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Les stratégies de dividendes croissants

Publié le 17 novembre 2013 par Chroom

StratégiesEst-il encore nécessaire de prouver la supériorité d’une stratégie basée sur les dividendes croissants ? Ces derniers ont une fâcheuse tendance à battre le marché, tout en étant moins volatils. Ned Davis a démontré que sur les 30 dernières années, ils ont affiché une performance totale annuelle de 9.5%, plus que les autres titres payeurs de dividendes et bien plus que ceux qui n’en paient pas. Fort de ce constat, ce blog fait la part belle aux titres qui offrent des distributions progressives, à travers quatre stratégies complémentaires. Quelles différences y a-t-il entre elles ? Comment se complètent-elles ? Lesquelles utiliser et comment ?

La stratégie « Global Dividend Growers » est la toute première stratégie apparue sur ce site. Son efficacité et sa régularité n’est plus à démontrer. Il s’agit d’une sélection de titres peu volatils qui offrent des dividendes croissants, année après année. Les sociétés sont solides ce qui leur permet d’assurer le paiement de leurs distributions à long terme. Vous y trouverez beaucoup d’aristocrates de dividendes, mais pas seulement. Les GDG sont idéaux pour constituer un fonds de portefeuille. Si vous ne deviez utiliser qu’une seule stratégie, c’est celle-ci.

Comme les GDG sont essentiellement libellés en dollars, même s’ils sont sélectionnés scrupuleusement pour leur résistance à la faiblesse du billet vert, il convient également de diversifier son portefeuille avec des titres basés sur d’autres monnaies. La stratégie « Ex-US International ETFs and Dividend Stocks » est une sélection de titres offrant un rendement solide et progressif ainsi qu’une bonne protection face au risque monétaire et de marché. Les ETFs se composent d’actions et d’obligations internationales (y.c. marchés émergents), hors Etats-Unis. Les actions, suisses ou européennes, sont sélectionnées pour leur profitabilité à long terme et leur valorisation attractive.

Les GDG et les Ex-US sont par nature des titres peu sensibles aux variations conjoncturelles, et donc aux soubresauts de la bourse. Mais on peut souhaiter s’affranchir encore plus du risque de marché, tout en se préservant du risque monétaire et en continuant bien sûr à toucher de précieux dividendes. C’est ici qu’interviennent les deux prochaines stratégies, particulièrement intéressantes lorsque le marché s’emballe.

La stratégie « Smoking & Drinking Dividends » consiste en une sélection de sociétés actives dans le domaine du tabac et/ou des boissons alcoolisées. Les titres de ces compagnies ont la particularité d’être peu sensibles aux variations conjoncturelles, et donc au marché. De plus, ils sont également peu exposés au risque de monnaie. L’abondance de cash généré par ces entreprises leur permet de payer un dividende généreux. Il est par contre clair que ces investissements sont tout sauf éthiques, donc à vous de voir. 

Enfin, la stratégie « REITs & MLPs » est une sélection de titres US qui offrent des dividendes croissants, année après année. Ils sont particulièrement généreux du point de vue de leurs distributions, grâce à un traitement fiscal spécial. La stabilité de leur modèle économique, leur indépendance par rapport au marché des actions et des devises, ainsi que le revenu attractif qu’ils génèrent, peuvent représenter une opportunité intéressante pour des (futurs) rentiers. La forte volatilité des REITs et des MLPs peuvent par contre ne pas convenir à la personnalité de tous les investisseurs.

Le tableau ci-dessous résume les qualités propres à chacune des stratégies :

ObjectifGDGEx-USS&DR&M

Fonds de portefeuille************

Revenu****************

Croissance des dividendes******************

Protection risque de monnaie****************

Protection risque de marché**************

Protection risque émotionnel************

* inapproprié; ** neutre; *** bon; **** très bon; ***** excellent

Comment choisir parmi ces quatre stratégies ? Peut-on utiliser l’une sans l’autre en fonction des objectifs poursuivis ? Il n’est pas nécessaire effectivement de suivre chacune d’entre elles, par contre il faut toujours commencer par les GDG. Si vous voulez vous limiter à une seule stratégie, alors c’est celle qu’il vous faut. Les trois autres approches sont des dérivés des GDG, basé sur des principes similaires, mais avec des spécificités qui leur permettent de diversifier et couvrir les risques liés à la première stratégie.

Si les GDG se suffisent à eux-mêmes, en se couvrant spontanément contre les risques de monnaie, de marché, et ceux liés aux émotions des investisseurs, ils peuvent par contre être optimisés avec les trois autres stratégies. En choisissant les meilleurs titres de chacune des approches, on parvient ainsi à construire un portefeuille diversifié, peu volatil, relativement indépendant du dollar et des indices boursiers, et surtout qui laisse son propriétaire dormir sur ses deux oreilles.

L’algorithme fourni dans la partie membres détermine chaque semaine le rapport entre la rentabilité et les risques encourus. De ce fait il choisit en permanence les meilleurs titres par rapport aux objectifs explicités dans le tableau ci-dessus, et ce pour chacune des stratégies.

En conclusion, les dividendes croissants permettent une approche de la bourse simple, méthodique et peu risquée pour dire qu’on investit quand même dans des actions. De plus, la sélection et le suivi des titres nécessite peu de temps. Nous avons vu ci-dessus diverses stratégies qui se complètent, avec des spécificités propres à chacune. Malgré ces légères différences, le principe de base est toujours le même : des dividendes qui croissent. C’est affolant de simplicité et scandaleusement efficace à la fois.


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