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Du mardi 17 au dimanche 22 décembre, à l’Institut Lumière : Carmen Jones d’Otto Preminger

Publié le 13 décembre 2013 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

séances : Ma 17/12 à 14h30 – Me 18/12 à 19h – Di 22/12 à 14h30
Le site de l’Institut Lumière : http://www.institut-lumiere.org

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Réalisé par Otto Preminger
Avec Dorothy Dandridge, Harry Belafonte, Pearl Bailey
USA,1954,1h47
Date de sortie france : 1981

Synopsis : Pendant la Seconde Guerre Mondiale dans le sud des Etats-Unis. Cindy Lou vient rendre visite à son fiancée Joe, caporal affecté à la base militaire de Jacksonville. Au réfectoire, la volcanique Carmen Jones, employée au pliage des parachutes, provoque Joe, puis se bat avec une autre ouvrière. Joe est alors chargé de conduire Carmen Jones à la prison située loin de la base. Elle le séduit en route mais la jeep s’embourbe et le couple fait halte au village natal de Carmen…

Une version magistrale de la nouvelle de Prosper Mérimée, comprenant plusieurs scènes musicales. Preminger choisit d’ancrer l’histoire dans l’Amérique de son temps, avec un casting d’acteurs noirs – choix qui rendit le projet difficile à monter. Avec le chanteur, acteur (et militant) Harry Belafonte.

La distribution

  • Dorothy Dandridge (Carmen Jones)
  • Harry Belafonte (Joe)
  • Olga James (Cindy Lou)
  • Pearl Bailey (Frankie)

Carmen Jones est un film musical américain d’Otto Preminger basé sur la comédie musicale Carmen Jones d’Oscar Hammerstein II, qui fut un des grands succès de Boadway en 1943.  C’est une adaptation de l’opéra de Georges Bizet, "Carmen",  revu et corrigé pour être entièrement joué par des acteurs noirs, et pour coller au contexte de l’Amérique en pleine Seconde Guerre mondiale.

La musique du film est pour l’essentiel celle de l’opéra Carmen de Georges Bizet, avec ré-orchestration jazz..

Du mardi 17 au dimanche 22 décembre, à l’Institut Lumière : Carmen Jones d’Otto Preminger

Interdit en France

Le film d’Otto Preminger a été interdit en France pendant presque quarante ans à cause d’un procès lancé par les héritiers des librettistes français originaux Henri Meilhac et Ludovic Halévy, qui accusaient la production de détournement d’œuvre. Carmen Jones est néanmoins sorti sur les écrans anglais dans les années 1950.

Des plans économiques…

Carmen Jones contient seulement 169 plans pour 103 minutes de film. Ce qui fait, si on égalise chaque durée d’image, plus de 35 secondes pour chaque plan, une durée très élevée par rapport à la norme des films de l’époque des années 1950, estimée à environ 8-10 secondes.

Changement de voix

C‘est la chanteuse Léontyne le Prix qui était à l’origine engagée pour doubler la voix de l’actrice Dorothy Dandridge au moment des chansons, mais elle est tombée malade et a été remplacée par Marilyn Horne.

Du mardi 17 au dimanche 22 décembre, à l’Institut Lumière : Carmen Jones d’Otto Preminger

Les débuts de Diahann Carroll

Interprétant le personnage de Myrt, Carmen Jones est le premier film dans lequel la chanteuse et actrice Diaham Carroll a obtenu un rôle. On la verra plus tard dans plusieurs séries télévisées dont Les Anges du Bonheur  (1995), La Légende de Tarzan (2001) ou encore Grey’s Anatomy (2007).

Un film anti-conventionnel

En plus de l’arrivée du nouveau format Cinémascope, Otto Preminger pulvérise les conventions par une utilisation très réaliste de l’espace (ample et dynamique), ainsi qu’en abordant des thématiques telles que l’énergie vitale et sexuelle de l’héroïne.

Carmen Jones : un film difficile à produire

Avec Carmen Jones, c’est la deuxième fois qu’Otto Preminger se donne le rôle de producteur indépendant. Il a d’ailleurs eu beaucoup de mal à imposer son projet : les Artistes Associés ayant refusé de produire cette Carmen à la peau noire, c’est le producteur Darryl F. Zanuck qui aida le réalisateur à convaincre la Fox pour développer ce projet.

Un succès sans frontière

A sa sortie, bien qu’il fut interdit en France, Carmen Jones connut un très bon succès aux Etats-Unis. Même les plus cinéphiles traversaient les frontières pour aller le voir.

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