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J’ai traversé les semaines cinématographiques

Par Tred @limpossibleblog
Cette année, c’est toujours la même rengaine. Je n’écris pas assez. Et moins j’écris, plus il est difficile de reprendre le clavier. Ce mois-ci j’ai eu la magnifique excuse du 8ème Festival du Film Coréen à Paris, cette aventure cinéphile passionnée et passionnante qui est la raison principale du calme de ces derniers mois sur l’Impossible Blog Ciné. Mais il faut absolument que je profite de n’avoir pas encore mis le pied dans la programmation de l’édition 2014 du Festival pour redonner un peu de vie à l’IBC.
J’ai traversé les semaines cinématographiquesMais qu’écrire ? Tant de films sont passés sans que j’aie pris le temps de louer leurs qualités, tant de séances étranges vécues, tant de coups de gueules poussés dans les salles obscures contre ces spectateurs irritants, tant d’aventures cinématographiques que j’ai passées sous silence. De quand datent mes derniers récits… de septembre et de l’Étrange Festival. Trop long. Trop de films vus et vécus depuis. Tant de sorties que j’aurais voulu épauler pour donner un petit coup de pouce à un film me tenant à cœur, comme le tendre, drôle, amer, délicat, magnifique « Prince of Texas » de David Gordon Green, que trop peu de spectateurs sont allés voir (mais il n’est pas trop tard, foncez !).
Alors voilà ce qu’il s’est passé dans les salles obscures que j’ai visitées ces dernières semaines. J’ai frémi avec délice devant « You’re next » au Publicis avant de m’esclaffer en abondance devant « C’est la fin » dans le même cinéma quelques semaines plus tard. J’ai senti mon pouls battre devant « La bataille de Solferino ». Je me suis laissé émouvoir par « Lettre à Momo ». Je me suis laissé subjuguer par Cate Blanchett dans « Blue Jasmine ». J’ai croisé Plastic Man un dimanche matin devant le film Bollywood « Raja Rani », encore au Publicis. J’ai été soufflé par la maîtrise et la puissance de « Prisoners ». J’ai assisté à l’avant-première du réussi « Don Jon », réalisé et interprété par Joseph Gordon-Levitt, en présence de Joseph Gordon-Levitt, en espérant que Scarlett Johansson serait peut-être présente elle aussi (mais non). J’ai laissé les chants de la chorale de « Gabrielle » m’entraîner au Québec. J’ai visité l’Espace Saint-Michel en long en large et en travers pour aller y voir « Salvo », et « Pink », et « The Major ». J’ai laissé la magie de « La Belle et la Bête » de Cocteau opérer. Je suis arrivé en retard pour « Omar » au Nouvel Odéon, persuadé que j’étais plus à l’heure et que la salle serait vide, alors que le film était déjà commencé et que le premier rang me tendait les bras (ça faisait longtemps que je ne m’étais pas posé sur un fauteuil du premier rang). J’ai laissé l’empreinte de mes ongles dans les accoudoirs de la grande salle de l’UGC Normandie où j’ai vu « Gravity ». Je suis resté perplexe devant « La Stratégie Ender », assurément le film le plus bizarre qu’Hollywood ait produit en 2013. J’ai ri à foison devant les facéties de Thierry Lhermitte dans « Quai d’Orsay ». J’ai accompagné Jack Nicholson et Randy Quaid à la « Dernière Corvée ». Je me suis coltiné la désagréable salle 3 du MK2 Beaubourg parce que c’était le seul moyen de voir le bien nommé « La Grâce ». J’ai trouvé pour la première fois de ma vie qu’Emmanuelle Seigner est une bonne actrice dans « La Vénus à la Fourrure ».  J’ai vu « Rush », « Parkland », « Vandal », « Machete Kills », « Northwest », « Shérif Jackson », « 9 mois ferme », « Attila Marcel », « Le médecin de famille » et tant d’autres films encore.
Et « Voyage au bout de l’enfer », de Michael Cimino, en version restaurée, dans la salle rouge de la Filmothèque du Quartier Latin », a tout écraser sur son passage.
Que me réservent donc les semaines à venir ?

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