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Critiques Séries : Bron/Broen. Saison 1. BILAN (Suède/Norvège).

Publié le 13 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Bron - Broen (The Bridge) // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Pour tout vous avouer, j’ai rattrapé Bron/Broen avant de voir le remake franco-anglais Le Tunnel / The Tunnel afin de voir les points de similitude entre les deux séries. Je suis bien évidemment beaucoup plus partisan de la version originale que de la version franco-anglaise mais malgré tout, cette dernière ne démérite pas forcément, surtout si l’on a vu aucune des versions de Bron/Broen. Mais s’il y a autant de remakes de cette série, c’est bel et bien qu’elle tente de raconter quelque chose d’intéressant et surtout de façon plus originale que les séries policières que l’on connait tous. C’est aussi pour cela qu’il est intéressant de voir la série originale, afin de voir comment la série est écrite alors que l’on sait pertinemment qu’en matière de polars et de thrillers, les danois et les suédois sont reconnus dans le monde pour leur ingéniosité. Tout cela a commencé avec Millenium et ne s’est plus arrêté depuis. Je parle bien entendu de l’intérêt des Etats-Unis notamment pour les fictions de ces pays.
Les danois avaient déjà prouvé avec Forbrydelsen (The Killing pour les anglophones) qu’ils savent comment gérer des histoires policières sur plusieurs épisodes de manière ultra feuilletonnante. La séire de Hans Rosenfeldt tente alors de construire quelque chose autour de la découverte d’un corps découpé en deux sur le pont entre le Danemark et la Suède. La série ne cherche pas pour autant à aller du point A au point B de façon prévisible. Il y a donc tout un tas de ramifications dans l’histoire qui permettent de rendre la narration beaucoup plus intéressante. Ce que j’aime bien dans Bron/Broen c’est le fait que l’on cherche à réellement nous plonger dans l’univers de la série au travers de plusieurs facteurs. A commencer par l’ambiance. La réalisation, sobre, et proche de tout ce que les suédois et les danois peuvent produire, donne déjà un arrière goût à la série. C’est terne et brut. Cela permet de nous donner l’impression que la série est beaucoup plus folle que l’on ne pourrait le croire. Et tout ce qu’elle tente d’entreprendre a forcément un jour ou l’autre une conséquence.

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Ensuite, il y a les personnages. Les plus importants sont Martin et Saga. D’ailleurs, ce que je remarque avec Sofia Helin c’est le fait qu’elle est l’actrice al plus intéressante qui ait pu incarner le rôle principal féminin de la série. L’actrice n’est jamais dans la caricature et ne cherche pas à voler la vedette à l’histoire (contrairement à ce que pouvait faire The Bridge US par exemple avec Diane Kruger, certainement car il s’agit d’une star). Kim Bodnia ne démérite pas non plus derrière son côté un peu rugueux il va permettre de donner à la quête pour retrouver son fils un arrière goût palpitant. C’est une vraie course contre la montre que l’on vit dans le dernier épisode de la saison et c’est certainement ce qui m’a réellement le plus surpris. Par ailleurs, tout le monde qui a déjà vu The Bridge US pourra se rendre compte que le chemin emprunté sur la fin de la saison n’est pas le même. On ne prend pas le temps de révéler qui est le meurtrier trop tôt alors on vit les choses ici au travers des dix épisodes.
Dix épisodes cela pourrait apparaitre comme beaucoup pour certains sauf que dans le cas de Bron/Broen c’est une grande réussite. En effet, le rythme est présent et l’on sent que les scénaristes savent ce qu’ils font. Du coup, on retrouve dans Bron/Broen tout ce qui peut faire le succès des fictions suédo-danoises. J’aime bien les divers moments de tension de la série où la seule envie que l’on peut avoir est celle de se ronger les ongles. Mais elle sait aussi alterner avec des moments plus calmes se concentrant sur le ressenti et les émotions que chacun. Cela donne une série réellement passionnante avec ses vrais atouts. Par ailleurs, Bron/Broen nous fait par moment vivre le réel enfer des victimes du tueur en série. Avec le côté brut de la série nous avons l’occasion de voir les choses différemment. Et je dois avouer que j’ai beaucoup aimé. Pourtant, cela reste une histoire assez classique qui aurait pu être à l’origine d’un film par exemple. On peut alors être séduit par ce qu’il y a à l’intérieur que cela soit des personnages aux personnalités divergentes ou encore des histoires racontées avec beaucoup de belles idées.
Note : 8/10. En bref, Bron/Broen est une série passionnante à l’ambiance gérée avec minutie et aux personnages impressionnants.


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