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Godus : La Bible selon Saint-Molyneux

Publié le 07 décembre 2013 par Be-Games @be_games

Peter Molyneux, l’homme capable de transformer un puzzle-game en dilemme moral, un scénario de Mortal Kombat en critique sociétale et même un jeu console en une merveille graphique (C’est exact, je me moque de vous), s’attaque une fois de plus au genre finalement assez méconnu du god game… Godus sera-t-il un nouveau Black & White ?

Un nom à faire rire Wil2000

Et grâce à ces cartes vos fidèles pourront progresser dans le monde. Quoi ? Je viens de vous projeter au beau milieu de la preview et vous ne comprenez rien ? Eh bien figurez-vous que c’est exactement ce qui m’est arrivé en lançant Godus pour la première fois. Deux imbéciles dansant près d’une statuette, votre curseur et une musique genre « hypnose pour que vous fassiez un gros dodo ». C’est très bien tout ça, mais est-ce qu’une petite introduction ou une minuscule mise en scène n’aurait-elle pas été utile ? Non ? Je dis ça parce qu’il y en avait déjà une dans Black & White quand même… Ah ce n’est plus dans vos priorités ? Très bien, faisons comme ça, je suis dieu, je suis omniscient et je suis génial.

Legodus

Ainsi donc j’ai commencé à m’occuper de mes partisans. Enfin mes partisans… parlons plutôt de formes légèrement

GODUS - Screenshots aus der Early-Access-Version
cubiques, tout comme les décors d’ailleurs, tout cela nous ferait presque croire que l’univers sort des rêves d’un pratiquant d’origami particulièrement imaginatif. Le paysage fait preuve d’un grand minimalisme ma foi assez plaisant, résumant un biome désertique à quelques rochers sortant du sable sablonneux (vous auriez dit “le sol” mais je vous dirais le sable est sablonneux aussi) et des palmiers.

Le moteur physique tient relativement la route et offre une certaine liberté : notre monde étant constitué de plusieurs couches, déplaçables à l’envi, vous pouvez par exemple creuser une énorme trou dans le village de votre peuple, étendre leur territoire, rétrécir les frontières maritimes, du moins sur le papier…

Au commencement, il n’y avait rien

… car dans la pratique, force est de constater que le gameplay n’est pas des plus intéressants. Du moins actuellement. Comme je l’ai dit, il est possible de modifier le monde selon notre humeur ou nos objectifs. Ces derniers ne s’imposent d’ailleurs jamais vraiment à nous, ressemblant à des suggestions. Vous êtes tranquillement en train de faciliter la vie à votre peuple en défrichant la région lorsqu’un autel attire votre attention, et après moult réflexions vous décidez d’y envoyer quelques fidèles, créant un passage entre ledit objet de votre convoitise. Et le schéma se répète

Head_of_Statue
inlassablement, repousser les frontières de ses terres, creuser pour trouver des easter eggs ou des coffres afin de gagner des cartes octroyant certaines connaissances à nos hommes, telle l’élaboration d’habitations plus solides et plus grandes, la science, ce genre de chose. C’est à se demander si l’on peut réellement parler d’un jeu. Vous avez vu ? On en est exactement au début du premier paragraphe. C’est magique, non ?

L’apocalypse selon Saint-Dottmungeer

Une blague ? Un prototype ? Un plan de bombe nucélaire ? Une chose est sûre, Godus est indéfinissable en l’état actuel des choses, je peux seulement certifier qu’il présente à ce jour un intérêt limité et risque de bien plomber votre soirée si jamais vous pensiez dénicher un petit jeu sympa sans prise de tête. Maintenant, je rappelle encore qu’il s’agit de Peter Molyneux, on ne sait jamais ce que le monsieur sortira comme concept derrière son projet et il ne tient qu’à lui d’insuffler un peu de magie dans un monde vide… Alors un petit conseil, à moins de se réveiller régulièrement en sueur au beau milieu de la nuit en pensant à casser des cailloux ou déraciner des plantes, attendez notre test avant de procéder à un achat que vous regretterez peut-être.

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