[CYCLE] Et si Martin Scorsese n’avait pas été asthmatique ?

Martin Scorsese

Dès son enfance, le petit Martin Scorsese manifeste les symptômes d’un asthme chronique. Providence ou destin tracé, voyez-y ce que vous souhaitez, toujours est-il que c’est ce qui amènera Martin à rejoindre plusieurs années plus tard, les noms des cinéastes marquants de sa génération. En effet, Martin ne sort pas beaucoup, ne fréquente pas vraiment les rues, mais ses parents lui font approcher tout jeune les salles de cinéma du quartier. A quatre ans, il voit alors Duel au Soleil, de King Vidor, avec Gregory Peck et Jennifer Jones, alors réputé comme étant un western sulfureux. Il passe alors la séance les mains sur les yeux, confronté à la violence des sentiments du film produit par David Selznick. L’amour pour la puissance des films naît alors. Martin voit le cinéma comme une échappatoire, lui permettant d’aller à l’encontre d’un monde qu’il ne connait pas encore très bien, du fait de son asthme. Et lorsque la télévision arrive dans le salon de ses parents, Charles et Catherine Scorsese, le jeune Martin découvre alors des films bien « nouveaux » : il commence alors à s’ouvrir au cinéma européen (anglais, italien, etc), alors très peu diffusé dans les salles des quartiers new-yorkais.

Au moment d’écrire ces quelques lignes,  je me rends compte qu’au final, nos avenirs tiennent à peu de choses, et que l’on passe peut-être chaque jour, sans le savoir, à côté de potentiels génies. Oui, imaginez un instant que les bronches du jeune Martin ne furent pas chroniquement enflammées. Imaginez un instant que Martin Scorsese n’eut jamais été asthmatique… Que serait le cinéma américain ?

Martin Scorsese et ses parents, Charles et Catherine.

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