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L’art en fusion : Frida Kahlo/Diego Riviera

Publié le 08 décembre 2013 par Polinacide @polinacide

Comme pour confirmer le divorce impossible de deux artistes mythiques, le musée de l’Orangerie réunitles oeuvres de Frida Kahlo et Diego Riviera jusqu’au 13 janvier 2014 sous la dénomination "L’art en fusion". Un coup de foudre créatif que même la mort n’a pas su éteindre.  

affiche-khalo Frida Kahlo disait souvent qu’elle avait eu deux grands accidents dans sa vie. Sa catastrophe dans le bus et…Diego. Mariés deux fois, divorcés pendant un an seulement avant de se retrouver, autant dire que les deux peintres ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre. Unis à jamais, pour le meilleur de l’art et le pire au quotidien. C’est pour célébrer cette passion dévorante que le musée de l’Orangerie expose pour la première fois leurs oeuvres côte à côte, retraçant l’histoire mexicaine à travers l’intimité de leurs pinceaux. Indissociables, ils étaient aussi complémentaires dans leurs contrastes artistiques, témoignant d’une influence commune et constructrice de l’identité culturelle d’un Mexique révolutionnaire. Un hymne à la vie aux couleurs vives et "synthétiques", fort en symbolisme et à l’inspiration presque païenne.

"Je voudrais te peindre, mais les couleurs me manquent tant elles peuplent la confusion, forme concrète, mon grand amour". 

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Autoportrait au singe, par Frida Kahlo, 1945

Sanglante, violente et rythmée de spasmes, l’oeuvre de Kahlo dépeint ses propres tourments physiques et psychologiques, avec une répétition quasi obsessionnelle…trois fausses couches, sept opérations chirurgicales et les innombrables infidélités de Diego. Blessée et trompée, sa douleur n’a d’égal que la fascination qu’elle porte à cet incorrigible Don Juan, un amour masochiste qu’elle transforme en matière de sa création. La torture mise en scène sur fond d’humour grinçant, comme dans Quelques petits coups de pique ou La colonne brisée. Martyre, subversive et reconnaissable parmi mille grâce à ses sourcils en aile de corbeau. Erigée en idole incontournable via une Fridamania contagieuse, cette artiste saura garder la tête haute jusqu’à son dernier soupir et refusera d’être enterrée couchée, ayant trop souffert de cette position lors de ses séjours à l’hôpital et en fauteuil roulant. Diego ne lui survivra que trois ans, sans que son dernier souhait ne soit exaucé. Que ses cendres rejoignent celles de Frida, "son ancienne magicienne" comme il la surnommait.


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