Lydie Nana, 70 ans, aurait été tuée par mégarde, une autre femme étant visée. Trois hommes dans la trentaine, Lao-meya, Aboukar et Mayata, sont depuis lundi dernier déférés au parquet de Bonanjo.
Interpellés par les enquêteurs de la Police judiciaire de Bonanjo à la suite de l’assassinat de Lydie Nana, 70 ans, il y a près d’un mois, l’un d’eux déclare qu’ils se seraient en fait trompés de cible.
Une version qui surprend le fils de la défunte, Dr Jean Pointeu, par ailleurs, directeur de l’hôpital de district de Nkondjock (Nkam). Selon le médecin, « dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 octobre dernier, quatre malfrats sont passés par la toi- ture du domicile de ma mère au quartier New-Bell, sis derrière le foyer Batié.
Ayant percé le plafond, ils se sont retrouvés dans le salon. L’un d’eux est retrouvé face à elle qui tentait de s’enfuir avec ses deux petits-fils. Et à l’aide d’une barre de fer pointue, le nommé Aboubakar lui a fracassé le crâne, brisé la mâchoire de l’un des enfants ».
Avant que les voisins n’interviennent, les trois agresseurs prennent la fuite. C’est Aboubakar qui est cueilli par la population alors qu’il est encore sur le toit de la vieille dame. Molesté, il ne doit sa vie qu’à l’intervention des policiers. Et c’est à la Pj qu’il affirme avoir « été payé par un certain Laomeya pour tuer une femme.
Mais de toute évidence, il se serait retrouvé dans une autre maison », indique une source proche de l’enquête.
Lydie Nana a été inhumée durant le week-end du 14 au 16 novembre 2013. Une opération est actuellement en cours pour retrouver le quatrième larron après l’interpellation des trois autres. Les voisins de feue Lydie Nana se demandent désormais, inquiets, qui était la vraie cible.
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