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Le mérite, c’est l’effort. Le mérite, c’est la recherche de l’excellence.

Publié le 09 juin 2013 par Regard

Le mérite c’est l’effort.

Le mérite, c’est la recherche de l’excellence.

La France n’a rien d’une société dynamique, elle multiplie les rentes, dans le public comme dans le privé : pour réussir, il faut être passé par les grandes écoles , connaître les bons circuits… Nous vivons dans une société sclérosée, faite de rentes innombrables.

A chacun selon ses moyens :  la réussite au mérite est elle une forme d’injustice.

« La méritocratie ne fonctionne que pour les chanceux, rendant ces derniers redevables envers la société » dit Ben Bernanke, le président de la Fed. Mais que le meilleur gagne n’est pas un vain mot; la méritocratie correspond au concept du self made-man, de celui qui se donne du mal pour réaliser ce qu’il est.  « Une méritocratie est un système dans lequel les personnes les plus chanceuses, en termes de santé physique, de patrimoine génétique, de soutien familial et de revenus, les plus chanceuses en  termes d’éducation et d’opportunités de carrières, en retirent le plus de bénéfices ».

Le problème de la méritocratie est que l’on ne peut jamais faire la part de ce qui relève réellement du mérite. Que ce soit dans le sport ou à l’école. Par exemple, un sportif qui gagne une compétition, on estimera qu’ »il a du mérite ». Jo-Wilfried Tsonga en est un exemple d’actualité. Ceci dit, il avait probablement au départ des capacités particulières. Mais ces capacités physiques ne valent rien si elles ne sont pas travaillées. Le mélange entre capital physique de départ et ce que l’on en a fait est indéfinissable. La même règle s’applique dans le système scolaire.

Quelle est la part de ce que l’on a « reçu » et de ce que l’on a fait fructifier ? On ne peut jamais vraiment appréhender réellement le mérite.

Même si on ne peut pas mesurer le mérite, on peut établir des mesures. Dans les sociétés modernes en général, on considère les diplômes comme étant un bon révélateur du mérite. Personne ne descend dans la rue pour protester contre le fait que les plus éduqués gagnent mieux leur vie alors que les pauvres commencent à  se révolter contre les excès des riches, ce qu’ils font périodiquement . Mais les diplômes que l’on acquiert vont dépendre d’un mélange de circonstances, dont on a la chance ou la malchance de bénéficier, et de ce que l’on va en faire personnellement. C’est indissociable. La réussite scolaire est un mélange de social et de personnel. Le social étant inégal, les diplômes intègrent eux aussi des inégalités sociales.

Le mérite, c’est se battre pour l’excellence et l’atteindre. Il convient que la société facilite à chacun cet accès et cette ambition. L’exemple est un puissant moteur notamment pour les jeunes.

La méritocratie repose, grossièrement, sur l’idée que n’importe qui peut réussir pourvu qu’il s’en donne les moyens et travaille. Elle ne suppose pas de parvenir à l’égalité entre les individus ; elle pose que les inégalités sont justifiées si elles sont fondées sur le mérite. C’est l’idée du marché et de la concurrence par les mérites, justement. Celui qui entreprend, qui prend des risques, qui travaille, doit avoir la possibilité de réussir : c’est à dire qu’il ne doit pas se heurter à des rentes protégées, que toutes les positions sociales doivent être contestables et que chacun peut prendre la place de l’élite et des leaders. C’est une vision incroyablement dynamique de la société, positivement mobile, créative et innovante. Une grande partie des gens défend l’idée que le succès crée des dettes envers les autres. Comme s’il fallait se sentir coupable de réussir. C’est une vision de la société qui s’en prend à l’individu. Dans une société de marché, celui qui réussit ne le doit qu’à son travail : la chance, ça ne suffit pas ! D’une certaine manière, c’est par son égoïsme entêté et la poursuite résolue de son intérêt personnel qu’il sert le mieux la collectivité.

Dans la société méritocratique, on considère qu’il existe des inégalités justes. Celles fondées sur le mérite. Le système éducatif est central dans cette approche : il doit permettre à chacun de s’instruire pour accéder à l’élite universitaire. L’entrepreneuriat est le deuxième pilier de la société démocratique : il doit permettre à celui qui prend des risques de réussir. Le problème c’est que le système scolaire français est une ruine et que l’Etat dénigre l’entrepreneuriat.

Il est nécessaire de se réunir, ensemble, avec le désir de réussir, de travailler avec profit, de donner à nos enfants, moyens et sens de la responsabilité. Ne leur donnons pas  la perspective du chômage, de la diminution du pouvoir d’achat, de dures années de médiocrité.

De l’ambition, toujours de l’ambition, encore de l’ambition

et de la solidarité.

A chacun selon ses moyens : le mélange entre capital physique de départ et ce que l’on en a fait est indémêlable. La même règle s’applique dans le système scolaire.

Quelle est la part de ce que l’on a « reçu » et de ce que l’on a fait fructifier ? On ne peut jamais vraiment appréhender réellement le mérite.

Même si on ne peut pas mesurer le mérite, on peut établir des mesures. Dans les sociétés modernes en général, on considère les diplômes comme étant un bon révélateur du mérite. Personne ne descend dans la rue pour protester contre le fait que les plus éduqués gagnent mieux leur vie. Mais les diplômes que l’on acquiert vont dépendre d’un mélange de circonstances, dont on la chance ou la malchance de bénéficier, et de ce que l’on va en faire personnellement. C’est indissociable. La réussite scolaire est un mélange de social et de personnel. Le social étant inégal, les diplômes intègrent eux aussi des inégalités sociales.

La méritocratie repose, grossièrement, sur l’idée que n’importe qui peut réussir pourvu qu’il s’en donne les moyens et travaille. Elle ne suppose pas de parvenir à l’égalité entre les individus ; elle pose que les inégalités sont justifiées si elles sont fondées sur le mérite. C’est l’idée du marché et de la concurrence par les mérites, justement. Celui qui entreprend, qui prend des risques, qui travaille, doit avoir la possibilité de réussir : c’est à dire qu’il ne doit pas se heurter à des rentes protégées, que toutes les positions sociales doivent être contestables et que chacun peut prendre la place de l’élite et des leaders. C’est une vision incroyablement dynamique de la société, positivement mobile, créative et innovante. On oublie trop combien, dans l’esprit du XVIIIème et des grands promoteurs de la liberté, la concurrence est un principe qui irrigue la pensée économique et sociale comme garant de la liberté et de la justice.

Une grande partie des gens défend l’idée que le succès crée des dettes envers les autres.. Comme s’il fallait se sentir coupable de réussir. C’est une vision de la société qui s’en prend à l’individu. Dans une société de marché, celui qui réussit ne le doit qu’à son travail : la chance, ça ne suffit pas ! D’une certaine manière, c’est par son égoïsme entêté et la poursuite résolue de son intérêt personnel qu’il sert le mieux la collectivité.

N’y a-t-il pas dans une méritocratie des moyens efficaces de surmonter les inégalités de départ, les déterminismes ? Quels sont-ils ?

Deux voies existent afin de surmonter les déterminismes. La première est de réagir dès que l’on constate des inégalités. Ces inégalités interviennent très tôt, dès six mois. L’idée serait donc de faire de la compensation très précoce. Plus c’est précoce, plus ce sera efficace. Si on attend 20 ans, comme on va le faire pour préparer les concours d’entrée aux grandes écoles, ce sera plus compliquée. Plus on intervient tard, plus il sera difficile de compenser.

Une seconde piste, plus utopique, consiste à dire que si les familles offraient aux enfants des conditions de vie égales, il y aurait moins d’inégalités entre les enfants. Les sources d’inégalités sociales seraient largement gommées et pourraient ensuite s’exprimer les différences individuelles de volontés, d’aptitude.

Le système éducatif est central dans cette logique : il doit permettre à chacun de s’instruire pour accéder à l’élite universitaire. L’entrepreneuriat est le deuxième pilier de la société démocratique : il doit permettre à celui qui prend des risques de réussir. Le problème c’est que le système scolaire français est en ruine et que l’Etat abime l’entreprenariat.

Le mérite, c’est se battre pour l’excellence. Il convient que la société facilite à chacun cet accès et cette ambition. L’exemple est un moteur notamment pour les jeunes. Pour ce , nous devons être solidaires d’eux. Il convient de mettre en œuvre l’échelle sociale où ceux qui ont réussi aident les autres qui sont moins nantis.


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