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Tyrannie de la modernité: un rêve de correction [conférence-débat]

Publié le 07 décembre 2013 par Marie-Noelle Imbart @MarieNoImbart

Cet après -midi, la vidéaste et auteure du film artistique " un rêve de correction III ", Nathalie Grondin vous invite à (re)découvir son exposition itinérante dans à l'occasion de La Journée Commémorative du Souvenir l'esclavage et de ses abolitions à la Réunion, à l'Espace des diversités et de la Laïcité .

Au programme:
  • 13h30 : Accueil des invité-e-s et du public
  • 14h15 : Projection du film artistique de N. Grondin " Un rêve de correction III " (13 min)
  • 14h30 : Partage d'expériences des intervenant-e-s selon un tour de parole de 20 minutes par personne.
  • 17h15 : Echanges avec le public

Après 18h, le débat sera suivi d'un verre de l'amitié en salle 1 de l'Espace des Diversités et de la Laïcité. Kag SANOUSSI, Porte Parole du Mouvement National pour l'Egalité et la Diversité sera le modérateur de cette conférence débat.

Découvrez la liste des intervenants qui seront présents lors cette conférence.

  • Nelly Dende Lanty - Artiste Chanteuse Auteure
  • Marie-Lou Vergez - Salariée de La Poste
  • Kathy Tolila - Psychologue de la vie sociale et du travail
  • Henri Gomez - Psychiatre addictologue, alcoologue
  • Yao Modzinou - Economiste, éditeur de la Maison de l'Afrique à Toulouse
  • Geneviève Bonifait - Animatrice de l'Université Populaire de Philosophie

A propos du processus de victimisation

Comment la victime reproduit-elle parfois une attitude entretenant le système bourreau-victime / victime-bourreau, contre lequel elle se défend cependant ?

Au printemps 2013, la journée Nationale du 10 mai dédiée au souvenir de l'esclavage et de ses abolitions, permettait à l'exposition " un rêve de correction " de faire une halte chaleureuse à la Communauté Municipale de Santé. Décliné dans sa phase trois, le thème de " la tyrannie de la modernité " abordait le processus de victimisation comme un isolement. En tant que témoins de ce que les victimes d'esclavage moderne leur confièrent, Catherine Camusso, Nathalie Grondin, artistes co-auteurs du projet artistique, témoignèrent avec des peintures, des dessins, des photographies, un film, de la difficulté pour certains d'évoluer vers l'autonomie.

Le 20 décembre, la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage à la Réunion permet aux partenaires, aux amis, aux parents, de se réunir à nouveau et débattre. Cet évènement organisé par N. Grondin, soutenu par la Fédération des Femmes Pour l'Europe, invite l'assemblée à aborder le fait victimaire en nommant cette fois, les résistances, ou comment les marronnages peuvent aussi nourrir l'imaginaire et ouvrir la voie des résiliences. N'est-ce pas également une question de positionnement ?

On appelle victime quelqu'un qui "subit" un tourment infligé contre sa volonté. Suite aux discriminations déjà endurées, certains êtres se " victimisent ", au sens où ils projettent tacitement l'échec d'une possible autonomie, des processus semblant conforter leur sentiment d'exclusion. Que signifie l'immobilité, le silence, de ceux qui ne s'autorisent pas toujours la protection de leur intégrité ?

Les plus vulnérables de notre communauté humaine sont des proies : elles n'ont pas les moyens de se défendre contre l'agression infligée. C'est peut-être le cas de certains enfants, vieillards ou malades ? Mais que dire de ceux qui, par leur attitude, prêtent le flanc aux abus ? Chacun de nous peut-il se trouver en position de victime ? Victime d'un accident, d'un acte terroriste, d'une erreur judiciaire, d'agression physique ou psychique, de précarité...

L'idéologie individualiste et moralisatrice de notre société de plus en plus insidieuse à identifier, génère des victimes. Ce statut très stéréotypé semble même parfois recherché.

A propos de l'Espace des diversité et de la Laïcité

Ce lieu de rencontre et de partage, comprend l'Espace des diversités et de la laïcité - Centre LGBT (communauté Lesbienne, Gay, Bi et Trans), la Mission égalité, un Point Info Mairie et les ateliers couture du Théâtre du Capitole. Pour la petite histoire, L'espace a ouvert ses portes le 20 février 2012 à l'occasion de la Journée mondiale de la justice sociale. Ce lieu a pour vocation d'accueillir tous les publics victimes de discriminations et dialoguer sur ces problématiques.

Se rendre à l'Espace des diversités et de la laïcité

Espace des diversités et de la laïcité
Centre LGBT
38, rue d'Aubuisson
31000 Toulouse
Téléphone : 05 81 91 79 60
M° ligne A et B station Jean-Jaurès
M° ligne B station François-Verdier

source : Nathalie Grondin


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