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Comment faire pour ne pas se noyer dans les infos quand on devient parents?

Publié le 17 décembre 2013 par Theworkingmum @theworkingmum1

J’ai assisté à l’occasion du spot de l’efluentmums2 à une conférence table-ronde avec le Dr Gilles-Marie Valet, pédopsychiatre, et responsable d’un centre médico-psychologique pour enfant, Catherine Lelièvre, directrice de la rédaction de Parents, Laure Leter, journaliste de la rédaction du magazine Elle et Marianne Dorell, Directrice de la rédaction de Parole de mamans.

L’intitulé initial était "Quelles informations recherchent les parents d’aujourd’hui ?" mais la discussion a tourné sur bien d’autres sujets et notamment ce sentiment d’être noyés quand on devient parents.

Pourquoi se noie-t-on? Est-ce que l’on se noie plus maintenant qu’avant?

noyade

Ceci n’est pas le compte rendu mais plutôt les réflexions que j’ai eu suite à cet échange

Dès les premières minutes de la conférence, j’ai trouvé un propos génial (mais je ne sais plus qui qu’a dit) : avec toutes les infos à disposition sur internet ou dans les magazines, nous avons l’impression qu’élever un enfant est une question de savoir alors que c’est naturel.

Pour quoi elle est géniale cette phrase, parce que tout est dit! Il n’y a rien d’autre à rajouter, enfin si, si tu me le permets. Une envie de papoter aujourd’hui…

Je vais peut-être énerver mais je ne me suis pas renseignée sur grand chose avant la naissance de ma fille. Je n’en ressentais pas le besoin. J’ai vu les choses presque trop simplement: je vais avoir du lait donc je vais allaiter par exemple. Je n’étais pas une lectrice de magazine ni de blogs (y a du changement de ce côté là), je n’ai donc eu aucune influence. Ma gynéco était une nana super zen au top et je suis donc restée zen et presque au top! Je n’avais pas encore beaucoup de copines mamans donc aucun retour d’expérience (bon ou mauvais). Maintenant que je me renseigne pas mal, j’ai parfois l’impression d’avoir vécu le truc à la légère. Et pourtant… Ce fut simple: ma fille a bien pris du poids (on pensait même qu’elle avait un allaitement mixte) et nous avons fait avec super-papa-chéri en sorte qu’elle pleure le moins possible parce qu’il nouveau-né qui pleure pour moi, c’est pas bon signe (et ça tape trop sur les nerfs!). Nous avons donc vite pratiqué le portage et encore aujourd’hui, je porte ma fille. Ce fut aussi compliqué: ma fille n’a pas fait ses nuits ni de siestes pendant longtemps et c’est là que j’ai eu besoin d’informations et d’explications mais je ne me suis pas tourné vers les experts pour trouver une solution.

Comme l’a expliqué le Dr Gilles-Marie Valet, ce n’est pas parce qu’on ne sait pas comment ça marche que ça pose un problème. Un exemple concret: respirer, tout le monde le fait mais l’expert va t’expliquer que lors de l’inspiration, l’air va dans les cellules bidules qui vont faire machin chose and co. C’est sur le sommeil des bébés que j’ai eu le besoin de comprendre comment ça marchait pour être sure ou pas d’ailleurs, de ne pas louper un truc et là, j’ai demandé à mes copines leur tuyau gratos et testé/approuvé. Quand une copine m’a dit: ce livre m’a sauvé la vie, je l’ai acheté de suite. Il s’agit, au passage, de Un sommeil paisible et sans pleurs d’Elisabeth Pantley (j’en parlais rapido ici). Elle avait raison.

Avoir le tuyau d’une amie ou lire un blog c’est un peu kif-kif bourricot : on parle de notre propre expérience, on sait que c’est la solution qui a marché pour cet enfant mais que cela ne marchera pas forcément pour un autre, il y a des sentiments livrés, des solutions expérimentées sur la durée, on suit l’évolution… C’est aussi une certaine bienveillance sans jugement (le plus souvent heureusement). Les générations précédents n’étaient pas éclatées comme aujourd’hui, nos propres parents jouaient ce rôle de guide (si on veut bien les écouter). Je me demande si aujourd’hui on ne veut pas "faire ses preuves" et montrer que ça y est, on a grandi. Est-ce qu’on ne revendique pas plus notre maternité qu’avant?

C’est qui est ressorti des propos de Catherine Lelièvre est que le magazine se doit d’être objectif et de parler au plus grand nombre, de valoriser divers points de vue. En fonction des époques, les lignes éditoriales ont également changées: il y a même eu des époques où les infos étaient directives voire culpabilisantes si on ne faisait pas de cette unique manière. Aujourd’hui, le magazine a un grand travail de synthèse avec un mot d’ordre "Vous avez la capacité d’être de bons parents".

Mais voilà, beaucoup d’infos, un travail de synthèse peut-être trop objectif, les nouveaux parents ont besoin d’un avis qui centralise, qui individualise les choses, qui les rendent subjectives. C’est là que les médecins ont un rôle à jouer mais on y va généralement en période de crise et de désarroi. Alors, là, je vais encore te causer de moi, mais j’ai mis du temps à trouver un bon médecin. Tous les experts ne se valent pas non plus. C’est peut-être aussi pour ça que les blogs parentaux font un boom et sont de plus en plus lus (80% des parents d’enfants de moins de 6 ans ont au moins lu un blog, source "je sais plus"): on aime le parlé vrai, le parlé "ces propos n’engagent que moi mais j’ai un peu réfléchi quand même" mais des propos qui ont un vrai effet miroir parce qu’ils reflètent parfois nos propres sentiments même si les situations sont différentes. Les différents avis ne sont pas à opposer: il faut connaître les repères, les pratiques mais laisser place au vécu.

Ce qui ressort également:

Chez tous les parents, il y a un sentiment de ne pas faire suffisamment, quoi que l’on donne, ce n’est pas assez. Là, on ouvre un autre débat: est-ce que nos enfants doivent-être nos clients avec le besoin de les satisfaire à tout prix? Le problème n’est-il pas également qu’on essaye de satisfaire aussi les autres, que le regard des autres a pris une grande place dans la société?

Pour résumer et enfin conclure (je me suis perdue en route, non?!): la meilleure solution est celle qui va correspondre à mon enfant et surtout il faut réapprendre à s’écouter: avoir confiance en soi en son instinct tout en restant ouvert aux autres façons de faire et faire son propre tri.

Alors qu’en dis-tu?

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