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La Fabrique à Lolitas

Publié le 25 novembre 2013 par Laroberouge @hocinisophia

Ça y est! Depuis quelques semaines les sapins de Noël et autres fantaisies hivernales ont envahies nos rues, nos maisons et surtout nos magasins.
Plus qu’une période de fête pour se retrouver en famille et entre amis, Noël est devenu le cheval de bataille des capitalistes pour vendre toujours plus et faire consommer toujours plus.
J’ai donc décidé de m’intéresser d’un peu plus près à ce que j’ai pu rencontrer au gré de mes balades et le constat est affligeant.
En ce jour international de lutte contre les violences faites aux femmes, j’ai été désolée de constater comment le capitalisme et la société de consommation de masse étaient directement complices de ce fléau: des palettes de maquillage, des chaussures à talons, du vernis à ongles et autre artifices destinés à des petites filles qui ne savent même pas ce qu’impliquent ces gestes. A croire qu’il n’y a pas d’autre choix pour la femme en devenir que d’être belle et de la fermer. Naturellement, à l’adolescence, les jeux de séduction commencent chez les jeunes filles comme chez les jeunes garçons, qui cherchent à plaire et s’attirer, mais je vous prie de bien vouloir m’expliquer quel est l’intérêt de fabriquer ces produits pour les enfants et comment un parent peut dignement les acheter!
Très heureuse de voir interdits les concours de beauté pour les fillettes de moins de 16 ans, on ne peut que constater la marge de manœuvre encore trop grande en terme d’hypersexualisation des petites filles qui est une aberration et qui l’air de rien, contribue à cautionner les comportements pedophiles en laissant des petites filles qui sont encore en pleine construction psychique et motrice se comporter en petites femmes.
Pas plus tard qu’hier, je ne retrouve plus la vidéo à mon grand regret, je tombai sur un tutoriel maquillage réalisé par une petite fille d’à peine neuf ans. Les commentaires fustigeaient le laisser aller des parents qui non seulement laissaient leur petite fille aller librement sur internet, l’exposant à tous les dangers que l’on connaît du web, mais surtout la laissant se comporter comme une femme dont c’est le métier de faire la promotion des produits cosmétiques. Le père était venu répondre à tous les commentaires pour l’alarmer, assurant que sa fille ne faisait que s’amuser et qu’il ne voyait pas où était le problème.
Là où le bât blesse, c’est justement ce laisser-aller général en terme de quichisation des fillettes et plus grave aussi, de la normalisation et de la démocratisation de ces produits cosmétiques.
Aussi grave que la théorie du genre, ainsi que la floraison des rayons tout bleu et tout roses avec respectivement, la mallette du bricoleur, le camion de pompier ou encore le kit du militaire et de l’autre côté les bébés à dorloter, les aspirateurs trop girly et la fameuse dinette; l’arrivée à profusion de ces produits cosmétiques dont on ignore d’ailleurs la nocivité, est un véritable scandale qui ne semble pas émouvoir les populaces.
Nous devons éduquer nos enfants à être curieux, attentifs et ouverts au monde et pas à jouer au jeu de capitalisme qui les abrutit et leur inculque le culte de l’image Boycottons ces produits qui sont l’ennemi du développement psycho-moteur des nôtres et œuvrons pour que comme les concours de beauté, ces produits soient à leur tour bannis des supermarchés et autres magasins de jouets. L’hypersexualisation des enfants est une aberration dont on ne doit pas être complices et qui au même titre que la prostitution est une violence physique et in fine psychologique.

Je pense aussi très fort aux sœurs Mirabal, assassinées pour avoir eu le tort de défendre leurs droits, et en toutes ces femmes, torturées, frappées, humiliées, violées, menacées, tuées, séquestrées, prostituées, droguées à travers le monde. Prenez-vous en main, sachez dire non, stop, les violences ne dont pas que physiques, elles sont aussi psychologiques.
Je rappelle qu’en france, pays des droits de "l’Homme", tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon.

Révolutionnairement vôtre,
La Robe Rouge

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