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Robert Walser – Contemplation (Beschaulichkeit, 1930)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Robert Walser – Contemplation (Beschaulichkeit, 1930)Tous les livres étaient déjà écrits,
tous les exploits, semble-t-il, accomplis.
Tout ce que voyaient ses beaux yeux
était le fruit d’efforts très vieux.
Maisons, ponts, et chemins de fer
avaient vraiment quelque chose d’insigne.
Il songeait au bouillant Laertes,
à Lohengrin et à son doux cygne,
partout, déjà, le sublime était accompli,
remontait à des temps reculés.
On le voyait chevaucher dans les champs, solitaire.
La vie était échouée sur la grève
comme un canot qui ne peut plus tanguer, glisser.

*

Die Bücher waren alle schon geschrieben,
die Taten alle scheinbar schon getan.
Alles, was seine schönen Augen sah’n,
stammte aus früherer Bemühung her.
Die Häuser, Brücken und die Eisenbahn
hatten etwas durchaus Bemerkenswertes.
Er dachte an den stürmischen Laertes,
an Lohengrin und seinen sanften Schwan,
und üb’rall war das Hohe schon getan,
stammte aus längstvergang’nen Zeiten.
Man sah ihn einsam über Felder reiten.
Das Leben lag am Ufer wie ein Kahn,
der nicht mehr fähig ist zum Schaukeln, Gleiten.

*

All the books had already been written,
the deeds had seemingly all been done.
Everything his beautiful eyes saw
dated back to earlier efforts.
The houses, bridges, and the railroad
had something quite remarkable about them.
He thought of the impetuous Laertes,
of Lohengrin and his gentle swan,
and everywhere great art had already
been achieved in times long past.
You saw him ride lonely across the fields.
Life lay by the riverside like a boat
no longer able to sway, to drift.

***

Robert Walser (1878-1956) - Traduit de l’allemand par Marion Graf – Traduction en anglais de Daniele Pantano



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