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Un trio clownesque drolatique, trash et bien barré...

Publié le 18 décembre 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique marilyn était chauve théâtre de belleville

Le moins que l'on puisse dire, et ici écrire, c'est qu'ils n'ont peur de rien, les membres de la Compagnie Octavio...

Au cours d'un délirant spectacle de music hall enchaînant des tableaux tous plus surréalistes les uns que les autres, burlesques à souhait, parfois d'un mauvais goût divin merveilleusement assumé, Sophie Cusset, Marc Prin et Gilles Ostrowsky campent trois clowns modernes, trois branquignols fantasques, un brin portés sur la chose, n'ayant pas la langue dans leur poche, malmenant l'assistance sans aucun scrupule. Une folie et une irrévérence jouissives qui emportèrent l'adhésion du public l'an passé au Théâtre de Belleville. Voilà pourquoi "Marilyn était Chauve" nous revient dans la même salle jusqu'au 20 janvier.

critique marilyn était chauve théâtre de belleville

Scène de tous les possibles, ce cabaret de bric et de broc présente ainsi un ours en peluche géant faisant tourner, sur son podium, une diva disco au rythme intermittent du juke box dans lequel tous deux paraissent enfermés. Une désopilante séance de marionnettes humaines revisitant dans leur castelet, pour un public averti, le conte de Barbe Bleue (impayable, cette princesse suçotant frénétiquement l'extrémité de sa baguette magique....). Les conseils beauté d'une vamp terrifiante distillés à une octogénaire en manque de sexe. Un monstre marin non identifié surgissant du fond de la baignoire pour dévorer le baigneur. Une séance d'effeuillage intégral par perçage de ballons (suivie d'une balade en salle). Une autre d'entartage collégial...

critique marilyn était chauve théâtre de belleville

Alors bien-sûr, nombre de numéros gagneraient à être développer, s'arrêtant trop souvent au stade du canevas amélioré. Le spectacle comporte de-ci de-là quelques faiblesses. Mais les trouvailles se révèlent excellentes, originales, surprenantes, et l'anarchie, l'humeur délirante régnant sur le plateau, le quasi "no limit" que s'autorisent nos trois olibrius, à l'énergie incroyable, ne peuvent que nous conduire à vous suggérer de prendre la direction de ce petit théâtre du onzième arrondissement. Car nous le garantissons : le rire sera au rendez-vous.

N'hésitez pas. 


Photos : DR


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