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« The family » ou "Malavita", un des derniers navets de Luc Besson...

Publié le 24 novembre 2013 par Philippejandrok


étrangement, la bande annonce est meilleure que le film...

J’ai eu l’occasion de voir « The family » ou "Malavita", un des derniers nanards de Luc Besson, produit par Martin Scorcese on se demande ce qui lui a pris de lui faire ainsi confiance… Tiré d’un roman de Tonino Benacquista, « Malavita » qui aurait pu être un grand film, s’il avait été confié à un grand réalisateur.

Tout au long du film, on s’interroge, le sujet se passe en France et pourtant, c’est plein de clichés, de lieux communs, de fausses vérités, et l’on se dit que ce scénario n’a pu être écrit que par un américain ignorant des usages des Français, en effet, on y voit des lycéens conduire une voiture, comme aux USA, à 16 ans, on assiste à une violente scène de "baston" dans les toilettes du même lycée pour souhaiter la bienvenue au petit nouveau, l'italo-américain, ce type de bizutage est plutôt commun aux élèves américains, ensuite, on les voit boire de la bière après l’école, alors que la vente d’alcool est interdite aux mineurs en France.

Dans la version originale, les scolaires parlent tous parfaitement anglais, même les paysans, les commerçants, nous sommes heureux d’apprendre que nous sommes une nation polyglotte, ce qui est un vœu pieux mais, peu réalisable, on assiste au presque meurtre à la raquette de tennis d’un crétin de français par une jeune américaine innocente, puis elle casse le nez d’une fille pour lui emprunter son portable afin d'appeler son amoureux qui ne veut pas d'elle, les américaines savent ce qu’elles veulent ; son frère de 14 ans, quand à lui, fait du racket au Lycée, et racket les racketteurs dans un Lycée de la campagne normande ??? Il passe en conseil de discipline et bien sûr, tous les profs parlent l’anglais couramment, c’est formidable la France, c’est pas aussi pourri que pourraient le penser les américains.

Sa mère qui fait les courses, entend les propos racistes anti-américain dans la "supérette" du village et la fait sauter à la bouteille de gaz, avec les clients, bien sûr ; comme si les bouteilles de gaz se trouvaient à l'intérieur des "supérettes" ?

L. Besson n'a jamais acheté une bouteille de gaz en France, il ne doit pas en avoir besoin, et n'a certainement pas fait d'avantage ses courses.

Le père, mafieux repenti, massacre le plombier à la batte de baseball, parce qu'évidemment, c'est un escroc d'artisan français, le pion, où le prof de Math, baise sauvagement son élève, la jeune américaine, dans l’enceinte du lycée, les fantasmes les plus outrageants pour les enseignants français, qui n’ont absolument pas le droit de toucher leurs élèves, qui plus est, dans un établissement scolaire, c’est du grand n’importe quoi, du carnaval à la sauce américaine sans aucune saveur et une idée de la France qui s'inscrit dans une opinion basique et immature. 

Et puis, le meilleur, le brave curé français qui trahit le secret de la confession en chassant la gentille femme de l’assassin Robert de Niro de son église parce qu'elle s'est livrée en confession, décidément, nous passons pour des imbéciles, des traitres, des moqueurs, railleurs, en fait, Luc Besson, fait passer les Français dans ce film, pour de parfait connards, c’est un film à la limite du racisme qui doit bien satisfaire un certain public américain, mais c’est une propagande parfaitement ridicule et bien inutile de la part d’un homme qui souhaite rencontrer le succès auprès du public français qu’il critique, d’autant que les américains sont à l’honneur avec les deux enfants de ce couple mafieux qui va décimer une bande de tueurs professionnels venus de New-York pour les abattre, franchement, n'y a-t-il que L. Besson pour croire encore au Père Noël ?

Mais ce n’est pas tout, en dehors des clichés qui nous font passer pour une nation de crétins, le pire, c’est d’apprendre qu’ils ont été écrit par un Français, Luc Besson signe lui-même ce scénario. Il est vrai qu’il n’a pas été à l’école, car pour écrire de telles âneries sur les lycéens français, il ne faut pas avoir eu cette expérience, mais à son niveau, il aurait pu se renseigner, il a les moyens de le faire et on se demande d’ailleurs comment peut-il prétendre être l’auteur de nombreux livres avec une telle écriture cinématographique, cela semble difficile et c’est du niveau d’un enfant de 12 ans, sans la moindre maturité.

Côté réalisation, aucune originalité, une fable filmée normalement, sans extravagances, les acteurs, sont bons, très professionnels, on regrette que Robert De Niro, Tommy Lee Jones et Michel Pfeiffer, se soient commis dans cette histoire à dormir debout et moyennement réalisée, mais enfin, ils ne sont pas sensés savoir que leur réalisateur a quelques lacunes culturelles et sociales.

Si après tout cela, vous avez encore envie de voir comment Luc Besson considère et représente les Français, allez enrichir sa maison de production, il en sera ravi et cela confirmera les idées qu’il se fait de nous.

Nous vivons une époque formidiable…


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