Magazine Cinéma

Le cinéma français se met sur son 31 ( selection- chronique beaux livres)

Par Filou49 @blog_bazart
12 décembre 2013

31?  "Se mettent plutot sur le "25" devrait je plutôt titrer, car le 25 de ce mois étant le jour où l'on se fait de beaux cadeaux, voici, parmi les (très) beaux livres de cinéma que j'ai reçus dernièrement, 4 beaux ouvrages mettant tous les 4 en valeur des acteurs du cinéma français, qu'ils soient acteurs ou réalisateurs, ou plus généralement des films du cinéma français, comme par exemple le premier ouvrage de cette sélection dont j'aimerais vous parler, un livre qui met le curseur de manière exhaustive sur le cinéma comique français :

1. L'intégrale du cinéma comique français de A à Z; Marc Lemonier (ed Hors Collection)

encyclopédie cinéma français

Quatrième de couverture : De Ni vu ni connu àPapy fait de la résistance, le meilleur du cinéma comique français dans une intégrale superbement illustrée. Les moments les plus drôles, les répliques cultes, toutes les affiches, les photos mythiques... Un concentré d'humour à mettre entre toutes les mains.

La danse yiddish de Louis de Funès dans Les Aventures de Rabbi Jacob, la chanson de Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés font du ski, la scène de la cuisine des Tontons flingueurs, les pitreries des Charlots et des bidasses de la 7ème compagnie, les extravagances de Monsieur Hulot, les distractions du Grand Blond, le duo Francis Blanche et Darry Cowl, Bourvil en Corniaud, Michel Galabru en gendarme, Michel Serrault en travesti et Zazie dans le métro…

Les classiques du cinéma comique français, vus et revus sur grand écran, en DVD ou à la télévision, ont forgé nos meilleurs souvenirs de fous rires et de bonheur partagés. Des pitreries drolatiques de Darry Cowl dans Le Triporteur aux outrances délirantes du Père Noël est une ordure et des Bronzés, en passant par les grandes comédies interprétées par Louis de Funès, la seconde partie du vingtième siècle est une sorte d’âge d’or du cinéma comique français.
En 250 films classés de A à z, vous allez découvrir des chefs-d’oeuvre et des nanars, des films inoubliables qui ont fait hurler de rire des générations entières. Illustrée de magnifiques pièces de collection – affiches, photos d’exploitation, dossiers de presse, publicités -, cette anthologie de l’humour cinématographique français a tout pour vous enchanter.

 L'auteur : Marc Lemonier  né le 19 septembre 1955 à Lyon, est journaliste et écrivain.
Il a publié une trentaine de livres consacrés principalement à la ville de Paris et au cinéma populaire français. Après son enfance passée dans le village de Saint-Vérand, il a collaboré à de nombreux journaux lyonnais - dont l'édition lyonnaise de Libération - mais également à partir de 1982 à des radios locales lyonnaises et parisiennes, Radio Cristal, Radio Tonus, Radio Pluriel, Radio Léon, Radio Canut ou Aligre FM.

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Ce que j'en pense :

Alors que je suis actuellement en train de me lancer dans une série de plusieurs chroniques sur les bonnes comédies françaises de cette rentrée (j'en ai parlé  de deux pour le moment,  il m'en reste encore une ou deux à vous parler), le mieux est, pour les situer, de les évaluer à l'aune de l'ensemble des comédies françaises depuis leur création, disons depuis le début des années 50, qu'on peut situer  comme l'age d'or de la comédie française.

Et pour cela, cette intégrale comique du cinéma français, de Marc Lemonier qui  retrace l’histoire de la comédie française, des années 50 à la fin des années 90, est idéale.

Le livre est composé de 250 fiches différentes, et chacune de ces fiches proposent des informations détaillées, telles que les noms des scénaristes, des réalisateurs, des acteurs, citations, etc, le tout illustré par des nombreuses photos et autres affiches de films.

Des notes (indiquées sous forme de Ha!) classent ces films selon leur degrès d'humour, ainsi "la Chèvre", les Bronzés, le Père Noel est une ordure récoltent logiquement 4 Ha et une criique trés élogieuse, tandis que "Mon curé chez les nudistes" n'a évidemment qu'un seul petit Ha, mais bénéficie de l'indulgence de l'auteur dont la volonté n'est assurément pas de tailler un costard aux films présents dans cette intégrale... 

Un ouvrage indispensable pour qui aiment la comédie française, au sens le plus large du terme, et un ouvrage qu'on trouve,  au prix  de 28€, un prix à mon sens raisonnable pour une telle anthologie.

 2. Robert Guédigian cinéaste,  Christophe Kantcheff (ed le Chêne)

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 4ème de couverture :  Le cinéaste de l’Estaque a tourné dans son quartier natal, à Marseille, 15 des 17 films qui composent sa filmographie, de Marius et Jeannette aux Neiges du Kilimandjaro, son dernier film en date. À partir de ce petit territoire au passé ouvrier, c’est tout un univers que le cinéma de Robert Guédiguian a créé. Le rêve que ses histoires racontent et dont ses personnages témoignent est fait de solidarités, d’amitiés, d’amour et de fraternité, ce qui constitue l’une des oeuvres les plus politiques et les plus populaires qui soient.

Ce livre est une traversée thématique, géographique et critique du cinéma de Robert Guédiguian, avec, notamment, la participation de ses trois acteurs principaux, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan, et la présence de photos originales, signées Jérôme Cabanel, du Marseille d’aujourd’hui sur le site des différents lieux de tournage.

L'auteur : Christophe Kantcheff est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Politis, critique de cinéma, critique littéraire. Il a réalisé le documentaire, Henri Alleg, I homme de «la Question» (2008) et est l'auteur de l'ouvrage Être Arabe, avec Farouk Mardam-Bey et Elias Sanbar (Actes Sud, 2005, «Babel», 2007). Il a été l'interlocuteur de Jean Luc Godard dans Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard, film d'A. Fleischer (2009). Il co-anime également un séminaire sur la critique des oeuvres dans les médias, «La Critique impossible ?», à l'Institut français de presse, à Paris, depuis 2005.

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 Ce que j'en pense :

Robert Guédiguian fait incontestablement partie de mes cinéastes préférés.  De Marie Jo à ses deux amours aux neiges du Kilimandjaro, son cinéma humaniste, à l'instar de celui d'un Kean Loach marseillais,  et vibrant d'émotions n'a eu de cesse de me toucher au plus profond de mon âme. Et évidemment, qui dit Guediguian dit Marseille, tant ce réalisateur est sans doute avec Marcel Pagnol, celui qui a le plus sublimé sa ville natale, cette cité phocéenne, bien loin des clichés  dans lequelles les médias  l'enferme  régulièrement.

Ce très beau livre nous offre ici un fabuleux voyage dans  l'univers de Robert Guédiguian,  à la fois dans ce cinéma social et humaniste et dans cette ville de Marseille qu'il aime tant. C'est également un voyage  à travers les relations amicales et profondément  humaines que le réalisateur phocéen éprouve pour ses compagnons de tournage, et notamment des acteurs avec qui il joue pratiquement tout le temps, de sa femme Arianne Ascaride à Gerard Meylan (qui nous livre une itw rare et passionnante).

Pour notre plus grand plaisir et pour mieux comprendre l'oeuvre de ce cinéaste engagé, cet  excellent ouvrage, à l'iconographie et la mise en page  vraiment somptueuses, associent documents personnels, photogrammes, photos de tournage de telle sorte qu'on à affaire à une vraie mine d'or absolument indispensables pour les fans du cinéaste ( 35€)..

3. L'encyclopédie Belmondo; Guillaume Evin ( ed Hugo et Cie)

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 - Le quatrième de couverture :

Jean Paul Belmondo naît dans une famille d’artistes : un père sculpteur, une mère artiste peintre, une sœur danseuse et un frère directeur de production. Il débute à l’écran avec des petits rôles avant de tourner « A double tour » pour Claude Chabrol et de se révéler dans l’extraordinaire film de Jean Luc Godard « Au bout du souffle », aux cotés de Jean Seberg. À partir de ce film, les succès s’enchaînent. François Truffaut a déclaré de lui : « Belmondo peut jouer avec autant de vraisemblance et de naturel un aristocrate ou un garçon du peuple, un intellectuel ou un gangster, un prêtre ou un clown ». Belmondo est aujourd’hui la personnification vivante du cinéma français. Protagoniste de la nouvelle vague, il a travaillé avec les plus grandes personnalités du cinéma français et international. « Pierrot le fou », « Un singe en hiver », « Borsalino » sont devenus des classiques incontournables du cinéma français.

 L'auteur :
Guillaume Evin est journaliste. il  est l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Je n'aime pas les riches" (Éditions du Moment, 2012) aux Editions J’ai Lu ,“Goldmaker” sur James Bond ainsi que  "Le livre noir du CSA" (Éditions du Moment, 2011).

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Dans la foulée de la magnifique soirée d'ouverture du Festival Lumière à la gloire de notre Bebel national, quoi de mieux que de se plonger dans cet ouvrage qui recense en 300 pages de façon exhaustive la filmographie du comédien.

 Car si Belmondo a joué dans des nanars au début des années 80 où il accumulait les cascades sans  aucun scénario derrière,  c'est aussi Pierrot le fou, le Doulos,  l'Homme de Rio, (cf ma chronique ici même), Borsalino et évidemment, pour le fan de Lelouch que je suis, l'énormissisme "Itinéraire d'un enfant gaté". 

Accompagné par les brillantes et amusantes illustrations de Géga, cette encyclopédie représente un hommage à ce grand acteur et revisite de manière illustrée et détaillée les phases de la carrière d’un des plus grands acteurs du cinéma français. 

Si la première partie ( consacrée ) une analyse globale de la personnalité et de la carrière de Bebel) et la troisème des portraits différenciés de ses compagnons de jeu, de Charles Gérard à Jean Gabin, J'ai particulièrement apprécié le second chapitre de l'ouvrage, consacré aux analyses détaillées, de tous les films, de manière chronologique dans lequel a joué Bebel. Lemonier se fait ici parfois critique sur l'oeuvre de son acteur fétiche, n'hésitant pas à lyncher certains des films dans lequel il a joué ( "Hold Up" d'Alexandre Arcady, effectivement bien mauvais où même "les Misérables, de mon dieu  vivant Claude Lelouch, pas son meilleur je reconnais).

En résumé, les fans seront ravis de retrouver ainsi présentée l'ensemble de la carrière de leur acteurs préférés, moultes confidences à l'appui, et les autres comme moi, moins connaisseurs sur l'oeuvre de Bebel découvriront énormément d'anecdotes sur ce mythe du cinéma français.

4. Tout Fleu Tout Flamme, une traversée du cinéma français; Olivier Barrot ( ed Cahiers du Cinéma)

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Quatrième de Couverture :

"Tout feu tout flamme, une traversée du cinéma français" ( paru il y a maintenant un an déjà) est le livre d'une vie d'amateur du cinéma français, une traversée de plus d'un siècle de création, de 1895 à nos jours. Avec le concours d'une iconographie séduisante, Olivier Barrot nous fait découvrir ou retrouver en 100 chapitres les films phares (La Grande Illusion, Le Chagrin et la Pitié, Les 400 Coups...) ou moins reconnus (Un revenant), les interprètes (Jean Gabin, Catherine Deneuve, Mathieu Amalric...), les cinéastes (René Clair, Jacques Tati, Maurice Pialat...), mais aussi les techniques, les structures, les esthétiques qui ont façonné et marqué l'histoire du cinéma français.
Tout feu tout flamme est un voyage unique à travers le cinéma français par Olivier Barrot, journaliste et écrivain reconnu. Dans ce recueil personnel, l'auteur partage sa passion pour le 7e Art qu'il fréquente assidûment depuis cinq décennies. Des Frères Lumière à Mathieu Amalric, un siècle d'une histoire ininterrompue défile dans ce livre, magnifiquement illustré et porté par des textes vivants qui mêlent le souvenir à l'érudition.

Des centaines de pages de texte et d'illustrations, c'est un demi-siècle de fréquentation des oeuvres, des gens et des lieux de cinéma qui les a inspirées, et à défaut d'une omniscience encyclopédique, on m'accordera je l'espère un enthousiasme manifeste.
Oliver Barrot, avant propos.

Organisé de manière chronologique, le sommaire se découpe en 100 entrées, traitées sur une, deux ou trois doubles-pages. Tous les personnages de cette foisonnante industrie défilent dans ces courts chapitres auxquels s'ajoutent les références à des oeuvres, des mouvements, des moments clés de l'histoire, également traités dans l'ouvrage.

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L'auteur :

Olivier Barrot est journaliste (créateur entre autres du magazine littéraire quotidien Un livre un jour, diffusé sur France 3 et TV5 Monde depuis 1991), enseignant à Sciences Po Paris et à l'Université de New York, et animateur sur scène de Écoles d'acteurs à la Comédie-Française. Il est l'auteur de nombreux ouvrages autour de la littérature (La Revue blanche, avec Pascal Ory, 2012), du voyage (Je ne suis pas là, 3 volumes, 2007-2012 ; Décalage horaire, 2007), des spectacles (avec Raymond Chirat, Sacha Guitry l'homme orchestre, 2007 ; Ciné-club, 2010), et du Fils perdu (2012).

Ce que j'en pense :

Ce très proéminant ouvrage ( qui pèse bien son poids) est au départ une commande des éditions des Cahiers du Cinéma  qui ont proposé  au journaliste bien connu (notamment pour sa pastille télévisée un livre un jour) d’écrire une histoire personnelle du cinéma français sur cent chapitres, et de brasser l’ensemble du cinéma français.

A travers ces choix forcément  subjectifs, Olivier Barrot propose une histoire par métonymie, ouvrant son récit à d'autres références et dressant ainsi un portrait exhaustif du cinéma hexagonal. Barrot ne tait ni ses enthousiasmes, ni ses déceptions, toujours avec élégance et humour, dans un style enlevé et limpide.

A travers ce livre , Barrot arrive à dégager une constante dans le cinéma français, et qui explique largement pourquoi je l'ai toujours apprécié, à savoir son  goût prononcé pour le récit,  et le poids du psychologique.

Si, à mon sens le cinéma contemporain est un peu expédié dans les 20 dernières pages, ressort de ce très beau livre, à l'iconographie magnifique, l'amour inconditionnel que porte Olivier Barrot pour le cinéma français, et notamment pour les  films français en noir et blanc des années 40-50.

4 livres totalement différents, mais qui pronent tous l'amour pour le cinéma français, ses oeuvres et ses acteurs....  Et vous alors, lequel des 4 vous tenterait le plus a priori?


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