Bonifacio, 27 ans, sans emploi erre dans les rues de Venise, autour de midi, en une journée d’été ensoleillée.
La chaleur, la nécessité de passer le temps et celle de prendre une décision importante, à propos du travail, lui occupent l’esprit avec beaucoup de souvenirs et de pensées.
Quand Capo al mondo a été présenté au Festival du Film de Venise en 1963 le spectateurs et un bon nombre de critiques étaient en délire et étaient certains qu’ils avaient été témoins de l’émergence d’un talent majeur.
Les censeurs ont interdit le film, et l’église, surtout en la personne du patriarche de Venise, a tout fait pour que les bobines soient détruites.
Aucune autorité ne voulait voir la vie de famille, l’Axe, l’église ou l’armée traités autrement que d’une manière héroïque. Pire, le film faisait l’apologie d’un homme qui ne veut pas travailler. Or, l’article 1 de la Constitution Italienne stipule que l’Italie est fondée sur le travail.
La censure voulait des coupes dans le film, Tinto Brass a refusé, il a seulement changé le titre, et Capo al mondo est devenu Chi lavora è perduto.