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SEXUALITÉ: Aujourd'hui moins pratiquée, mais plus libérée – The Lancet

Publié le 27 novembre 2013 par Santelog @santelog

SEXUALITÉ: Aujourd'hui moins pratiquée, mais plus libérée – The Lancet"Les gens ne sont plus d’humeur pour le sexe": Cette 3ème enquête «  Natsal  » sur la vie sexuelle de la population britannique, menée sur ces 10 dernières années, nous apporte des estimations clés sur les modèles de comportement sexuel, les attitudes, la santé et le bien-être dans la population. Présentées dans 6 articles du Lancet et relayées par le National Health Service, ces conclusions révèlent, entre autres tendances, une diminution de la fréquence des rapports sexuels et une plus grande tolérance pour l’adultère ou l’homosexualité. D’autres tendances, comme la recrudescence de certaines IST sont préoccupantes. Des conclusions très probablement généralisables aux autres pays européens dont la France.

Deux premières enquêtes Natsal avaient déjà eu lieu, en 1990 et en 2000, permettant de comprendre les grandes évolutions du comportement sexuel. Des chercheurs de l’University College de Londres, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et d’autres instituts britanniques ont mené cette 3ème vague, par entretiens, sur plus de 15.000 adultes âgés de 16 à 74 ans.

Ils apportent une image détaillée de la vie sexuelle des Anglais et révèlent, en particulier que,

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·   les Britanniques ont des relations sexuelles moins de 5 fois par mois,

·   le nombre moyen de partenaires sexuels masculins par femme a augmenté, passant de 3,7 sur la période 1990-1991 à 7,7 dans cette enquête,

·   le nombre moyen de partenaires sexuels féminins par homme a également augmenté, de 8,6 à 11,7,

·   la proportion de femmes ayant déclaré une expérience sexuelle avec une autre femme a également augmenté : C’était le cas de 1,8% des femmes sur la période 1990-1991, elles sont aujourd’hui 4 fois plus nombreuses (7,9%),

·   l’acceptation de partenaires du même sexe fait son chemin chez les hommes comme chez les femmes : Aujourd’hui, la moitié des répondants n’y voient «  rien de mal  ».

·   L’attitude change vis-à-vis du «  sexe occasionnel  » et de l’adultère. Les femmes et les hommes acceptent mieux l’histoire «  d’un soir  »

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qui se déroule en dehors de la relation de couple. Néanmoins, l’opinion reste réprobatrice sur les hommes ou les femmes qui trompent leurs partenaires.

·   Cependant, 63 % des hommes acceptent un écart de la part de leur partenaire (vs 45% en 2010) et c’est le cas chez les femmes, de 70 % d’entre elles.

Autres résultats préoccupants :

·   1 femme sur 10 a déclaré avoir été victime de rapports sexuels non-volontaires, et c’est l’un des résultats les plus péoccupants de l’étude,

·   les grossesses non désirées restent majoritairement associées aux rapports sexuels avant l’âge de 16 ans, au tabagisme, à l’usage de drogues et au faible niveau d’éducation.

·  

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Alors que la dysfonction sexuelle, au sens large, affecte environ 15% des hommes et 30 % des femmes, elle reste associée à l’âge, à la dépression et à une mauvaise santé.

·   Les principales difficultés sexuelles signalées sont la difficulté à atteindre l’orgasme (16 %), la sécheresse vaginale (13%), l’éjaculation précoce (15%) et la dysfonction érectile (13%).

·   Du côté des IST,

-   L’infection à HPV est en hausse et qualifiée d’  » IST  » courante par les chercheurs : Elle sera retrouvée chez environ 16% des femmes testées,

-   L’infection à chlamydia, idem, avec environ 1% des participants âgés de 16 à 44 ans, touchés au moins une fois au cours de leur vie.

-   Mais la bonne nouvelle est la forte hausse du dépistage du VIH (de 8,7% à 27,6 % chez les femmes et de 9,2% à 16,9% chez les hommes) et de la fréquentation des services de santé sexuelle.

La contradiction inhérente à ces conclusions réside donc dans l’augmentation du nombre de partenaires sexuels au cours de la vie, par rapport aux générations précédentes, face à une fréquence diminuée des rapports sexuels. Des explications logiques sont avancées en particulier la crise, qui peut à la fois favoriser les comportements impulsifs ou à risque et favoriser l’inquiétude au sein du couple. «  Les gens ne sont pas d’humeur pour le sexe « , écrivent simplement les auteurs. Mais l’utilisation effrénée des technologies modernes est également mise en cause : «  Les gens ont des tablettes et des smartphones, ils les prennent dans la chambre, se mettent sur Twitter et Facebook et préfèrent répondre à leurs amis  ».

Source: The Lancet 26 2013The Third National Survey of Sexual Attitudes and Lifestyles

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