Août 1936, c’est le front populaire, les français goutent aux premiers congés payés instaurés par Léon Blum.
C’est dans ce contexte, que nous retrouvons Mattéo, Paulin et Amélie, qui embarquent dans la voiture d’Augustin, direction Collioure. Mattéo n’y a pas remis les pieds depuis vingt ans, le temps de son exil à Cayenne. Il y retrouve sa mère, Juliette et son fils Louis….
Jean-Pierre Gibrat nous livre une vision de l’époque, à la fois naïve, sensible et pleine de nostalgie. Pourtant le drame espagnol est en route. Mattéo à perdu ses illusions dans le bagne de Cayenne mais surement pas ses convictions, lui, fils d’anarchiste espagnol.
Coté scénario, un nouveau cycle se met gentiment en place, laissant libre cours à la flânerie, tout en pressentant les moments graves qui se préparent. C’est tout en nuances et en contrastes, c’est ce qui fait la force de ce grand récit.
Cette histoire est talentueusement illustrée par Jean-Pierre Gibrat, de la légèreté du trait jusqu’à l’incroyable beauté des couleurs, le lecteur se promène dans le sud de la France. J’ai rarement vu autant d’intensité dans le dessin, on s’y croirait tellement que l’on peut presque entendre les cigales chanter.
Dans cette Troisième Epoque, les personnages ont vieillis, changés, mais les femmes sont toujours aussi belles.
S’il fallait encore le prouver, Jean-Pierre Gibrat est définitivement un des Grands Auteurs de la bande dessinée contemporaine.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble