Magazine Séries

Critique Ciné : All is Lost, seul au monde

Publié le 18 décembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

20541978_20131010174200124.jpg

All is Lost // De J.C. Chandor. Avec Robert Redford.


Cette année est une année bateau. Non pas dans le sens péjoratif du terme mais plutôt du point de vue des films se déroulant sur des bateaux qui sont sorti ces derniers mois (En Solitaire, Captain Phillips et Hijacking). All is Lost raconte l’histoire d’un homme qui découvre que la coque de son bateau est percée et qu’il n’a plus aucun moyen de transmission radio qui fonctionne. Le récit nous raconte donc les mésaventures de cet homme qui jusqu’au bout va tenter de sauver sa peau. Je ne vais pas vous révéler la fin du film (à savoir s’il s’en sort ou pas) mais j’ai trouvé ce récit fabuleux et ce malgré le fait que j’avais peur d’avoir le mal de mer. Réellement. Le réalisateur de Margin Call nous délivre un film authentique et angoissant. Robert Redford parvient à porter à lui seul et ce n’était pas facile. Mais ce film rappelle également le fait que cette année est aussi une année à films solitaires. On a eu récemment le brillant Gravity d’Alfonso Cuaron et l’on a maintenant All is Lost de J.C. Chandor. Alors certes, ce n’est pas aussi brillant à mon goût mais cela reste de très bonne facture.
Au cours d'un voyage en solitaire à travers l'Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d'une collision avec un container flottant à la dérive. Privé de sa radio et de son matériel de navigation, l'homme se laisse prendre dans une violente tempête. Malgré ses réparations, son génie marin et une force physique défiant les années, il y survit de justesse. Avec un simple sextant et quelques cartes marines pour établir sa position, il doit s'en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d'une voie de navigation et héler un navire de passage. Mais le soleil implacable, la menace des requins et l'épuisement de ses maigres réserves forcent ce marin forcené à regarder la mort en face.
Car tout fonctionne suffisamment bien pour laisser une très bonne impression au spectateur. Le spectateur partage assez souvent la peine de cet homme a qui il va arriver misère sur misère. Car le pauvre, en plus d’avoir un trou dans sa coque qu’il va parvenir à reboucher (vous vous en doutez bien), va enchaîner les mauvaises rencontres avec l’océan. C’est une véritable tragédie mais justement, en confrontation le personnage de Robert Redford face à l’immensité de l’océan, on se rend compte à quel point on est si petit sur cette planète. Mais J.C. Chandor nous donne aussi le tournis. On perd ainsi tous nos repères. J’aurais bien aimé que le film force peut-être un peu plus son angoisse. C’est impression de voir que l’on ne s’ennui pas pendant presque 2h alors qu’il n’y a qu’un seul homme à l’écran et seulement le bruit du vent, de la tempête et de l’eau pour nous bercer. Il n’y a personne d’autre dans cette immensité. C’est aussi une manière assez intéressante de démontrer que malgré la technologie et les années, la navigation seul en plein océan reste dangereuse.
Il y a un joli message d’espoir tout au long du film puisque le héros est tout de même tout ce qu’il y a plus combatif. Parmi les films de bateaux que j’ai pu voir cette année, je pense que celui-ci est l’un des plus intéressants. Il parvient à nous délivrer quelque chose dont l’on ne peut pas se rendre compte qu’une fois le film vu. On est constamment face au destin qui nous joue des tours. All is Lost peut être le miroir de la vie. On tombe toujours dans notre vie sur des embuches et celles-ci peuvent parfois nous mettre dans des situations où l’on a envie de baisser les bras. Mais derrière All is Lost il y a tellement de belles choses. Les images sont en plus de ça assez surprenante (même si je n’ai pas été aussi séduit que par En Solitaire du point de vue de certains effets spéciaux). Et puis on retient Robert Redford. Ce dernier est parfait dans ce rôle d’homme solitaire qui ne parle jamais.
Note : 8.5/10. En bref, surprenant et bouleversant.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines