Youtube & Cie : la dictature débutera en 2014

Crée en 2005 par trois anciens employés de PayPal, c’est en 2006 que le site web Youtube tombe dans le giron de Google. Avec plus de 4 milliards de vues en 2012, Youtube est devenu le géant de l’hébergement de vidéos sur la toile et parfois le découvreur de nouveaux talents.

Un service qui a permis l’arrivée de youtubers professionnels, notamment dans le domaine des jeux vidéo. En gros, des utilisateurs sont parvenus à monétiser leurs vidéos grâce à la publicité. Un contenu « gratuit » pour les éditeurs, diffusé en masse, de quoi leur donner le sourire pour autant que la communication aille dans le bon sens, ce qui n’a pas toujours été le cas.

Tu as le droit de travailler gratuitement pour nous !

Mais à partir de 2014, les choses risquent de changer radicalement sur Youtube qui va durcir sa politique de droit d’auteurs sur les images diffusées et la musique. Dès le 1er janvier 2014, chaque vidéo, qui a un potentiel de monétisation, subira un examen de la chaine avant publication. Un délai qui pourrait durer quelques heures au mieux, des jours au pire. Le but est de vérifier si le contenu de la vidéo que vous avez réalisé avec passion est conforme avec les nouvelles normes de Youtube et aux droits d’auteurs (et avec la NSA). Cette politique amènera chaque vidéaste à demander une autorisation à l’éditeur avant la réalisation ou la diffusion d’une vidéo pour être certain qu’elle soit conforme. En gros, il faudra toujours aller dans le sens de Youtube ou de l’éditeur. A mort l’objectivité, à mort la démocratie ! (ah oui la démocratie… c’est le droit au vote). Ensuite, à savoir qui encaissera les recettes éventuelles de la publicité est une autre histoire.

Sony et Microsoft se frottent les mains.

Cette nouvelle politique de Youtube ne semble pas si anodine que cela. Depuis quelques semaines, les consoles Next-Gen de Sony et Microsoft sont dans le commerce. Et comme la Xbox One et bientôt, on en est sûr, la PS4 permettent la capture et le partage vidéo de vos parties sur… Youtube.

Doit-on y voir une pression ou une entente entre les multinationales pour gérer l’objectivité et la monétisation des vidéos sur Youtube ? Le pire, c’est que tant Sony et Microsoft semblent très pointilleux sur le contenu des vidéos diffusées. Elles doivent être politiquement correctes, parler de leurs produits dans le bon sens, sinon bonjour la censure (j’exagère peut-être un peu mais…). En gros, aujourd’hui les éditeurs veulent gérer l’objectivité de leurs produits, surtout si il est mauvais, notamment dans les jeux vidéos où on sait à quel point les 2 premières semaines de vente sont cruciales pour un éditeur. Mieux vaut avoir très peu d’avis, très peu de tests ou de vidéos autres que ceux de l’éditeur sur le titre avant sa sortie pour « duper » le consommateur, quitte à ce que celui-ci soit déçu par son achat.

Nous par exemple, nous recevons des dizaines de communiqués de presse chaque jour envoyés par une armada de PR (il n’existe plus que ça dans ces grosses boites) qui aimerait qu’on fasse des copier-coller sans jamais avoir vu le jeu tourner. Jeu qui arrivera à la rédaction plusieurs jours après sa sortie. En gros, on censure une partie des journalistes qui pourraient être critique sur un mauvais produit. Le temps pour nous de réaliser le test du jeu et le diffuser que l’éditeur a déjà vendu son produit. Autant ne plus réaliser de tests ! C’est une censure masquée mais elle est bien réelle.

Et de nos jours, tant Sony, Microsoft ou Nintendo, n’ont pas le droit à l’erreur. L’âge d’or des consoles de salon est certainement derrière nous et la concurrence s’annonce de plus en plus difficile. Il faut être, pour ses grandes marques, sur tous les fronts, proposer plus que du jeu vidéo. Finalement, ces nouvelles consoles ne sont elles pas juste des box multimédia, dont le jeu vidéo est devenu un service complémentaire et qui se démarque uniquement des téléopérateur comme Orange France par exemple, qui vient d’agrandir son offre de cloud gaming comme la plupart des téléopérateurs, par certaines exclusivités ?

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