Magazine

La testostérone dope les cours de la Bourse

Publié le 09 mai 2008 par Kaelus
Les courtiers ayant un taux élevé de testostérone, la principale hormone sexuelle mâle, sont plus enclins à prendre des risques et réalisent davantage de gains boursiers, révèlent des chercheurs de l’université de Cambridge. Cette recherche permet aussi, selon ces chercheurs, d’expliquer des décisions irrationnelles responsables de bulles spéculatives et de krachs boursiers. La testostérone dope les cours de la Bourse Ils ont suivi 17 courtiers de la City, à Londres, pendant 8 jours ouvrés consécutifs et mesuré leur niveau de testostérone deux fois par jour – à 11 heures du matin, en pleine activité boursière, et à 16 heures, à la fin de la séance – en prélevant des échantillons de leur salive. Chaque fois qu’ils mesuraient le niveau de testostérone, les pertes et gains boursiers étaient enregistrés. En comparant les données recueillies, les chercheurs ont pu déterminer que les gains réalisés étaient beaucoup plus importants que la moyenne quotidienne lorsque les courtiers avaient des niveaux de testostérone nettement plus élevés. S’appuyant sur des études antérieures, ces scientifiques pensent que ce phénomène s’expliquerait par le fait que la testostérone accroît la confiance en soi et le goût du risque.

L’influence des stéroïdes – spécifiquement la testostérone et le cortisol ou hydrocortisone – pourrait aussi expliquer pourquoi des acteurs des marchés confrontés à des bulles spéculatives ou à un krach boursier ont le plus grand mal à agir rationnellement, exacerbant les crises financières.

L’augmentation des niveaux de testostérone et de cortisol prédispose les courtiers à prendre des risques”, relève le Dr John Coates, de l’université de Cambridge, coauteur de ces travaux et ancien courtier. “Cependant, si la testostérone devient excessive dans l’organisme – comme cela peut facilement se produire dans des situations de bulles spéculatives –, le goût du risque peut devenir obsessionnel”, ajoute-t-il. La testostérone dope les cours de la Bourse Mais “un niveau extrême de cortisol – l’hormone libérée par le stress – lors d’un krach peut également créer une aversion durable du risque, ajoute le Dr Coates. Dans la crise actuelle du crédit, les investisseurs pourraient bien ressentir la nausée résultant d’un excès chronique de cortisol, qui les plonge dans un état psycho­logique de désespoir.

Les courtiers en Bourse travaillent sous des pressions extrêmes et les conséquences de leurs décisions peuvent les affecter profondément. Et, avec eux, l’ensemble des marchés”, selon le Pr Joe Herbert, du Centre sur le cerveau de Cambridge, qui estime que les facteurs émotionnels et hormonaux devraient être davantage pris en compte.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kaelus 146 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog