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Trail World Tour, Via Francigena, étape 32: une histoire sans ponts mais pas sans eaux...

Publié le 15 novembre 2013 par Sylvainbazin

C'est un pèlerin bien fatigué qui vous écrit ce soir depuis hospidales Costamezanna, à quelques kilomètres de Fidenza où je me suis arrêté tout à l'heure.  
C'est qu'aujourd'hui le mauvais temps m'a vraiment rattrapé et je n'ai fait que batailler sous une pluie froide et le vent, à travers un paysage pas forcément des oljs enthousiasmant et surtout brouillé à ma vue par un ciel si bas qu'un canal s'y pendrait.
Des mon départ,  j'ai bien vu qu'aucun espoir d éclaircies ne viendrait à l'horizon.  Je quitte donc Piacenza déjà trempé. Un peu plus loin,  alors que je pense bifurquer poue suivre le tracé prévu,  un homme me signale aimablement que le Tembro a débordé durant la nuit et que la Francigena est sous l'eau un peu plus loin. Premier détour donc, qui me fait longer une nationale trop fréquentée et sans protection. Contre le flot des voitures et la pluie, je cours vite, trop vite. Je rejoins la Via Francigena un peu plus tard, qui se "jette" dans la nationale. La encore,  ce passage me semble critique et mériterai vraiment un aménagement. Depuis hier soir, le trace me semble moins débonnaire. Et il pleut toujours des cordes.
Après avoir regagné une route puis un sentier tranquilles, nouvelle déconvenue: un torrent bien trop nourri me barre le chemin. Pas de passerelle pour passer. Je me renseigne dans une maison voisine: c'est classique,  et il faut faire tout un détour par le macadam pour rejoindre l'intersection. .. je m'en serai passé.
Je retrouve près de là Stefano à qui j'ai fait part de mon souci. Mais il n'apporte pas de bonnes nouvelles: c'est pareil un peu plus loin,  une rivière trop haute empêche le passage sur le chemin normal. Il me faut donc courir encore des kilomètres sur la route pour rejoindre la nationale,  seule option pour rejoindre Fiudenza. Pour les trois derniers kilomètres,  vraiment trop dangereux,  je fais une entorse à la règle du tout à pied et monte dans la voiture. Les détours effectués compensent largement et puis je n'ai pas envie de me faire écraser aujourd'hui. Ça n'a pas grand intérêt non plus de courir ici.
Après un arrêt déjeuner dans un petit bar à l'entrée de la ville, qui me requinque et me permet de me réchauffer un peu car cette humidité me transie, je repars. Stefano mescorte un moment avant de filer sur Fidenza pour y rencontrer l'adjoint aux sports et me permettre de me reposer le plus rapidement possible après mon arrivée.
Mais je bataille encore sur les dix derniers des 55 kilometres du jour. J'ai sans doute été trop vite ce matin et l insertion de mes tendons d Achille me font mal. Ça m'inquiète un peu. Dans cet océan de grisaille,  je rêve du beau soleil italien et je n'ai qu'une seule idée: arriver au bout de l'étape. Quand le plaisir n'est plus là,  il ne reste que le défi.
Je suis vraiment trempé et j'ai bien froid quand je rejoins Stefano à la mairie. On me fait très gentiment les honneurs du lieu, un photographe vient même immortaliser le moment et me fait poser avec l'adjoint au maire devant le très beau Duomo et son portail aux lions. Mais j'avoue que j'ai du mal à bien apprécié car le froid me rentre dans les os er j'ai bien mal aux jambes...
Une bonne douche, un bon repas et une chambre bien chauffée plus tard, cela va mieux mais je reste un peu inquiet car mon tendon gauche est douloureux et je sens que j'ai puisé dans quelques réserves aujourd'hui,  à me battre contre ves éléments contraires. Mais en moderant mon allure sous un temps plus clément, cela devrait mieux se passer!


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