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Cameroun - Grandes réalisations: les chantiers s?ouvrent, les bouches se ferment :: Cameroon

Publié le 19 novembre 2013 par 237online @237online

L’heure n’est plus aux discours. Paul Biya ne parle désormais que sous le feu de l’action. Les autres ne sont à l’action que dans les flammes des discours. A chacun ses chantiers. C’est le jour de la pose de la première pierre des travaux de construction du barrage de Memve’ele que l’on a compris quel homme se cache derrière Paul Biya.

C’était lors de la traduction explicative, par un patriarche de la région du Sud, de la statue en bois du « Nom Nguii » offerte au Président de la République. « Il a le soleil au front et la lune à la nuque. Il voit partout, devant et derrière et il est vigilant. Il porte le tam-tam en bandoulière, communique, mobilise et conduit le peuple. Il se déplace dans le monde des vivants et des morts. Il a une tresse sous le menton et pose les pieds sur un tapis en peau de léopard, d’où la plénitude du bonheur, de la paix et de la concorde. Il représente un homme au-delà de la finitude humaine. »Le 08 octobre, Paul Biya posait la première pierre des grandes réalisations. Nous étions en 2011, à la fin du septennat des grandes ambitions. La pose de la 1ère pierre du port en eau profonde de Kribi anticipait déjà sur ce qui était annoncé dès le mois de janvier 2012 : Le Cameroun qui doit se transformer en un vaste chantier. Sur la plage de Kribi, on surfait alors sur les vagues des promesses de campagne des différents candidats à l’élection du 11 octobre 2011 et certains ont cru noyer la présence de Paul Biya dans la déferlante de la campagne électorale. Le Chef de l’Etat sortant a pris le large, loin de la campagne, pour mener à bon port les projets structurants pour lesquels il ne veut aucune navigation à vue. C’est donc du Port en eau profonde de Kribi que les Grandes réalisations ont pris le large. Jusqu’ici le timonier tient le gouvernail, malgré les tempêtes et une mer parfois houleuse et tumultueuse, le navire des grandes réalisations poursuit son chemin.

LE CAMEROUN VOIT GRAND
La construction de ce port de Kribi, synonyme de développement économique, de démultiplication des infrastructures, de création d’industries et d’emplois a ainsi donné le coup d’envoi du vaste chantier annoncé par le Président. Ce port dont la construction a été confiée à une entreprise chinoise va accueillir des bâteaux de 60 à 300.000 tonnes et de 17 à 24 mètres de tirant d’eau. Le complexe portuaire va s’étendre à terme sur 75 km de côtes (de Kribi à Campo) ; tandis que son terminal polyvalent va gérer un trafic de marchandises de 3 à 4 millions de tonnes/an et celui à containers verra passer plus de 400.000 containers par an. En plus d’être la principale voie d’entrée et de sortie du Cameroun, le port de Kribi devra favoriser le regroupement des industries de transformation et grâce à ses équipements modernes, il contribuera à la réduction du temps de transit. A terme, le Cameroun sera à moins de 12 jours de l’Europe de l’Ouest, à 25 jours de la Chine et ses voisins et à 9 jours du Brésil.
L’activité industrialo-portuaire va générer au bas mot près de 40.000 emplois, dont 20.000 emplois directs. En juin 2012, Paul Biya en personne posait la première pierre de la construction du barrage hydro-électrique de Memve’ele. « Nous y voici effectivement » a-t-il souligné dans son discours prononcé du haut de la tribune dressée aux confins du village de Nyabizan, sur la rive droite du fleuve Ntem. L’accès à l’énergie est un enjeu majeur, a relevé encore une fois le Président Paul Biya. Et de déplorer sans ambages que les projets y relatifs n’aient pas pu voir le jour ou ont été retardés, entrainant des conséquences déplorables. Car sans énergie, pas de véritable développement, pas d’économie moderne. Le déficit énergétique a pénalisé et pénalise toujours les secteurs secondaires et tertiaires. Heureusement que le bout du tunnel est proche. Les travaux de Mevem’ele dureront 54 mois, mais les turbines vont tourner en 2016.
Après Memve’ele, ça été le tour de Lom Pangar dont la pose de la première pierre a eu lieu le
03 août 2012. Un évènement honoré par le maître d’œuvre des grandes réalisations.(www.237online.com)

LES ROUTES POUR DESENCLAVER LE PAYS
Hormis l’énergie, le Président se déploie aussi dans divers autres secteurs. Un accent particulier a ainsi été mis dans le développement des infrastructures routières, des ponts et des ouvrages d’art.
Jeudi dernier a été organisée la cérémonie de la pose de la première pierre des travaux de construction du 2e pont sur le Wouri. Un ouvrage majeur, attendu autant par les populations que par les opérateurs économique et censé désengorger le vieux pont du Wouri totalement délabré et dépassé. Sur les tablettes du gouvernement figurent aussi quelques projets majeurs. La construction des autoroutes Yaoundé-Douala et Yaoundé- nsimalen. Le Minepat et Eximbank China ont déjà signé pour la première, une convention de financement d’un montant de 241,4 milliards de Fcfa, en vue de la réalisation de la première phase du projet. Cette infrastructure longue de 215 km doit être constituée d’une voie expresse de 1ère classe à deux fois deux voies. D’autres projets sont en cours de finalisation dans les domaines miniers et aussi en matière d’infrastructures.
L’exploitation de la mine de fer de Mbalam et ses réalisations connexes sont imminentes.
Il en est de même du projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga. D’un coût total de 399 milliards de Fcfa, ce projet va permettre de desserrer totalement l’étau des coupures d’eau autour des populations de la ville de Yaoundé, grâce à une production journalière de 300.000 m3 d’eau potable par jour. Dans le registre de l’énergie, un accord de développement vient d’être signé avec la société financière internationale (Sfi) et Electricité de France (Edf) pour la réalisation du projet Nachtigal. Il s’agit d’un barrage hydro-électrique d’une capacité de production de 270 Mw et d’un coût envisagé de 400 milliards de Fcfa. Les chantiers foisonnent donc, avec leurs effets induits sur l’économie et sur l’emploi. (www.237online.com)

DES GRANDES REALISATIONS POUR L’EMPLOI
Dans son discours de fin d’année 2012, le Chef de l’Etat a promis aux camerounais la création de 200.000 emplois. Ceux-ci n’avaient pas de raison d’en douter, du moment où S.E.M Paul Biya était allé jusqu’au bout de sa logique dans le cadre de l’opération de recrutement de 25000 jeunes à la fonction publique. C’est donc un grand espoir que cette déclaration présidentielle a suscité parmi les chômeurs.
Hélas, les choses ne semblent pas se passer comme prévu. A moins de deux mois de la fin de l’année, la promesse du Président apparaît difficilement réalisable. Les entreprises qui auraient dû absorber les jeunes chômeurs n’ont pas été à la hauteur des espoirs placés en elles. Seul le secteur informel a bien continué à soulager les souffrances de la jeunesse. Néanmoins, les chantiers engagés par l’Etat ont offert assez d’emplois. Les travaux de construction du port de Kribi, des barrages hydro-électriques de Lom Pangar, Mekin et Mevem’ele ont absorbé beaucoup de main- d’œuvre. La construction du 2e pont sur le Wouri nourrit aussi beaucoup d’espoir pour les travailleurs. Des centaines de compatriotes y sont employés, quoique les conditions de travail et de rémunération laissent à désirer. Beaucoup de familles sont encadrées grâce aux jobs décrochés par leurs chefs. Les salaires versés revitalisent l’économie tout autour des chantiers, du fait du développement de la consommation. Le grand espoir réside dans la finition des projets structurants comme le port de Kribi. A terme, cette mégastructure va offrir la bagatelle de 20.000 emplois directs, auxquels seront assujettis pas moins de 20.000 autres emplois indirects. D’autres projets notamment dans le tissu industriel appelé à se développer autour du port sont également susceptibles de générer des milliers d’emplois. Les usines de fabrication d’engrais chimiques ou d’électrolyse d’aluminium en construction s’inscrivent dans ce sillage. Pendant les grandes ambitions, la République était le folklore, l’inertie, la corruption, les détournements des fonds publics, les concussions, le clientélisme et le népotisme. Mais Paul BIYA dans une discrétion que certains ont pris pour de l’absentéisme, d’autres pour de la faiblesse, peaufinait ses grandes réalisations. D’où cette phase qui va fuser comme une roquette. « Je ne commente pas les commentaires. » Autrement dit je vous laisse les grandes ambitions. Place maintenant à l’action, aux grandes réalisations.


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