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Réseaux sociaux : Facebook peut utiliser tout ce que vous écrivez, même si vous ne le publiez pas, par Michaël Szadkowski

Par Dedicaces @Dedicaces

Facebook-Divorcepar Michaël Szadkowski : Que se passe-t-il lorsque vous écrivez un statut Facebook ou que vous commencez à commenter sous une photo Facebook d’un ami, mais qu’après un peu ou beaucoup de réflexion vous décidez de ne pas publier ce message ?

De votre côté, rien ou presque : vous supprimez le texte, vous fermez l’onglet et vous passez à autre chose. Du côté de Facebook, en revanche, tout ce que vous avez écrit, mais que vous avez finalement choisi de ne pas rendre public, peut être sauvegardé quelque part et employé à toutes fins utiles par les équipes du réseau social, révèle un article de Slate du 12 décembre. Cet article s’appuie sur une étude (à consulter ci-dessous) consacrée au phénomène d’autocensure sur Facebook.

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Ce travail, réalisé grâce aux données de 3,9 millions de comptes en langue anglaise, enregistrées pendant dix-sept jours de juillet 2012, a été effectué par deux personnes travaillant directement chez Facebook (Sauvik Das, étudiant et ancien stagiaire d’été, et Adam Kramer, un analyste de données chez Facebook).

Si les intentions des auteurs ne sont pas explicitement formulées, leur méthodologie est claire : "Pour mesurer l’autocensure, nous avons utilisé les données de deux interfaces de la version Web de Facebook : le champ de texte dédié aux statuts, et celui dédié aux commentaires. (…) Le contenu était enregistré quand au moins 5 lettres étaient tapées dans l’un de ces champs. Nous l’avons considéré comme ‘autocensuré’ lorsque l’utilisateur ne l’avait toujours pas posté dix minutes après avoir commencé à taper son texte. (…) Ces analyses ont été faites de manière anonyme, de manière à ce que les chercheurs ne puissent pas avoir accès aux textes écrits par un compte spécifique. Par ailleurs, le contenu des messages autocensurés n’ont pas été enregistrés sur les serveurs de Facebook : seulement le fait qu’un contenu ait été écrit [sans qu'on puisse savoir ce qu'est ce contenu]."

Sans surprise, les résultats de l’étude montrent que le phénomène d’autocensure est très fréquent : "71 % des profils étudiés ont autocensuré leurs messages au moins une fois en dix-sept jours. Nous présumons fortement que les 29 % restants n’ont tout simplement pas eu l’occasion de s’autocensurer, étant donné la brève période pendant laquelle a duré notre observation."

DES MESSAGES FANTÔMES QUI EN DISENT LONG

Mais comme le souligne Slate, les implications d’une telle étude sont plus importantes qu’il n’y paraît. Il s’agit d’abord, pour Facebook, de mesurer la confiance des utilisateurs de sa plateforme : Facebook aurait tout à gagner que le phénomène d’autocensure soit limité au minimum, pour que plus de messages soient postés et qu’au bout du compte chacun y passe plus de temps.

Dans ce contexte, l’identification claire des lecteurs potentiels d’un message ou d’un commentaire est déterminante. L’étude sous-entend fortement que l’interface de Facebook devrait, afin de limiter l’autocensure, pouvoir répondre plus clairement à la question des utilisateurs : "Mais, au fait, qui va pouvoir lire ce que je suis en train d’écrire ?"

Cette expérimentation réalisée au sein de Facebook montre par ailleurs qu’il est possible aux ingénieurs d’avoir accès à tout ce qu’on écrit sur la plateforme, et même aux "brouillons" de nos statuts et de nos commentaires – soit de nos dialogues avec nos contacts Facebook.

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