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161 - le travail de la critique

Publié le 28 novembre 2013 par Jeanjacques

Jusqu’à présent et depuis ses origines lointaines, l’humanité n’a été confrontée qu’à une seule substance : la matière. Le XXIème siècle découvrira sans aucun doute une toute nouvelle substance là où elle imaginait n’exister que le vide. Ce qui est curieux et ne cesse de nous laisser perplexe, c’est qu’au siècle de la science rayonnante et toute puissante, nous n’ayons toujours pas donné statut existentiel à cette prématière. La physique actuelle pourtant n’hésite pas à inventer force objets nouveaux comme la matière ou l’énergie noires, des champs quantique ou subquantique, une multitude de particules aux propriétés exotiques quand ce n’est pas des procédures improbables comme le big bang ou l’expansion de l’espace.

Le drame – si l’on peut dire – de la prématière, c’est qu’il s’agit d’un objet physique simple, tellement omniprésent qu’on n’y prête guère attention, comme l’air qu’on respire. Aussi, découvrir ce qui est l’évidence même ne nous rangera pas au rang des grands inventeurs de tous les temps ! Cette évidence se formule en une seule affirmation : les ondes électromagnétiques sont un composé de prématière et résultent de la mise en mouvement de cette substance de l’espace. Cette simple proposition de bon sens (car de quoi d’autre seraient faites ces ondes ?) se heurte à une muraille de Chine de refus et d’incompréhension.

C’est que toute une communauté scientifique officielle est arc-boutée à la version einsteinienne de l’espace et que l’acceptation de notre proposition équivaudrait à une véritable révolution copernicienne remettant en cause les fondements mêmes de la physique actuelle. Pas plus qu’on ne saurait faire admettre à un chrétien pratiquant l’inanité des dogmes de l’évangile on ne peut desceller les vérités établies chez certains hommes de science. Une communauté scientifique, comme tout groupement humain, se constitue sur la base de croyances communes à partir desquelles une complicité et des liens d’intérêts se nouent qu’il ne fait pas bon de transgresser. Mais il serait inadmissible d’accuser d’ignorance et de dogmatisme ces hommes de haute valeur rompus au savoir et à l’expérimentation des plus sophistiquées.

Non, la question est de déterminer comment s’effectue le long cheminement qui conduit d’une vérité établie à une autre, quelles sont les brisures successives dans la dogmatique d’une discipline qui aboutit à ouvrir une voie nouvelle à la recherche. C’est là le travail de la critique assidue, opiniâtre que nous n’avons cessé de mener. Une fois le terrain déblayé, nettoyé puis ensemencé, alors cent mille fleurs odorantes pourront croître et se déployer aurait dit en son temps le camarade Mao de triste mémoire.


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