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He works and I shop!

Publié le 09 décembre 2013 par Colinebaptista26 @colineseraconte

La femme est-elle devenue une pute non soumise ?

IG - he works and I shop

Jo : Ces derniers jours, au détour de quelques photos sur Instagram, je vois régulièrement une photo repostée sans cesse. On y voit l’archétype de la blonde fraîchement trentenaire au bras d’un homme bien mignon, ma foi… Tu vois de quoi je parle ?

CSR : Ah oui, le fameux « workshop » version 2.0 :-) j’ai pas « liké » ni « followé » en fait.

Jo : Je ne sais pas toi, ma Coline, mais moi, elle me choque au plus haut point !

Je n’ai pas l’habitude de faire dans la demi-mesure, ni de mettre des gants : la nouvelle femme est-elle devenue une pute non soumise ?

La femme est en constante mutation, certes…mais ne peut-on pas espérer qu’elle tire vers un mieux ? …Genre…NOUS ? (Rho, ça va je rigole…)

Toutefois, je m’interroge : si on admet que l’intelligence est la capacité d’adaptation, la femme serait-elle l’être suprême ? En effet, en cette période de crise, le pouvoir d’achat étant plus limité et l’offre de l’industrie du luxe de plus en plus onéreuse tout en se retrouvant de plus en plus répandue dans la rue (ça, c’est un autre sujet dont il faudra qu’on débatte plus tard, ma chérie), la femme a su s’adapter, se fondre dans la masse des « logotisées », poursuivre la route de son plaisir…en trouvant la solution : faire raquer son homme. Et raquer au prix fort.

Regarde sur Instagram, Facebook, tes collègues, les filles à la caisse (pas chez Delhaize hein! entendons-nous bien!).  On ne voit plus que des « Oh, merci mon chéri, je ne serai plus jamais la même », « Hubbie spoiled me », « Thank you, baby » et j’en passe… Non seulement elles se font offrir ce qu’elles désirent, mais en plus, il est de bon ton de l’afficher…

On peut considérer qu’il y a différentes catégories dans ces femmes. Et toutes ne se valent pas, à mes yeux de jugeuse du jour…

D’abord, il y a celles envers qui je suis le plus indulgente : les assumées. Celles qui font la petite amie. Mais attention, il n’est aucunement question ici de survie.

Je te vois d’ici, ma chérie, tu vas me rappeler qu’il m’est arrivé de citer les mots « VIE » et « MORT » et « JIMMY CHOO » dans la même phrase…

CSR : Oui, et il n’y a pas si longtemps d’ailleurs :-)

Jo : On s’égare !

Je disais donc, il n’est point question de survie. On ne parle pas de la femme qui a trouvé là le moyen de rentrer à la maison pour donner la becquetée à ses oisillons affamés…

Non, un Chanel ça ne se mange pas. Oui, c’est de l’agneau…mais non, ça ne se mange pas quand même…

Non, elles ne couchent pas (toujours). Elles font la petite amie. Mais attention, pas la petite amie au sens propre (et respectueux) du terme. Elles « font » celle qui REÇOIT DES CADEAUX.

Et puis, tu as les autres, les filles qui minaudent, qui font des grimaces, qui veulent du luxe mais ne peuvent se l’offrir, les « faut que je fasse attention ce mois-ci, tu comprends, je suis toute seule et mes charges… » .

Celles-là, elles m’énervent au plus haut point !

A ces deux catégories, j’ai envie de dire, assez vertement je l’avoue, d’aller bosser un peu (ou plutôt beaucoup). En effet, si elles souhaitent tant de luxe au point de se tortiller et de minauder dans les boutiques pour obtenir quelque chose qui va leur donner l’impression d’être quelqu’un, qu’elles se donnent cette peine pour être quelqu’un !

Parce que c’est tout là, L’ENJEU. Porter un Birkin, un Chanel ou une paire de Jimmy Choo contre deux battements de cils ne fait pas de ces femmes quelqu’un.

Mais tu vois, ma Coline, quand, dans notre agenda de cheval de trait, je prends un temps de midi pour m’offrir une paire de Jimmy Choo, je me dis que ça ne change pas grand-chose et qu’elles ne me donnent pas plus de temps avec ma famille, ni plus de bonheur. Mais je me les suis juste offertes moi-même-toute-seule, sans rien quémander à personne. Point.

Je préfère que mon mari soit à mes côtés pour d’autres choses. Qu’elles soient futiles ou pas…parce que quand il se pointe avec un paquet…bon sang…j’ai envie de crier

« hubbie spoiled me » en battant des cils…

Tiens, je t’ai dit que mon Amour, l’homme de ma vie, celui que je suivrais et que je tirerais au bout du monde, celui qui m’appelle princesse m’a offert hier, juste « comme ça » une bague DINH VAN en forme de menottes? et j’ai adoré ça!!!  Après, je ne vais pas m’étendre mais je pourrais te faire une tirade et y inclure les mots pute, soumise, cadeau et désir…. Rien n’est binaire…;)

CSR : Eh bien, pour être tout à fait honnête, ma Jo, j’aime savoir que c’est mon homme qui m’a offert mon sac Chanel et mes plus beaux bijoux. J’aime savoir qu’il a pris le temps de rentrer dans mon univers, qu’il juge totalement futile et qu’il ne comprend pas. Je sais que je regarderai toujours l’objet acquis comme le symbole de ce que nous sommes l’un pour l’autre à cet instant, lui, mon mari, moi, sa femme. J’aime la symbolique. Tes menottes sont pas aussi dans le genre :-)

Pourtant, je suis une femme qui s’assume,  j’ai un excellent job, des responsabilités etc.  Et comme toi, je sais que posséder un sac Chanel ou un bracelet Cartier ne fait pas de moi quelqu’un. J’aime porter ces merveilles, offertes par mon homme, un point c’est tout.

Mais en vrai, il est bon de savoir que l’on ne dépend pas d’un homme pour se faire plaisir ! Il est bon aussi de savoir qu’un homme n’a pas besoin d’acheter notre affection pour se rendre désirable à nos yeux. A ses yeux, nous sommes « quelqu’un », avec ou sans sac Chanel ou bague Dinh Van. A nos yeux, il est « quelqu’un » également, pas la planche à billets du jour. C’est notre liberté ! Point de soumission ici parce que chacun est indépendant.

Tout cela est une question d’éducation, de respect de la valeur de l’argent et de soi-même.

Par ou, à cause, du monde virtuel, on a trop l’impression que le luxe est facilement atteignable, qu’il suffit pour une femme d’être bien accompagnée pour y accéder. Cela contribue à développer l’image de la femme vénale, prête à tout pour arriver à ses fins et combler ses désirs de sacs à main. Mais ce n’est qu’une image…dans la vraie vie, la majorité des femmes sait qu’il faut trimer pour obtenir quelque chose et essayer de devenir quelqu’un.

Même Victoria Beckham l’a fait !

Crédit photo via Instagram // Billet co-écrit par Joséphine et Colineseraconte.


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