Magazine Beaux Arts

"Design by an artist": Chus Burés, designer et créateur de bijoux contemporains

Publié le 12 décembre 2013 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

Arborer une œuvre d'art: un accessoire de mode très tendance dont est à l'origine Chus Burés, 57 ans. Ami des artistes qui l'inspirent, le designer espagnol sait adapter leur création pour en faire des bijoux, de véritables œuvres à part entière.

Le joaillier a réalisé le trophée du Grand Prix de l'e-réputation 2013 : une étoile en argent plongée dans de l'or blanc que vont pouvoir porter ORLAN, Philippe Starck et Yann Arthus-Bertrand dès le 12 décembre et la soirée chez Christie's. C'est par l'intermédiaire de Julio Le Parc que j'ai rencontré Chus Burés. Il avait conçu un pendentif reprenant le motif d'une cible que j'imaginais devenir une médaille.

Très enthousiaste, le créateur m'a tout de suite proposée une création de toutes pièces inspirée de l'événement qui célèbre l'e-réputation: une étoile pour des stars. "Cette adaptation ne doit pas sacrifier la poésie. Le designer est en effet le gardien de cette valeur poétique primordiale", affirme t-il.

Travaillant entre Madrid, Paris et New York où il expose jusque fin décembre à la galerie Friedman Benda, Chus Burés ne souhaite pas créer sa propre ligne de boutiques pour rester libre et ouvert à la création. Ce globe-trotter parcourt le monde, se nourrissant des idées et des rencontres créatives. Un talent à la charnière de l'art et du bijou.

Julio Le Parc, François Morellet ou Miquel Barceló font partie des artistes avec qui Chus Burés a réalisé des bijoux, pièces uniques ou éditions illimitées vendues dans les boutiques de musée. À l'occasion de l'exposition "Dynamo" au Grand Palais, le designer avait travaillé avec onze des artistes exposés.

Chus Burés a commencé à se faire connaître lorsque Pedro Almódovar lui commande une épingle à cheveux pour son film Matador (1986). "Le bijou réunissait plusieurs aspects essentiels : le fer forgé espagnol, la clé de sol, et la spirale de la passion", explique l'artiste. Mais c'est avec Louise Bourgeois que son savoir-faire trouve un aboutissement. Un portrait photographique de l'artiste par Peter Bellamy où on a l'impression qu'elle est suspendue à une araignée sur un mur lui inspire une broche, une araignée qui s'intègre au corps humain.

> Le site de Chus Burés www.chusbures.com

Luis Tomasello, le collier le plus réflectif, le plus géométrique, le plus architectural ou architectonique (ci-dessus)


Louise Bourgeois, le collier le plus lourd

Miquel Barcelo, le pendentif le plus dangereux, le plus pêcheur, le plus séducteur (ci-contre)

Getulio Alvani, le bracelet le plus léger

Julio Le Parc, le collier le plus lumineux

Nicolas Schoffer, le pendentif le plus cybernétique

Santiago Sierra, le bracelet le plus controversé

Fernando Sanchez-Castillo, la broche la plus politique

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
 

Suivre Alexia Guggémos sur Twitter: www.twitter.com/@deliredelart


Retour à La Une de Logo Paperblog