui envoient des troupes en Irak.
Il déclare : " quand nous envoyons nos jeunes femmes et hommes, nous avons une obligation solennelle de ne pas cacher les mauvaises nouvelles, de ne pas voiler la vérité au sujet du pourquoi ils y vont mais surtout à leur retour nous devons les assurer de notre solidarité matérielle ". Et d'ajouter " qu'il faut immédiatement envoyer assez de troupes pour gagner la guerre, faire la paix, gagner le respect du monde et revenir en Amérique ".
Enfin, Barack Obama incarne l'honnêteté dans la présentation de son propre cursus personnel. Il dévoile ses erreurs, des travers et il est loin de dresser un tableau idyllique de son passé ; loin s'en faut.
Ces trois traits sont le socle de la " Obamania " actuelle.
Ces trois traits sont empreints d'une très grande originalité dans l'Amérique de GW Bush.
La culture politique dominante est faite d'uniformité dans le cursus des responsables politiques, d'oppositions incessantes entre les républicains et les démocrates et surtout d'une présentation des cursus individuels minutieusement nettoyés de toute aspérité.
Respectant la rituelle tournée initiatique de tout éventuel candidat à la présidentielle, Barack Obama s'est engagé dans la tournée des Etats-Unis.
Quelques mois plus tard, les salles étaient pleines et les réunions de collecte de fonds battaient des records : autant de signes prometteurs.
Sans cette vague de fond, aucun candidat n'aurait pu résister aux rebondissements des derniers jours dont l'affaire du révérend Wright.
C'est une nouvelle ère qui s'ouvre comme l'Amérique sait la vivre 3 ou 4 fois par siècle.
La "finale" Obama versus McCain affrontera deux conceptions de l'Amérique, de sa présence dans le monde comme de ses solidarités intérieures.
Cette finale s'annonce passionnante. Elle est inscrite dans les résultats d'hier même si le clan Clinton va tirer ses dernières cartouches. Les confidences internes dénotent une première ouverture au retrait.


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