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Au cinéma : «La reine des neiges»

Publié le 08 décembre 2013 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Après la déception qu’était « Les mondes de Ralph », l’hiver dernier, les studios Disney reviennent avec « La reine des neiges », le Disney de ce Noël 2013. Ce film d’animation est l’adaptation du conte éponyme de Hans Christian Andersen. C’est Chris Buck, réalisateur du « Tarzan » de Disney et Jennifer Lee, scénariste de « Les mondes de Ralph », qui s’occupent de la réalisation. « La reine des neiges » sortait dans nos salles le 4 décembre 2013.

Synopsis : Anna, une jeune fille aussi audacieuse qu’optimiste, se lance dans un incroyable voyage en compagnie de Kristoff, un montagnard expérimenté, et de son fidèle renne, Sven à la recherche de sa sœur, Elsa, la Reine des Neiges qui a plongé le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel …

En 2009, les studios Disney retrouvaient un peu de leur magie avec un film d’animation traditionnelle, « La princesse et la grenouille » de Ron Clements et John Musker. En 2010, ils continuent dans la bonne voie avec « Raiponce », de Byron Howard, et sa modernité qui fait toute sa force. On peut dire que « La reine des neiges » de Chris Buck et Jennifer Lee est un peu l’enfant de ces deux films, empruntant les qualités de l’un et de l’autre. Le statut de prince charmant est réellement bousculé et l’on oublie l’animation traditionnelle au profit de celle numérique, tandis que l’histoire de conte de fées est la base de l’intrigue et où se trouve de véritables princesses. Cela donne un film d’animation à la base (très) traditionnelle mais où la modernité va être très (très) importante ! Oui, « La reine des neiges » est un peu l’enfant prodige des studios Disney. Celui que l’on n’attendait plus.

Une nouvelle fois, l’animation du film est splendide. L’animation numérique est toujours aussi soignée de film en film. Dans « La reine des neiges », un véritable travail minutieux a été apporté au traitement visuel de la neige. Elle devient presque un personnage à part entière du film, puisqu’elle est quasiment présente dans tous les plans. De sa réverbération à sa texture, tout est fait pour que l’on croie à cette fantastique histoire de conte de fée hivernal ! Justement, la 3D du film joue beaucoup avec la neige et apporte un véritable relief. On a presque l’impression que les flocons de neiges vont atterrir dans la salle de cinéma, tandis qu’une réelle profondeur s’imprègne de l’écran, qui est pour le coup, transformé en véritable fenêtre ouverte sur un monde enneigé. Une sensation étrange de réalité et de monde fantastique pourrait décrire l’univers de « La reine des neiges ». Une nouvelle fois, les studios Disney ont établi un véritable monde.

« La reine des neiges » apporte son lot de personnages, plus touchants et hilarants les uns que les autres. Les sœurs Anna et Elsa se retrouvent en plein centre de l’intrigue. On découvre une relation assez étrange et distante mais où chacune essaye de sauver l’autre. Elles en deviennent très touchantes. Kristoff, le gros gaillard de l’histoire, transmet l’action et l’humour à travers ce personnage de montagnard qui fait, lui-même, parler son renne, Sven. Ce dernier est d’ailleurs le deuxième élément de ce duo formé avec Olaf, le bonhomme de neige. Les deux compères font directement penser à Timon et Pumba, Iago et Abu, Pégase et Philoctète ou plus récemment Maximus et Pascal. Ils sont crées dans la pure tradition des personnages secondaires des studios Disney : un duo à la fois drôle et touchant par leur amitié, qui offrent une certaine légèreté à l’ensemble.

Si « La reine des neiges » a appris de ces prédécesseurs, elle a aussi appris de son cousin Pixar, et plus en particulier « Là-haut ». En effet, le film commence par une introduction assez rapide, où l’on nous narre la jeunesse des deux sœurs. Bien que cette séquence ne s’élève jamais au niveau de celle du film des studios Pixar, elle marque des points forts scénaristiques comme le deuil ou l’abandon, par des plans courts et très symboliques ! On rentre directement dans l’histoire avec des images fortes en tête, et l’on ne va plus jamais voir le temps passé. Les une heure et quarante-deux minutes du film sont maintenues par un rythme incessant et une intrigue prenante. Comme dans ses plus grands films d’animations, « La reine des neiges » possède des passages chantés, qui se trouvent être d’une beauté ahurissante notamment avec son titre phare « Libérée, Délivrée ». Même si les films, les conceptions sont différentes et que dix-neuf ans les séparent, « La reine des neiges » aura le même impact aujourd’hui que « Le Roi Lion » à son époque.

N.B. : J’ai vu « La reine des neiges » en version française. Le doublage des personnages est réussi, même la voix d’Olaf, qui est pourtant doublé par Dany Boon, rend très bien. Les chansons ont été traduites avec précaution et la magie est toujours présente même en français !

« La reine des neiges » fera date dans la filmographie des studios Disney, comme le film d’une nouvelle époque où tradition et modernité ne font plus qu’un. Un film aussi bien pour les petits que pour les grands : la marque d’un grand film d’animation.

La Reine des Neiges - Poster

La reine des neiges. De Chris Buck et Jennifer Lee. Avec les voix originales de Kristen Bell, Idina Menzel, Jonathan Groff, Josh Gad, Alan Tudyk, …

Sortie le 4 décembre 2013.


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