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Berlin fuckin city

Publié le 06 décembre 2013 par Lecloset
Berlin fuckin city

A l’heure du débat qui règne en France sur la prostitution, petit retour sur la vie nocturne et diurne de nos voisins Allemands.

Les allemands ont un rapport particulier avec leur corps : un mouvement nommé culture du corps libre qui donne libre cours à des dérives plus ou moins annoncées.

La prostitution outre-rhin n’est ni tabou ni criminelle. Depuis le 19ème siècle, le parlement fait preuve de créatitivite pour permettre aux travailleurs du sexe d’exercer dans les meilleures conditions possibles, but atteint avec la loi de legalisation de la prostitution de 2002.

Chaque jour, 1.2 million d’âmes mettent la main à la poche pour les 450 000 gagneuses du pays.

Ville de toutes les libertés, Berlin exacerbe ce droit. En dépit de l’absence de néons douteux et d’enseignes louches, la cité est plus coquine qu’il n’y paraît. La capitale allemande ne jouit pas de la réputation d’Amsterdam ou d’autres villes plus à l’Est, mais compte plus de maisons closes que les Pays-Bas tout entier avec 700 bars, bordels, appartements ou clubs !

Entre les clubs naturistes FKK, les Laufhaus où les clients font leur marché dans un couloir, les Terminhaus uniquement sur RV, les Partytreff adeptes de gangbangs et les clubs libertins, le gros de l’activité se déroule en coulisse.

De l’usine Artémis, à la maison Tiffany, au bar frivole Mondschein en passant par l’institutionel Kit Kat club, le mot “décadence” prend tout son sens dans des endroits où plus qu’autorisées, les relations sexuelles de tout ordre sont fortement encouragées.

Berlin la gourmande est sans filet, mais il faut bien faire la différence entre moeurs débridées et prostitution. Vendre son corps est un business légal, hommes et femmes peuvent exercer en toute quiétude, dans n’importe quel endroit, rue ou horaire tant qu’elles ne sont pas à proximité d’un centre de loisir ou d’une église. Les prostitués sont des travailleurs comme les autres. L’activité donne droit à l’assurance chômage et à la couverture maladie et contrat de travail pour les salariés émargeant entre 5 000 et 20 000 euros par mois. Pas étonnant que la majorité de la prostitution s’exerce en salon. Seule 3% des professionnels battent encore le pavé bravant proxénétisme et trafic en tout genre.

Contraints ou non, la réalité veut que les adeptes prolifèrent : touchés par la crise et encouragés par cette normalisation de la profession. Une étude montre qu’un étudiant berlinois sur 3 considére le sexe comme un moyen parmi d’autre de financement. 4% des étudiants interrogés y ont déjà eu recours à la prostitution, danse érotique ou shows live cam.

On l’aura compris, l’argent est le principal levier de cette branche d’activité. Drogues et esclavage sont les autres.

La petite entreprise connaît la crise

Le chiffre d’affaire des claques souffre du bordel économique ambiant. Comment s’offrir un petit plaisir lorsque l’on n’a pas de quoi se payer une Wurst ? Mécaniquement, le chiffre d’affaires des vendeurs de charme a chuté de 50%. Réduits à user d’outils marketing, les établissements ont créé pêle mêle des forfaits tout compris (passes illimités + boissons + nourriture), des réductions spéciales «seniors » ou encore des tarifs écolo pour les clients à vélo.

A qui profite le crime ?

Si l’on en croit les statistiques, l’Allemagne est dans le top 10 des destinations de trafic humain. Un tour dans la rue de Kufürstenstraße, haut lieu de la prostitution depuis 1920, aujourd’hui pris d’assaut par les filles de l’Est, finira de nous convaincre que la loi n’a pas pu totalement éradiquer la traite des blanches. Regards hagards, sourire en option et guetteurs aux mines patibulaires plantent le decor. Ces jeunes n’ont pas coché l’option trottoir lors de la journée d’orientation du lycée.

Les bailleurs, ne sont pas en reste. Eux aussi mettent du beurre dans leurs épinards grâce à la prostitution illégale qui se terre dans leurs appartements à 50 euros le mètre carré.

Pimp parmi les pimps, l’État touche des taxes provenant des tenanciers et des l’employés, une double manne providentielle.

Comme au foot, la retape est un sport qui se joue à plusieurs et c’est toujours l’Allemagne qui gagne à la fin!

Par   Samantha « Aurélie » Jones

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